19 mai 2016

Une ONG fait voler en éclat les clichés sur le tourisme sexuel

Par Philippe Randa

 

Le fardeau de l’homme blanc reste lourd, mais il tend néanmoins à être désormais partagé avec, selon certaines circonstances, d’autres mâles moins blancs, voire pas du tout ! Et même, cerise sur le gâteau du changement, également par des femmes, toutes origines confondues elles aussi… Et, tant qu’à faire ! même par des enfants ! N’en jetez plus, tout change, semble-t-il, même les convictions les plus politiquement correctes.

Le rapport de l’ECPAT – ONG en pointe dans la lutte contre la prostitution infantile dans le monde – nous apprend que c’en est fini de l’idée reçue que les prédateurs sexuels seraient automatiquement des « hommes blancs, riches et d’âge mûr »… Allons bon !

Et d’autres idées reçues volent également en éclat : en matière d’exploitations sexuelles, « aucun pays n’est épargné ! » Fini donc,

le tiers-monde toujours victime et l’Occident toujours coupable, forcément coupable.

Tout d’abord, « Les délinquants pédosexuels peuvent être étrangers ou locaux, jeunes ou âgés », lit-on dans le rapport de l’ECPAT. Caroline Piquet, dans Le Figaro, explique qu’« ils présentent aussi des caractéristiques économiques et sociales très diverses. Ce sont aussi bien des touristes, des voyageurs d’affaires, des migrants, travailleurs temporaires, des expatriés ou des bénévoles. Sur 316 personnes qui travaillaient sur des chantiers, 25 % avaient reconnu avoir eu des relations sexuelles avec des adolescents, selon une ONG brésilienne. »

Certes, on avait eu un avant-goût d’une telle « découverte » lors des récentes festivités du Nouvel An à Cologne où quelques centaines de natives d’Outre-Rhin avaient été particulièrement « appréciées » par certains de ces migrants si généreusement accueillis par leur chancelière, sans qu’aucun mouvement féministe – ni surtout aucune de ces chiennes de garde d’habitude si promptes à dénoncer les mâles « blancs », uniquement blancs – ne se soit particulièrement manifesté à cette occasion… À l’évidence, si certaines pratiques solitaires rendent sourds, certaines œillères idéologiques rendent muets !

Le rapport de l’ECPAT nous apprend encore que le « tourisme sexuel n’est pas qu’une affaire de touristes étrangers » ; d’après celui-ci, en effet, la grande majorité des prédateurs sexuels sont des voyageurs « locaux, nationaux ou régionaux », notamment les pédosexuels aux Philippines et au Cambodge.

Autre cliché mis à mal par l’ONG, l’exclusivité masculine pour les amours tarifés ; parité oblige, sont désormais dénoncées ces prédatrices de mineurs, sans « scénario romantique ». Leurs meilleurs terrains de chasse sont la Russie et l’Afrique, particulièrement la Gambie… Mais autre idée préconçue qui, elle aussi, vole en éclat, il ne s’agit pas forcément de « cougar » : beaucoup n’ont environ qu’une trentaine d’années au compteur et leur point commun est d’être en général des femmes d’affaires qui satisfont leur libido au cours de déplacements professionnels.

Enfin, victimes ou complices, on ne saurait dire exactement, ce sont parfois des enfants qui se montrent très actifs dans ce commerce du sexe ; utilisés souvent comme rabatteur, ils « jouent sur leurs relations avec d’autres victimes pour gagner leur confiance et les manipuler », selon des chercheurs cités par l’ONG.

Et comme la dépravation n’a guère de limites, on rencontre également nombre de ces prédateurs parmi les respectables « humanitaires ».

Caroline Piquet écrit qu’ils « profitent d’une activité peu réglementée. Aucune compétence particulière n’étant requise, ces derniers se retrouvent en contact avec des enfants au sein d’écoles ou d’orphelinat, et sans que leurs antécédents n’aient été dûment vérifiés. »

La journaliste constate donc que « le visage des délinquants pédosexuels a changé ces vingt dernières années et n’est pas celui auquel on s’attend »…

On pourrait aussi juger plus justement que les coupables de délinquance sexuelle n’ont peut-être pas tant changé que cela, mais que la chape de plomb du politiquement correct a, elle, fini par se fissurer… et que beaucoup ne s’y attendaient sans doute pas !

Partager :