Union europĂ©enne. LâUnion europĂ©enne a fĂȘtĂ© les 60 ans du traitĂ© de Rome. Le texte signĂ© par les 27 est le fruit dâun habile compromis sur la question dâune Europe Ă plusieurs vitesses, concept exaspĂ©rant la Pologne qui y voyait le projet masquĂ© dâune marginalisation des « nouveaux membres » de lâUnion.La dĂ©claration finale souligne la possibilitĂ© dâavancer Ă des « rythmes » et une « intensité » diffĂ©rents, mais toujours dans la mĂȘme direction. Un affichage dâunitĂ© bienvenu, mais insuffisant pour faire oublier la rĂ©alitĂ© des divergences sur tous les grands sujets (Ă©conomie, monnaie, migrations, notamment). Pendant ce temps, les manifestants dĂ©filaient dans Rome.
Les chefs de gouvernement des pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchÚque et Slovaquie) ont dénoncé mardi 28 mars « le chantage » et « le diktat » européens à leur égard concernant la politique migratoire commune.
RĂ©unis Ă Varsovie, les Premier ministres des quatre pays qui refusent les quotas obligatoires de rĂ©partition des immigrĂ©s entre les pays de lâUE, ont fermement manifestĂ© leur dĂ©saccord Ă lâidĂ©e de lier la distribution des fonds europĂ©ens Ă lâadhĂ©sion Ă la politique migratoire commune.
« Le groupe de Visegrad, Pologne comprise, nâacceptera jamais ce chantage, ni quâon lui dicte des conditions. Nous disons clairement que la politique migratoire suivie jusquâĂ prĂ©sent par lâUE nâa pas fait ses preuves et il faut en tirer des leçons », a insistĂ© Mme Szydlo (Pologne).
Viktor Orban (Hongrie) a vanté à cette occasion les mesures prises par son pays pour barrer la route aux immigrés : les clÎtures construites à la frontiÚre serbo-hongroise et la loi controversée qui prévoit la détention systématique des migrants.
Vatican. LâEurope doit « retrouver la solidarité », « plus efficace antidote contre les populismes », si elle ne veut pas mourir, a averti le pape François, vendredi 24 mars, tandis quâil recevait au Vatican les reprĂ©sentants de lâUnion europĂ©enne. Il nâa rien compris ce pape progressiste, lâEurope nâest pas une poubelle raciale comme son Ăglise.
Angleterre. AprĂšs lâaccord des Lords, le Premier ministre britannique a annoncĂ© que la reine Elizabeth apposerait sa signature â « dans les prochains jours » â Ă la loi autorisant lâouverture des nĂ©gociations relatives Ă la sortie du Royaume-Uni de lâUnion europĂ©enne.
La Reine ne pouvait que signer lâaccord. Il nâen allait pas de mĂȘme avec la Chambre des lords. Or, malgrĂ© lâabstention de certains, Theresa May a obtenu leur soutien, 274 pour quand 118 sây opposaient.
Dimanche 26 mars, des dizaines de milliers de Britanniques ont proclamĂ© leur attachement au continent et Ă lâUE tout en vouant aux gĂ©monies le « hard Brexit » prĂŽnĂ© par la premiĂšre ministre, Theresa May.
Comme si lâĂ©quation du Brexit nâĂ©tait pas dĂ©jĂ assez complexe, les inconnues de lâĂcosse et de lâIrlande du Nord viennent encore la compliquer. Les deux rĂ©gions ont votĂ© majoritairement pour rester dans lâUnion europĂ©enne (UE) â respectivement Ă 62 % et 55,8 % â et rechignent Ă se faire forcer la main par les Anglais.
Portugal. Le Portugal va rétablir temporairement les contrÎles aux frontiÚres pendant la visite du pape François au sanctuaire de Fatima les 12 et 13 mai lors des commémorations du centenaire des « apparitions de la Vierge Marie », a annoncé le gouvernement. 500 000 pÚlerins sont attendus.
Autriche. Elle va demander Ă ĂȘtre exemptĂ©e de lâaccueil de migrants dans le cadre de la rĂ©partition des rĂ©fugiĂ©s entre les pays de lâUnion europĂ©enne, a annoncĂ© le chancelier autrichien, Christian Kern, Ă lâissue dâun Conseil des ministres.
Allemagne. Le parti conservateur dâAngela Merkel a remportĂ© dimanche une Ă©lection rĂ©gionale en Sarre avec au moins 40 % des voix. Un revers pour Martin Schulz et son parti social-dĂ©mocrate.
Hongrie. Le gouvernement hongrois, dirigĂ© par Viktor Orban, a prĂ©sentĂ© un projet de loi qui pourrait entraĂźner la fermeture de lâune des institutions universitaires les plus emblĂ©matiques du pays, lâUniversitĂ© dâEurope centrale (CEU en anglais). Celle-ci a Ă©tĂ© fondĂ©e par le milliardaire amĂ©ricain George Soros.
Depuis plusieurs mois, M. Orban a intensifiĂ© son offensive contre George Soros, quâil accuse de financer lâopposition. Parmi ses cibles figurent notamment les ONG de dĂ©fense des libertĂ©s ou de protection des demandeurs dâasile, dont beaucoup sont en partie subventionnĂ©es par la cĂ©lĂšbre fondation du milliardaire, lâOpen Society Foundations (OSF). Cet Orban est vraiment trĂšs bien.
Russie. Une opposition substantielle sâoppose toujours Ă Poutine comme en tĂ©moignent ces manifestations qui ont eu lieu Ă Moscou (1000 personnes) et dans plusieurs villes du pays dimanche 26 mars. Leur leader, AlexeĂŻ Navalny a Ă©tĂ© interpellĂ©. Le quotidien Le Monde sâen est Ă©mu, Ă©videmment.
Poutine entend bien valoriser les ressources de lâArctique. PrĂšs de 70 % des rĂ©serves de gaz arctique se trouvent sous juridiction nationale russe. La rĂ©gion dans son ensemble abriterait 30 % des rĂ©serves mondiales de gaz et 13 % des rĂ©serves de pĂ©trole, ce qui suscite la convoitise des pays.
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Philippe Randa,
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