25 juillet 2019

Le tout premier Gilet Jaune

Par Georges Feltin-Tracol

Parallèlement au vaste mouvement social des « Gilets Jaunes », les observateurs ont relevé une très forte augmentation du nombre de radars automatiques détruits sur le bord des routes nationales et départementales. La carte des destructions coïncide avec la « Diagonale du Vide », cette « France périphérique » périurbaine, rurale profonde et rurbaine qui s’étend des Ardennes au pied des Pyrénées. À l’hiver 2018 – 2019, on recensait jusqu’à 100 % des radars hors-service en Haute-Loire…

Des Gilets Jaunes ont été surpris en train de les démolir. Arrêtés et jugés de manière expéditive, ils ont parfois été lourdement condamnés. Les radars expriment l’évidente kleptocratie du régime de Macron. Censés protéger des vies humaines, ces appareils extorquent en fait aux Français les plus modestes des sommes d’argent considérables. Souvent installés aux endroits les plus rentables, ils font de l’automobiliste une formidable vache à lait sans que la Sécurité routière ne se préoccupe de l’état lamentable des chaussées.

Ces audacieux Gilets Jaunes anti-radars n’innovent pourtant pas. Aux législatives de 2017 se présentaient quelques candidats d’un Mouvement anti-radars coordonnés par feu Rodolphe Crevelle. Ces opposants aux radars renouvelèrent les initiatives de Frédéric Rabiller. Entre avril 2007 et mai 2008, il fit exploser une dizaine de radars en Île-de-France. Il revendiqua assez vite ces attaques au nom d’un groupe armé dont il était le seul membre, la FNAR (Fraction nationaliste armée révolutionnaire). Le numéro de Paris-Match (du 20 au 26 mars 2008) publia son communiqué. Les revendications mentionnées résonnent familièrement aux oreilles des Gilets Jaunes : dénonciation des politiciens prévaricateurs qui permettent « aux grands groupes industriels de délocaliser (ruinant par cela des régions entières) », exigence de la fin immédiate de la répression routière, « baisse progressive et perceptible de l’ensemble de la fiscalité (impôts sur le revenu et locaux, taxe sur les carburants, etc.) », « contrôle étatique sur les prix des produits de première nécessité et sur les loyers », surveillance du grand patronat, « obligation de transparence sur la santé financière des grands groupes industriels ».

À ces légitimes revendications socio-économiques qui resurgiront dix ans plus tard sur les ronds-points s’ajoutèrent des exigences plus politiques comme le lancement d’une grande politique nataliste, ce que font maintenant les gouvernements illibéraux hongrois et polonais, l’arrêt total de l’immigration et le « renvoi de tous les clandestins ». Rejetant tout racisme et jugeant que « la couleur de la peau est sans importance », la FNAR considérait que les populations d’Outre-mer sont pleinement françaises. À l’instar du Charles De Gaulle s’exprimant devant Alain Peyrefitte, le texte signé « R » estimait que « la France doit conserver sa culture celte et gréco-romaine ainsi que sa prédominance religieuse chrétienne ». Il demandait enfin une modeste rançon de quatre millions d’euros.

Les services antiterroristes n’eurent aucune piste jusqu’au 28 mai 2008. Ce jour-là, Frédéric Rabiller travaillait sur des explosifs. La manipulation se passa mal et fit sauter son domicile à Clichy-la-Garenne. Ses deux mains furent arrachées. Mis en examen, le jeune Rabiller, né en 1979, qui avait tenu tête une année entière au régime sarközyste, mit fin à sa vie en 2011 dans la maison de ses parents en Loire-Atlantique.

Frédéric Rabiller fut ainsi par avance le premier signal d’une longue et lente exaspération populaire. Surtout quand ils sont souterrains, les mouvements de foules prennent un certain temps avant de se manifester publiquement. Les enquêteurs y virent une simple péripétie proto-terroriste. Ils ignoraient alors que la FNAR accoucherait au terme d’une gestation décennale de la première jacquerie post-moderne des Gilets Jaunes !

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