25 décembre 2018

Une vue plongeante sur la stratégie de l’action islamique culturelle

Par Jean-Pierre Brun

Après une lecture roborative d’Un cow-boy à Paris et de La vallée des immortels, abandonnant Lucky Luke, Blake et Mortimer à leurs aventures et afin de récupérer de changements de fuseaux horaires intempestifs, je me suis plongé dans un rapport qui traînait depuis quelques semaines sur le rayon des bouquins en attente de lecture, de ma bibliothèque : Stratégie de l’Action Islamique Culturelle à l’extérieur du monde islamique. Stratégie, faut-il le préciser, adoptée en 2000 par la 9e Conférence islamique au Sommet de Doha.

« Stratégie de l'action islamique culturelle à l'extérieur du monde islamique »

« Stratégie de l’action islamique culturelle à l’extérieur du monde islamique »

Je serais une huile bruxelloise, la seule lecture de ce texte me porterait à ébullition, telle une vulgaire bassine à frites de la rue des Bouchers.

Dans les 118 pages de ce rapport, jamais n’apparaît la moindre recommandation quant à une assimilation ou une intégration pleine et entière dans le pays d’accueil. Le lecteur éprouve la curieuse sensation que tout musulman doit rester indéfectiblement lié à son pays d’origine, pour peu que celui-ci soit frappé du sceau d’appartenance à l’Oumah. Au contraire ce document s’attache à proposer les moyens à mettre en œuvre pour que toute adhésion à la culture locale devienne impossible, que l’intégrité du peuple islamique soit respectée, que la chari’a soit intégralement appliquée, enjambant allègrement les prescriptions des droits nationaux locaux. Ceux-ci, en revanche, devraient être systématiquement utilisés, notamment en matière de représentativité, à la seule fin de mieux défendre la foi musulmane et d’en faciliter la propagation.

Que doit-on comprendre lorsqu’on lit que les Musulmans vivant en Europe « ont les possibilités et les aptitudes de s’autogérer, de prendre leurs affaires en mains, de décider de leur présent et de leur avenir pour remplir positivement leur rôle » ?

Comment cette autogestion serait-elle compatible avec les principes d’une république qu’on dit une et indivisible ? Irait-on vers cette indépendance dans l’interdépendance de piteuse mémoire ?

Comment interpréter que les Musulmans qui « vivent dans des pays non islamiques forment de ce fait, les marches de l’Oumah dans ses frontières avancées avec ces pays ». L’utilisation du terme « frontière » n’est-elle pas déjà potentiellement séditieuse ? Ne parlait-on pas naguère des marches d’un empire ou d’un royaume ? Pourquoi pas celles d’un khalifat ?

En quoi l’enseignement de l’arabe permettrait-il aux enfants d’immigrés musulmans, tout en demeurant « en rapport avec leur culture d’origine, de faciliter leur intégration au sein des sociétés d’accueil » ? « La langue arabe est une prolongation de l’entité de l’Oumah. Son « enseignement est considéré comme un moyen de fortifier et de protéger l’identité et le particularisme islamique ».

À quelle fin pareille démarche qui imposerait à un gamin malien, sénégalais, ou kabyle d’origine, d’apprendre une langue qui n’est pas celle de ses parents et qui, à un poil près, n’est pas davantage celle pratiquée, par exemple, dans les États du Maghreb (différences sensibles entre l’arabe littéraire et les diverses langues arabes dialectales) ?

Est-il possible d’admettre le concept même d’une identité islamique qui s’appuie notamment sur un milieu auquel « les expressions mentales et psychologiques confèrent la qualité de patrie avec tous les sens et valeurs du terme » ? Dès lors serait-il interdit aux Français musulmans d’entonner La Marseillaise et son invitation « Allons enfants de la Patrie… » ?

L’école occidentale doit-elle revoir sa politique apparemment contestable dans la mesure où elle s’intéresse exclusivement « à l’aspect assimilatif avec le désir ardent de déraciner l’enfant musulman » ? Ne serait-ce pas plutôt l’expression inavouée d’un refus d’intégration au pays d’accueil ?

En ces lendemains de la signature du Pacte de Marrakech les Chefs d’État concernés feraient bien de se précipiter sur ce traité de cuisine orientale. Ils sauraient ainsi à quelle sauce pimentée l’Europe devrait être accommodée pour être au goût de la Conférence islamique dont les chefs vétilleux veillent d’un œil impitoyable à l’orthodoxie des recettes qu’ils mijotent au fond du tajine de la tradition.

Bon appétit Messieurs, ô ministres intègres… On dit vulgairement que la sauce fait passer le merlan. En la circonstance, elle risquerait plutôt de vous arracher la gueule.

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