Diminution de la qualité de l’air
La qualité de l’air urbain continue de s’amoindrir dans le monde, avec une hausse moyenne de 8 % du taux de particules fines en dix ans.
En 2012, la pollution atmosphérique a tué un peu moins de 4 millions de personnes dans le monde et ce phénomène risque fort de s’aggraver. En effet, selon des données récentes de l’OMS publiées en mai de cette année, le taux urbain de particules fines a encore augmenté de 8 % entre 2008 et 2013, en particulier en Asie (Chine, Inde, Asie du Sud-est) et dans les pays arabes.
Évaluant environ 3 000 villes dans 103 pays, l’OMS estime que plus de huit citadins sur dix à travers le monde respirent un air qui dépasse ses recommandations sanitaires, de 10 µg/m3 pour les PM2,5 et de 20 µg/m3 pour les PM10 en moyenne annuelle. Ce pourcentage s’élève même à 98 % pour les villes de plus de 100 000 habitants des pays à revenu faible ou intermédiaire, contre 56 % dans les pays à revenu élevé.
Inde, Chine, Pakistan…
Sans surprise, l’Inde et la Chine atteignent des taux très au-delà des normes. Mais le Pakistan les dépasse tous, avec des taux records à Peshawar et Karachi respectivement de 540 et 290 µg/m3. Ryad, aussi très polluée, présente un taux moyen annuel de PM10 de 368 µg/m3, tandis que trois villes nigérianes dépassent les 300 µg/m3.
La situation est certes moins désastreuse en Europe et dans les pays à revenu élevé d’Amérique, et elle tend même à s’améliorer ces dernières années.
Du fait d’un manque de mesures suffisantes et encore peu connue, la situation africaine semble peu favorable, avec un taux de particules dépassant la médiane mondiale.
Le sujet sera débattu lors de la prochaine Assemblée mondiale de la santé, qui se tient du 23 au 28 mai au siège suisse de l’OMS, au cours de laquelle « les États membres débattront d’une feuille de route pour une action mondiale renforcée face aux effets néfastes de la pollution de l’air sur la santé », indique l’organisation.