20 mai 2021

Sans foi ni loi

Par Jean-Pierre Brun

Encore une expression populaire désormais vide de sens, du moins dans notre monde occidental.

La foi, parlons-en. Pour notre société au plus profond de laquelle tend à s’imposer le matérialisme égocentrique le plus brut, la seule foi qui semble se propager c’est celle de l’homme envers lui-même et encore… Les crises en cours commencent à écorner sérieusement cette prétention à tout savoir et à tout maîtriser.

La Loi n’est guère plus vaillante. Un juriste chenu vous expliquera que la loi c’est la loi et que, accommodée à une sauce plurielle, elle est au Droit ce que le ketchup et la sauce kebab sont à la gastronomie. Or sous nos climats prétendument tempérés, on n’a jamais autant parlé de lois, surtout celles de la République, alors même que cette institution vieillissante perd ses territoires comme un chat perd ses poils l’été venu. Un constat immédiat devrait s’ensuivre. La nature ayant horreur du vide, dans ces fameuses enclaves desquelles ladite République s’esquive sur la pointe des pieds, s’impose (nécessité fait loi) une législation d’une autre nature.

Pour les chroniqueurs de la bien-pensance il ne peut s’agir que de la vulgaire loi du milieu pratiquée depuis des temps immémoriaux par les maffias de la terre entière, de Clopin Trouillefou roi des truands de la cour des Miracles à Raymond Bettoun le Patriarche de la Camorra des juifs pieds-noirs (la môme Fiction est une fille plus facile à suborner que sa frangine, la trop psychorigide Réalité).

Pour les observateurs clairvoyants c’est une autre législation qui progresse, plus ou moins voilée : la Charia. Ne s’impose-t-elle pas tout naturellement aux membres de l’Oumma, la communauté des croyants musulmans, indépendamment de leur nationalité. Et c’est là que l’exercice d’une citoyenneté partagée devient scabreux.

Il est parfois nécessaire de se référer à l’histoire pour mieux comprendre un fait émergent. Confronté à la réalité algérienne et ne souhaitant pas imposer aux populations musulmanes des contraintes ni culturelles ni religieuses, Napoléon III, par son très tempéré sénatus-consulte du 14 juillet 1865, leur offrait le choix entre un accès à la pleine citoyenneté avec pour effet la stricte application de la loi française, ou le maintien d’un statut conforme notamment aux dispositions coraniques du droit de la famille et de la propriété. L’immense majorité de la population musulmane avait refusé le bénéfice de cette pleine citoyenneté pour garder ce qui devenait le statut personnel. C’est ce concept qui aujourd’hui encore est exploité par des historiens pour stigmatiser l’existence d’une sous-citoyenneté et d’un code de l’indigénat dans l’Algérie française, alors que la France n’avait fait que souscrire à la volonté des populations concernées.

Par un curieux retour de bâton, c’est à cette même difficulté que la France se trouve aujourd’hui confrontée. De récentes enquêtes dans les milieux scolaires ne cessent de le démontrer. À la question portant sur leur nationalité bon nombre d’élèves répondent en toute spontanéité : « musulmane ». Combien dans le même questionnaire revendiquent une nationalité « chrétienne » ?

Imaginons que nos pouvoirs publics, aussi généreux que tolérants, offrent aujourd’hui aux sept à dix millions de Musulmans vivant en France la même option qui avait été proposée en 1865 aux quatre millions de Musulmans d’Algérie, combien créerait-elle ainsi de sous-citoyens ? Comment devrait-on qualifier le nouveau corpus juridique régissant cette communauté refusant l’application des dispositions législatives françaises ?

Il est toujours intéressant de ciseler des formules pour simplifier la complexité d’une situation quand bien même seraient-elles exagérément simplificatrices. On ose encore parler, mais à voix basse, de racines chrétiennes de l’Europe et plus particulièrement de celles de la France. On évoque plus volontiers une société musulmane victime de dérives islamistes. Pourquoi ne pas revenir aux sources. Alors que le Christianisme est redevenu, qu’on le veuille ou non, une religion de la foi (« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »), l’Islam ne serait-il pas devenu une religion de la loi ?

Question qui permet de revenir à nos moutons et pas seulement ceux sacrifiés lors de l’Aïd-el-Kébir. La loi c’est la loi. Oui mais alors, laquelle, Monsieur le Ministre ?

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :