Les leçons d’un voyage au bout de l’enfer
Alors que les diverses parties prenantes à une politique européenne migratoire commune, subissent plus qu’elles ne maîtrisent les vagues humaines qui s’échouent sur leurs rivages, elles feraient bien d’exhumer des cinémathèques, à la condition d’avoir osé le conserver, un film datant de 1978, le sulfureux Voyage au bout de l’Enfer de Michael Cimino.
En la circonstance, son scénario ne doit pourtant pas être l’objet de leur attention. La guerre américaine du Vietnam, ses horreurs et ses effets collatéraux ne jouent dans ma démarche qu’un rôle de révélateur.
En revanche ce qu’il faut observer et analyser, c’est le comportement d’une petite communauté d’ouvriers sidérurgistes perdue au fin fond de la Pennsylvanie. Ils n’ont oublié ni leur origine russe, ni leur folklore, ni leur religion. Ils chantent et dansent les airs que leur ont appris leurs parents. Ils pratiquent leur religion orthodoxe dans une église à bulbes, improbable en pareil lieu, et pourtant…
Et pourtant ils sont fiers d’être des citoyens américains et leur appel sous les drapeaux pour aller combattre au Vietnam leur semble on ne peut plus normal.
Il est vrai que les mouvements pacifistes et non-violents d’une Californie sexuellement libérée n’ont pas traversé le pays pour venir les traumatiser. Les intellectuels de progrès restent quant à eux, confinés dans les obscures chapelles underground de Greenwich Village, bien à l’abri des rayons trop violents d’un soleil et d’une réalité qu’ils redoutent avant tout. Il est tellement plus confortable de vivre dans le monde virtuel qu’ils imaginent plutôt que dans celui bien quotidien du vulgum pecus, trop terne à leurs yeux de visionnaires presbytes (ils n’auront vu venir pas plus Pol Pot que les boat people).
Nos modestes héros ne partent certes pas la fleur au fusil, mais « La Bannière étoilée » de l’Oncle Sam aux lèvres. Ils quittent les leurs pour le pire et, paradoxalement, pour le meilleur. Le pire, bien sûr, car, comme aimait à le rappeler un incontestable guerrier, le commandant de Saint-Marc, la guerre est un mal absolu. Le meilleur car dans les épreuves se forge une incomparable communauté de pauvres hommes transcendés par les événements.
Et de retour au pays, pour ceux qui en reviennent, physiquement mutilés, moralement fracassés, ils sont accueillis par les leurs, non comme des victimes, mais comme des héros. Le sang qu’ils ont versé, telle une sève nourricière, ne peut que mieux faire prendre cette greffe encore récente sur leur nouvelle patrie.
La dernière scène du film symbolise on ne peut mieux cette réalité. Attablés après les obsèques de l’un des leurs, à quoi recourent-ils pour briser le lourd silence qui les étreint ? Ils chantent un aussi inattendu qu’émouvant God bless America ! (Dieu bénisse l’Amérique).
Bien sûr comme se plaisent à le rappeler les politologues et sociologues des innombrables « Brasseries du Commerce » qui prolifèrent sur les plateaux de télévision et dans les studios de radiodiffusion, les Américains sont de grands enfants. Mais tout de même, Messieurs les Timoniers de l’Europe en marche, on peut rêver, non ?
Pourvu qu’à votre Ode à la joie, on ne peut plus volontariste, ne succède une Marche funèbre imposée par une désintégration culturelle qui vous dépasse.
En attendant, et plus modestement, que Dieu bénisse la France !
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