JEUDI 4 JUILLET : 1ÈRE « NUIT DU LYS NOIR »
LE JEUDI 4 JUILLET PROCHAIN, L’ESPACE DUBAIL (18 PASSAGE DUBAIL, 75010 PARIS ) ACCUEILLE UNE GRANDE SOIRÉE CONSACRÉE AU « POLAR ». NOUS AVONS DEMANDÉ À PIERRE GILLIETH, L’INITIATEUR DE L’ÉVÉNEMENT, DE NOUS EN DIRE PLUS…
Vous êtes l’organisateur de la Nuit du Lys Noir, une soirée qui a pour thème l’univers du polar. Pouvez-vous nous dire quelle sera la spécificité de cet événement et ce qui vous a poussé à le mettre en œuvre ?
Cette soirée a vocation à évoquer le roman policier sous un angle un peu différent que ce qu’on entend dans les médias et festivals mainstream (même s’il y en a d’excellents), avec un prisme plus politiquement incorrect, et également pour faire connaître la collection du Lys Noir que nous avons lancée il y a un peu plus d’un an avec Francis Bergeron. Il y aura à la fois des débats et des moments de dédicaces avec des stands réunissant auteurs, éditeurs et journaux amis. C’est un premier galop d’essai, en espérant que les prochaines cuvées seront plus étoffées encore.
Vous êtes par ailleurs éditeur chez Auda Isarn, n’y aura-t-il que des auteurs maison à cette soirée ?
Non bien sûr. Il y aura des auteurs ayant publié un peu partout, comme Jean Tulard (qu’on ne présente plus même s’il est plus connu pour ses ouvrages napoléoniens que pour son excellent Dictionnaire du roman policier – qu’il signera le 4 juillet), Michel Marmin, Jean-Claude Sacerdot, Francis Bergeron, Jean-Michel Conrad, Jean Hautepierre… Seront bien évidemment aussi présents tous les auteurs ayant publié dans le Lys Noir (Philippe Randa, Bruno Favrit, Thierry Bouclier, Xavier Eman, Alain Sanders) ou ceux qui le feront prochainement comme Arnaud Bordes. On vendra spécialement pour l’occasion deux nouveautés : un vieux polar assez difficilement trouvable de François Brigneau, Le Criminel de guerre, qui se passe à Nice dans les années 1950. Et Le Hussard retrouve ses facultés de Bruno Lafourcade (l’auteur du très remarqué L’Ivraie) qui signe ici un nouvel épisode du Hussard qui se passe à la faculté de Bordeaux – mais qui est largement inspiré des évènements qui se sont déroulés lors du blocage de la fac de Montpellier tout récemment ; et pour l’avoir lu, je peux vous assurer que ça déménage !
Qui est ce que le « Hussard » ?
C’est un peu le Père Tranquille, sauf que ce n’est pas Noël-Noël là. C’est un libraire parisien de cinquante ans qui, une fois le rideau tombé, mène des activités un peu moins avouables. Une sorte d’Arsène Lupin, de redresseur de torts, qui s’attaque à toutes les escroqueries bien pensantes de l’époque, à tous les trafics et fauteurs de trouble. L’idée était de lancer un héros de littérature populaire, comme jadis SAS, Le Celte, etc. C’est aussi un anti-Poulpe. Vous prenez le Poulpe, vous inversez tout, et vous avez le Hussard !
Vous annoncez des débats au cours de cette soirée. Quels en seront les thèmes ?
Il y aura des dédicaces des auteurs présents ponctués par des débats autour du roman policier, du polar au cinéma mais aussi sur le sens d’une collection de polars identitaires comme le Lys Noir, et l’évocation d’auteurs qui nous sont chers comme A.D.G., Simonin, Brigneau, mais aussi de quelques figures assez politiquement incorrectes comme Agatha Christie ou Simenon.
Votre collection le Lys Noir a maintenant plus de huit publications à son actif. Quel bilan tirez-vous de cette aventure ?
Auda Isarn est, avec Alexipharmaque (dirigée par Arnaud Bordes), le seul éditeur de notre mouvance qui ose publier des romans, noirs ou pas. Quand j’ai commencé à le faire il y a maintenant presque vingt ans, tout le monde de l’édition identitaire m’avait prédit que j’allais me planter. Comme Arnaud Bordes, nous pensions au contraire qu’au lieu de pleurer sur la production germanopratine et de caliméroter (comme le poussin de notre enfance), c’était à nous de proposer autre chose, une contre-culture qui promeuve une autre esthétique et un autre message que celui qu’on nous serine soir et matin sur tous les écrans, médias et livres édités. Il faudrait faire de même en cinéma, en musique (le RIF avait été une excellente initiative), etc. C’est ce que l’on essaie de réaliser modestement avec le Lys Noir. Proposer une autre vision du polar que celle du polar très gauchisant et militant que l’on connaît (même s’il compte d’excellents auteurs – ne soyons pas aussi sectaires que nos adversaires – comme Jean-Bernard Pouy, Jean-Hugues Oppel, Hugues Pagan, jadis Manchette ou Fajardie, etc.), un polar donc à rebours des valeurs de notre sinistre époque de dingues.
On se plaît à dire que le public « de droite » n’a que peu d’appétence pour le roman, surtout contemporain. Est-ce pour vous une réalité ? Si oui, comment l’expliquez-vous ?
C’est plutôt une réalité, en effet. Beaucoup des « nôtres » préfèrent lire des essais. Certains m’ont même dit qu’ils n’apprenaient rien dans les romans, à l’inverse des essais. Je trouve ça totalement idiot. On n’apprendrait donc rien sur l’époque en lisant Balzac, Flaubert, Aragon, Drieu, Céline ou, plus près de nous, Houellebecq ? Au contraire, tous les bons romans sont des miroirs de l’époque qui les a portés. Et avec un style dont sont dépourvus bien des essais. Je vous conseille, par exemple, l’excellent et récent roman Longtemps est arrivé de Christophe Mercier, une éducation sentimentale très fine (il y a dedans un parfum à la Claude Sautet, mais en plus juvénile puisque le héros est un étudiant de la rue d’Ulm) qui restitue magistralement les années Mitterrand/années 80. Enfin, tout le monde ne cesse de parler de gramscisme de droite. Eh bien, le gramscisme suppose la prise de pouvoir politique par le préalable d’une prise de pouvoir culturelle. Si le roman et la littérature, et plus largement les arts, n’y contribuent pas, il est inutile de citer Gramsci !
Un dernier mot pour donner envie à nos lecteurs à se rendre à cette grande nuit du Lys Noir ?
On va tout faire pour que ce soir intéressant, différent, convivial… Poussez la porte !
Le site des éditions Auda Isarn : https://reflechiretagir.com/auda-isarn/
Article paru sur le site de ParisVox.
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