14 août 2022

Pensez à nos amis les bêtes…

Par Jean-Pierre Brun

L’été est particulièrement favorable aux promenades au plus profond de nos campagnes. C’est donc l’occasion de nous rapprocher de ces braves animaux que la vie trépidante d’une société urbanisée nous a fait oublier.

Sans être antispécistes ni même végétariens, on peut comprendre l’ambiguïté de certains de nos propos familiers mal perçus par le monde animal

Par un temps de chien alors qu’il pleut comme vache qui pisse, à vous choper un chat dans la gorge et la chair de poule, vous vous abritez dans une étable où un éleveur de bœufs nivernais discute le bout de gras avec un maquignon venu tâter le cul des vaches.

Il est question d’un concurrent qui a la tête près du bonnet. C’est un coup à troubler la rumination d’un bovin avachi, sous l’œil indifférent d’un cheval placide. Henni soit qui mal y panse ! Mais je ne suis pas dans son feuillet.

Et que dire de l’évocation du repas des derniers comices agricoles tenus à Decize (en Loire assise) par un temps à attraper l’onglet. Une occasion de se fendre la poire et de tailler une bavette en se payant le merlan… Mais que vient faire le coiffeur, certes un peu maquereau sur les bords et qui passe son temps à traiter son épouse de morue sous prétexte qu’elle lui ferait porter des cornes. Il l’accommoderait même comme n’importe quelle raie, d’où son récent œil au beurre noir. Et vous trouvez sabot ! Étonnez-vous dès lors de recevoir un coup de pied en vache ! Et de voir le bouvillon voisin pleurer comme un veau, cela ne vous é… meuh pas ?

L’éclaircie venue vous traversez la cour de la ferme en évoquant un ancien champion cycliste voisin, Michel Laurent. En forme, il avait des mollets de coq. Ils lui permettaient de monter sur ses ergots dans les cols les plus pentus sans y perdre trop de plumes, jusqu’à énerver Hinault lui-même qui, bien qu’éleveur de laitières à Yffiniac, était doté d’un caractère de cochon. Têtu comme un mulet, le Bernard ! il n’avait besoin d’aucun pied-de-biche pour s’échapper du troupeau. Soit dit en passant son palmarès n’était pas une vulgaire peau d’âne et pas un coursier n’aurait osé traiter de rat (cycliste qui se contente de suivre sans jamais relayer) celui qui les tournait en bourrique au point de les faire devenir chèvre.

Une basse-cour n’a rien de valorisant. Il ne s’agit pas de celle faite au locataire de l’Élysée mais celle de nos exploitations agricoles. Quand cesserons-nous de dire que tel élu du peuple est bête comme une oie, que Madame la ministre d’État aux Noces et Banquets marche en canard et que la porte-parole de tel parti n’est qu’une cocotte comparée à sa voisine de droite, une vraie dinde et celle de gauche, une grue authentique. Un membre (façon de parler) du cabinet du ministre des Armées serait peureux comme une pintade. Tel autre, récent récipiendaire du « Mérite agricole » ou des « Palmes académiques », se rengorgerait comme un dindon. Avouons-le, Il faut vraiment se les farcir. Il y a des châtaignes qui se perdent

L’espèce des lagomorphes n’échappe malheureusement pas à cette terminologie discriminante. Ainsi le secrétaire d’État aux Farces et Attrapes se serait fait opérer d’un bec-de-lièvre. Les performances amoureuses d’un chef de cabinet seraient comparables à celles d’un lapin…

Ne pas oublier les barbarismes qui peuvent détourner un propos de son véritable sujet. Ainsi cette expression heureusement obsolète « Pédé comme un phoque ». Les mœurs de cet aimable phocidé n’y étaient pourtant pour rien. Les terriens se mêlant de tout, avaient bêtement détourné la comparaison maritime originelle « Pédé comme un foc ». Le foc étant une voile triangulaire de l’avant, permettant d’optimiser une prise au vent par l’arrière (Merci, cher Kersauzon pour cette précision).

Amis des bêtes, s’il vous plaît, efforcez-vous de châtier votre langage pour soulager un peu le cœur lourd de nos compagnons trop souvent mortifiés. Aymeric Caron vous en sera reconnaissant.

Pour autant il ne faut pas sombrer dans les pièges de l’idéologie. Il vous sera toujours loisible d’évoquer une fillette frisée comme un mouton et gaie comme un pinson, son petit frère agile comme un cabri, l’élégante veste pied-de-poule de sa maman et le bouc soigné de son papa.

Et dans notre vie, chaque jour plus violente, restez doux comme un agneau.

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