1 juillet 2022

Puisque tout finit par des chansons…

Par Jean-Pierre Brun

« Or Messieurs, la comédie que l’on juge en cet instant, sauf erreur, nous peint la vie du bon peuple qui l’entend. Qu’on l’opprime, il peste, il crie, il s’agite de cent façons. Tout finit par des chansons… »

C’est ce que concluait déjà, Pierre Augustin Caron, maître horloger déconstruit, qu’un heureux mariage avait reconstruit en Beaumarchais.

De La Carmagnole au Chant du Départ, du Chant des Partisans au Déserteur que de couplets entonnés par la manécanterie immuable des petits chanteurs (à la gueule de bois, aux lendemains des catastrophes nationales qu’ils n’ont jamais vu poindre au bout de leur nez encombré). De « Tout va très bien, Madame la Marquise » jusque « Nous irons pendre notre linge sur la Ligne Siegfried », que d’occasions perdues de se taire pour ces Chantecler de batterie, imaginant imposer leur prestance avantageuse à quelque volaille caqueteuse d’Outre-Manche où autre rapace déplumé d’Outre-Rhin.

La composition du gouvernement a un effet lyrique aussi inattendu que détestable : celui de faire resurgir sur les ondes et surtout la toile, des titres oubliés. Notamment ceux d’interprètes comme l’infâme Sardou (pas Victorien… l’autre).

Et pourtant, si n’était survenu ce hideux Temps des colonies, jamais Monsieur Ndiaye, thérapeute inspiré du racialisme désinhibiteur, n’aurait pu devenir ministre de l’Éducation nationale de la République française. Son père, le méritant Tidiane, n’aurait pu pour sa part être diplômé de notre École nationale des Ponts et Chaussées. Pap vivrait, probablement plus serein, dans quelque université sénégalaise où il enrichirait de ses recherches le Conservatoire national de l’histoire des griots mandingues.

Si la France coloniale n’avait pas exercé un mandat au titre du haut-commissariat de son pays de naissance, jamais une franco-libanaise, Madame Abdul Malak, de son prénom Rima (comme le 21e de Fréjus, héritier des régiments d’infanterie coloniale), n’aurait obtenu le maroquin de ministre de la culture. Nomination heureuse si l’on considère qu’en 2022 on pratique au pays des cèdres une langue française beaucoup plus châtiée que celle massacrée aux quatre coins de l’hexagone (à écouter nos chaînes de radios deux sur six se sont égarés dans quelque manuel de géométrie variable à l’usage des nuls).

Il se dit déjà que quelques nominations ont déclenché un rire irrépressible au sein même de la nouvelle majorité. Certains auraient saisi hypocritement l’opportunité de l’ultime révérence de Régine pour fredonner La Grande Zoa. D’autres, tout aussi impardonnables, auraient même entonné « Le rire du sergent, la folle du régiment » du toujours infréquentable Sardou. Beaucoup plus subtil un chef quatre fois étoilé (c’est peut-être sous un képi que, désormais, résiste le mieux la culture, la vraie), aurait emprunté à Charles Trénet sa très peu charitable fable « L’âne et le gendarme » avant d’invoquer, nostalgique, la « Douce France » du même Fou Chantant.

Dans le remue-ménage gouvernemental en cours, apitoyons-nous un instant sur le sort du malheureux Blanquer contraint de remballer sa collection de « Lagarde et Michard » et de « Castex et Surer » dont il s’était inspiré pour remettre en pleine lumière la littérature française. « Ne m’appelez plus jamais France, la France elle m’a laissé tomber » aurait-il murmuré, avant de céder la place au Pap de la multiculture et de verser une larme sur le vain combat de ses parents rapatriés, défenseurs opiniâtres de l’œuvre française en Algérie. À défaut d’avoir imposé le répertoire de Feydau sur les scènes lycéennes, il en aura magistralement incarné Le Dindon.

Cette chronique ayant été ouverte par un emprunt à Figaro, je l’achève en m’attribuant sans la moindre honte cet aveu de Beaumarchais : « Je m’empresse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ».

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