Les pays du groupe de Visegrád ne sont plus les seuls à le proposer. L’Autriche, soutenue par le Danemark, voudrait étudier la possibilité d’ouvrir des centres d’accueil des « migrants » en dehors de l’Union européenne. Comme le pratique avec succès l’Australie depuis 2013, les demandes d’asile seraient étudiées sans que les intéressés aient encore pu mettre le pied dans l’espace Schengen. Ceux dont la demande sera refusée ne seront pas autorisés à y entrer.
Pour que cela fonctionne, encore faudrait-il l’accord des pays qui pourraient abriter de tels centres d’accueil moyennant rétribution. L’idée est néanmoins à prendre au sérieux car c’est justement l’Autriche qui prendra pour six mois la présidence du Conseil de l’UE au premier juillet. Une Autriche gouvernée par une coalition des droites qui annonçait vendredi la fermeture de sept mosquées et l’expulsion d’une soixantaine d’imams dont une quarantaine pour cause de leur financement par un pays étranger – la Turquie –, ce qu’interdit une loi autrichienne adoptée début 2015 pour encadrer l’islam. À Vienne, comme à Varsovie, Budapest et maintenant Rome, la fête est terminée.
Bruxelles et Berlin auraient bien aimé boucler la réforme du règlement de Dublin avant le début de la présidence autrichienne, mais la réunion du Conseil des ministres de l’Intérieur de l’UE qui s’est tenue le 5 juin à Luxembourg a été un échec. La présidence bulgare proposait un nouveau système de redistribution des « demandeurs d’asile » non obligatoire mais donnant lieu à des compensations financières de la part des pays qui ne voudraient pas prendre leur quota de colons extra-européens : 30 000 € par immigrant non pris. Mais bien entendu, un immigrant illégal coûte bien plus que cela à son pays d’accueil, et cela ne convenait pas à l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Malte qui sont en première ligne. Inversement, les pays du V4 refusent par principe d’avoir à payer pour ne pas prendre d’immigrants. Ils veulent bien mettre la main à la poche, mais uniquement pour sécuriser les frontières et organiser l’accueil de ces immigrants en dehors de l’UE.
Pour Rome, et notamment pour son nouveau ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, le règlement de Dublin, en vertu duquel un immigrant doit demander l’asile dans le premier pays où il est arrivé dans l’UE, doit être entièrement abandonné. Les autres pays européens refusant, Rome ne veut plus ouvrir ses ports aux bateaux non italiens chargés d’immigrants clandestins comme l’Aquarius de l’ONG franco-allemande SOS Méditerranée et de MSF (plus de 600 « migrants » à son bord) ou le Sea Watch 3 de l’ONG allemande Sea Watch (plus de 800). Pour Salvini, en attendant de pouvoir empêcher les départs, ce sont les pays de provenance des navires des ONG qui doivent accueillir les immigrants, et c’est pourquoi l’Italie s’apprêtait mardi à accueillir uniquement un navire de la Garde côtière italienne transportant 937 immigrants, ce qui est déjà beaucoup.
Outre la proposition autrichienne et danoise sur l’accueil hors de l’UE, il serait bon d’étudier la proposition du secrétaire d’État belge à la Migration formulée lors du Conseil de l’UE du 5 juin : revenir aux refoulements vers leur point de départ des bateaux de migrants. Le Belge Theo Francken a très bien expliqué le problème : « Je plaide moi pour une approche australienne, où nous dirons “Vous ne ferez pas de l’Europe votre maison”. On stopperait l’immigration illégale, et on privilégierait les installations légales de vrais réfugiés à partir de camps de réfugiés, légalement et correctement. […] Je suis convaincu que si toutes les portes étaient fermées, tous les pays seraient d’accord de faire preuve de plus de solidarité. »
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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