3 juillet 2019

Réflexions sur le nationalisme

Par Rémi Tremblay

Je dois admettre d’entrée de jeu mon ignorance : bien que le nom de Jacques Ploncard d’Assac me soit familier, je n’ai jamais rien lu de son œuvre, bien que Doctrines du nationalisme figure sur la liste des ouvrages que je compte un jour acquérir et lire. Mais la procrastination et le nombre de nouveautés publiées chaque année font en sorte que ce n’est pas encore fait. C’est dans le cadre de mes recherches historiques que je suis tombé sur le nom de cet homme, proche d’Henry Coston, qui fut un penseur de premier plan du nationalisme et qui se fit connaître pour son rôle de conseiller d’António de Oliveira Salazar au Portugal.

Ce fut donc avec curiosité que j’abordai le livre de Jean-Jacques Stormay, Réflexions sur le nationalisme, qui revisite l’œuvre de Ploncard d’Assac et particulièrement son œuvre maîtresse, Doctrines du nationalisme, qu’il ne faut pas nécessairement avoir lu pour comprendre et apprécier l’opus de Stormay.

Celui-ci dresse un portrait de nombreux penseurs et acteurs du nationalisme, un terme pris au sens large, puisque la sélection compte tant un Edouard Drumont qu’un Onésimo Redondo, en passant par Maurice Barrès et Benito Mussolini. Certains penseurs tels Adrien Arcand ou Corneliu Codreanu auraient certes mérité d’être ajoutés à cette liste, mais ce n’est, j’en suis certain que partie remise pour qui sait, une troisième édition future. Entre deux portraits, l’auteur s’intéresse aussi au lien que la religion entretient avec le nationalisme, abordant de front la question de l’église, de l’islam et du judaïsme, qu’on ne peut simplement pas éviter si l’on souhaite être conséquent.

À travers ces présentations métaphysiques, il recherche un fil conducteur et n’hésite pas à contraster, mais aussi critiquer la pensée de ces hommes pour donner une base théorique viable à un nationalisme catholique et organiciste qui « n’a jamais eu d’existence historique ». Dans ses mots, le nationalisme n’est pas le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes, mais « le devoir des peuples de rester eux-mêmes », ce qui est une nuance de taille.

Son but n’est pas d’encenser ces hommes et de favoriser une nostalgie contreproductive, mais de disséquer leur pensée pour aller y puiser ce qui doit être conservé, amélioré ou tout simplement ignoré pour aller de l’avant et mettre en place une alternative aux idéaux de 1789 et au monde que ceux-ci ont engendré. Loin d’être passéiste, Stormay aborde des thèmes on ne peut plus modernes, notamment la guerre culturelle, devenue une véritable nécessité pour une action révolutionnaire.

Si les universités n’étaient pas cadenassées par une certaine gauche sociétale, ce livre pourrait constituer le squelette d’un cours qui s’intitulerait « Figures et pensées nationalistes du XXe siècle ». Pour Stormay, « les guerriers révolutionnaires doivent être politiquement fondés » et cette œuvre riche et dense, contribue sans conteste à cette formation mentale et intellectuelle requise pour une action politique durable et efficace.

L’honnêteté intellectuelle me force tout de même à ajouter que malgré la rigueur des argumentaires amenés par l’auteur, le lecteur est libre ou non d’adhérer en bloc à toutes les conclusions de celui-ci. Son pessimisme qu’on pourrait qualifier de démobilisateur fait partie des aspects de cet ouvrage qu’il vaut mieux ignorer.

Réflexions sur le nationalisme, Jean-Jacques Stormay, Reconquista Press, 2019, 269 p.

Réflexions sur le nationalisme, Jean-Jacques Stormay, Reconquista Press, 2019, 269 p.

 

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