30 août 2018

Commando « Georges » et l’Algérie d’après

Par Fabrice Dutilleul

 

« Nous devons contribuer à œuvrer
au rétablissement des liens
qui existaient entre les Français et les Algériens
avant 1962 »

Entretien avec Armand Bénésis de Rotrou, auteur Commando « Georges » et l’Algérie d’après (Légion étrangère-Harkis-OAS)

(propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

Jeune officier ayant servi dans des unités de quadrillage et de harkis comportant de nombreux rebelles ralliés, l’auteur a vécu cette période de la guerre et de l’après-indépendance au sein d’une population autochtone qu’il a bien connue et à laquelle il s’était profondément attaché.

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Le général Maurice Faivre, préfacier de votre ouvrage, écrit que votre parcours « est original par rapport à celui d’autres officiers et met en lumière des données qui sont intéressantes pour l’histoire. »

De 1956 à 1968, c’est-à-dire jusque six ans après son indépendance, j’ai parcouru l’Algérie d’est en ouest et du nord au sud du Sahara, toujours sur le terrain et immergé dans la population autochtone, une population que j’ai bien connue, ayant constamment servi dans des unités de quadrillage ou de harkis, puis, après l’indépendance, dans de petites localités.

Depuis près de cinquante ans, les générations qui se succèdent vivent sur le constat d’une rupture franco-algérienne. Est-ce une fatalité ?

Fort heureusement non. De 1958 à 1962, le malheur a voulu que, refusant la main tendue par le FLN de l’intérieur, la France soit passée cinq fois à côté de la paix et que, in fine, elle ait livré l’Algérie à l’aile islamiste et radicale du GPRA, c’est-à-dire à notre pire ennemi et, qui plus est, au pire ennemi du peuple algérien. N’oublions pas que, dixit le bachaga Boualam, un autochtone, 80 % des Algériens étaient francophiles, et que c’est grâce à eux que nous avons gagné la guerre, eu égard aux 223 000 des leurs qui combattaient à nos côtoyés et qui représentaient la grande masse du corps de bataille. Et 223 000, c’était quatre fois le nombre des rebelles, à l’apogée de leur puissance, présents en Algérie, en Tunisie et au Maroc. On ne peut pas refaire l’Histoire, et sans oublier les centaines de milliers d’innocents massacrés et le million d’autres chassés de chez eux dans la panique et l’épouvante, nous devons, avec un esprit neuf et en affirmant la vérité, continuer à œuvrer au rétablissement des liens qui existaient entre les Français et les Algériens avant 1962 ; liens qui reposaient sur un équilibre établi par 130 ans de vie commune réelle, bien qu’imparfaite.

Gardant en lui une blessure jamais refermée à ce jour au souvenir de ses frères d’armes de toutes origines tombés au combat ou exterminés, Armand Bénésis de Rotrou témoigne de cette guerre gagnée sur le terrain et dans la conquête des âmes mais perdue politiquement.
Il atteste, vérité mal connue, que la France aurait pu quitter l’Algérie la tête haute, en léguant un pays prospère et ami à ses habitants.

Ce livre a obtenu le Prix armée et défense 2009 – décerné par l’UNOR (Union Nationale des Organisations de Réservistes) ainsi que le Prix Histoire militaire 2010 – décerné par du Cercle algérianiste.

(Armand Bénésis de Rotrou est décédé en mars 2012. Cet entretien est paru en juin 2009 dans Flash Infos Magazine).

Commando « Georges » et l’Algérie d’après (Légion étrangère-Harkis-OAS, d’Armand Bénésis de Rotrou, 475 pages, 38 euros, éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa. Pour commander ce livre, cliquez ici.

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