1 octobre 2018

« Macron représente la France, pas l’Union européenne »

Par Euro Libertes

Par Olivier Bault.

La tension est à nouveau montée entre Rome et Paris après les dernières attaques verbales du président français contre l’Italie, formulées depuis New York. Pour Emmanuel Macron en effet, l’Italie aurait « décidé de ne pas respecter les règles du droit international » en refusant de laisser l’Aquarius débarquer ses chargements d’immigrants illégaux dans ses ports. Macron a encore parlé de crise « entre l’Italie et l’Europe ». Giuseppe Conte, le Premier ministre italien, a donc répondu que le président français était libre de ses opinions, mais qu’il représente la France et pas l’Union européenne.

Macron a dit que je lui donnais envie de vomir et que j’étais un fasciste », a pour l’occasion rappelé le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini. Salvini a rétorqué au président français qu’il n’acceptait pas « les leçons de droit ou d’humanité » de la part d’un Emmanuel Macron qui contrôle sa frontière avec l’Italie pour empêcher de laisser entrer ces mêmes immigrants illégaux, y compris les femmes et les enfants. Face aux 18 immigrants clandestins de l’Aquarius que la France a finalement décidé de faire venir sur son sol, Conte a rappelé qu’en Italie « il y a eu 588 000 personnes débarquées en cinq ans ».

La semaine dernière, au sommet européen de Salzbourg, le président français attaquait en ces termes l’Italie en même temps que les quatre pays du groupe de Visegrád (Pologne, Tchéquie, Slovaquie et Hongrie) : « Qui génère la crise ? Ce sont ceux qui expliquent “Moi je suis dans Schengen, j’aime l’Europe quand il faut toucher des fonds structurels, j’aime l’Europe quand elle me donne de l’argent, quand elle permet la prospérité à mon peuple, quand elle permet à mes travailleurs d’aller mieux gagner leur vie dans des pays voisins. Mais chez moi, pas un seul migrant ne sera pris, même pas un seul réfugié qui a droit à l’asile”. […] A un moment donné, le règlement se fera simplement […]. Les pays qui ne veulent pas davantage de Frontex ou de solidarité sortiront de Schengen, les pays qui ne veulent pas davantage d’Europe ne toucheront plus les fonds structurels. »

« Discours digne de celui d’un dictateur »

En réalité, ceux qui selon Macron « ne veulent pas davantage de Frontex ou de solidarité », ce sont justement ceux qui surveillent leur partie de la frontière extérieure de Schengen comme les y obligent les traités européens. Dominik Tarczynski, député polonais du PiS et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, spécialiste des réponses bien senties, a réagi dans un entretien télévisé en affirmant que « si l’Allemagne et la France n’aiment pas l’UE avec la Pologne et la Hongrie, qu’elles s’en aillent ».

Lenka Zlámalová, une journaliste tchèque très en vue, a décrit ainsi l’attitude du président français à Salzbourg : « Le discours [de Macron] est digne de celui d’un dictateur, prêt à adapter les règles de manière à ce que celles-ci conviennent à ses idées et l’aident à faire valoir ses intérêts. »

Quant aux Britanniques, ils n’ont pas apprécié que Macron traite à Salzbourg les leaders de la campagne pour le Brexit de « menteurs ». Jacob Rees-Mogg, le leader des députés pro-Brexit, s’est même demandé si Macron cherchait à détourner l’attention de l’audition de Benalla au Sénat la veille, et le président français a été prié de ne pas se mêler de la politique britannique.

Voilà donc pour une semaine d’activité diplomatique d’un président que les grands médias français présentent comme ayant redonné à la France sa stature internationale et comme étant à même de relancer l’intégration européenne.

 Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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