Les quatre fils de Clovis se partagèrent son héritage, et il en fut ainsi à chaque génération. Mais ces partages ne se firent pas au petit bonheur, car l’unité des royaumes francs perdura. Tantôt ils respectaient l’ancien découpage de la Gaule, tantôt ils partageaient les provinces qui avaient eu une existence autonome (Provence, Aquitaine ou Bourgogne), pour en contrecarrer les tendances séparatistes.
Après Clovis, on pouvait espérer que l’histoire de France allait enfin commencer. Las ! Voici que s’ouvrent aussitôt trois longs siècles de décadence, ceux de la dynastie des Mérovingiens. Elle commença dans le crime et finit dans la paresse, si l’on en croit les récits hauts en couleur qu’en fait Augustin Thierry dans ses Récits des temps mérovingiens. Mais comment Clovis a-t-il ainsi pu laisser dépecer […]
À force de parler des Francs et de Clovis, il va enfin falloir répondre à la question que tout le monde se pose depuis quinze siècles : qui, mais qui a cassé le vase de Soissons ? Ou, plus exactement, pourquoi nous raconte-t-on (ou nous racontait-on, du temps qu’on apprenait l’histoire à l’école) cette anecdote ? À vrai dire, Clovis n’y apparaît pas franchement à son avantage. On […]
Et les Francs, dans tout ça ? Installés de longue date le long du cours inférieur du Rhin, ils avaient conclu, dès la fin du IIIe siècle, des accords de service militaire avec les autorités romaines. En échange, des terres leur étaient accordées sur la rive gauche du fleuve (en Belgique actuelle mais, à l’époque, en Gaule). Rien de bien original, donc. Les historiens nationaux ignorent […]
Les humanistes italiens de la renaissance firent du sac de Rome par Alaric le symbole de la barbarie des Goths, et ils forgèrent le mot « gothique » pour désigner l’art merveilleux qui s’était épanoui en France au XIIIe siècle, afin de montrer qu’entre Rome et eux-mêmes, rien de bon n’avait pu exister, surtout hors d’Italie !
Pendant la Ire Guerre mondiale, les Français, endoctrinés depuis deux générations par les hussards noirs de la république, assimilaient leurs ennemis aux Germains des grandes invasions. Les Anglais, eux, les appelaient les Huns. Peut-être parce qu’en tant que descendants des Angles et des Saxons, ils se sentaient quelque parenté avec les peuples germaniques. Mais non sans vraies raisons.