Les legs faits aux animaux
Les Droits français et italiens ne permettent pas que l’on lègue sa fortune à son compagnon animal.
Toutefois, beaucoup de personnes établissent un testament en faveur d’une association de protection des animaux.
Comment comprendre cet acte dans un monde où l’on sait que l’homme est central et où la misère humaine se manifeste sur tout le globe terrestre ?
Ce geste peut sembler choquant si l’on considère l’humain comme supérieur dans la hiérarchie des êtres vivants. Ne dit-on pas que « le propre de l’homme est sa supériorité » ?
Alors, quelles seraient les raisons conscientes ou inconscientes qui conduiraient les donateurs et de surcroît milliardaires à favoriser un animal de compagnie qui n’a aucune notion de l’argent qu’il reçoit ?
Est-ce un acte de misanthropie pour les nantis qui ont pu constater que leur entourage n’attendait que des faveurs ? Est-ce un acte d’amour et de protection pour leur compagnon, peut-être le seul fidèle et désintéressé ?
« Ce qui rend si agréable la société de mon chien, c’est la transparence de son être. Mon chien est transparent comme le verre. S’il n’y avait pas de chiens, je n’aimerais pas vivre », écrit Arthur Schopenhauer (1788-1860).
Dans son testament, le philosophe fait de son chien Atma (en sanscrit « âme du monde ») l’un de ses héritiers. Il légua aussi une partie de ses biens à sa gouvernante, qui avait recueilli l’animal et s’occupa de lui jusqu’à sa mort.
Doit-on interpréter le geste de Schopenhauer comme étant la preuve de sa misanthropie ou bien plutôt comme une véritable compassion à l’égard des animaux ?
Cet acte qui semblait totalement extravagant au XIXe siècle peut être aujourd’hui compris comme l’ouverture sur un monde antispéciste. En effet, les animaux sont reconnus depuis 2015 en France comme des « êtres sensibles ». Schopenhauer leur reconnaissait déjà cette sensibilité alors que la grande majorité des personnes de l’époque les considérait comme de simples objets.
De même, Nietzsche (1844-1900), lecteur de Schopenhauer, considérait d’ailleurs l’homme comme « un animal malade » amoindri par de mauvais instincts. Nietzsche s’évanouit un jour en Italie devant le spectacle insupportable d’un cocher qui battait violemment son cheval.
Le célèbre couturier Karl Lagerfeld vient de disparaître et a fait le legs de sa fortune à sa chatte Choupette. Choupette est elle-même une icône de la mode. Elle a, avec son image, gagné 3 millions d’euros. Mais bien sûr, Choupette n’est pas consciente de sa richesse et c’est peut-être cela que son maître a aussi aimé en elle…
Nous pouvons supposer qu’une star milliardaire doit souffrir d’une certaine solitude affective. Car, même si elle est très entourée du fait de son influence majeure, elle est aussi très consciente que cette cour flatteuse qui l’accompagne pas à pas n’est pas aussi « désintéressée » que son animal.
On sait que l’animal est une présence inconditionnelle, le maître est un dieu pour le chien. Nombre de milliardaires, de magnats de l’édition comme Miles Blackwell ou encore la comtesse Karlotta Libenstein ont doté leur animal de compagnie d’une fortune colossale – une poule nommée Gigoo pour Miles Blackwell ; un berger allemand nommé Gunther IV pour la comtesse.
Nous sommes d’autant plus étonnés que la brève vie d’une poule (10 à 12 ans) et d’un chien (9 à 15 ans) ne pourra jamais permettre de dépenser la totalité de la fortune léguée. En effet, les animaux ont peu de besoins…
La poule Gigoo, même si elle vit dans un palace, ne mangera rien d’autre que des graines ; de même, le berger Gunther IV, même s’il porte des vêtements de luxe et des lunettes Louis Vuitton, n’engloutira pas les milliards de sa donatrice.
Peut-être devrait-on comprendre que ces grandes fortunes sont finalement des personnes pauvres ou appauvries au niveau de la sincérité des sentiments humains et qu’elles compensent ce déficit par l’amour d’une vibration particulière et essentielle, celle que procure l’animal.
Jill Manon Bordellay est l’auteur de Souffrance animale & responsabilité humaine, préface de Christian d’Andlau-Hombourg, Éditions Dualpha, 194 pages, 25,00 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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