La téléportation humaine sera-t-elle un jour possible ?

La science-fiction nous fait rêver avec la téléportation, mais est-elle réalisable à l’échelle humaine ? Star Trek, Marvel, Minecraft nous le font pourtant croire, mettant en scène un futur qui effacerait toute durée. Les personnages, à partir d’une machine, sont dématérialisés, puis les atomes sont envoyés dans un faisceau d’énergie vers le lieu d’arrivée. Nous pouvons croire alors que le phénomène d’ubiquité existe et qu’il fait chavirer toutes les croyances que si l’on est à un endroit, on n’est pas ailleurs !

Mais s’il est possible de téléporter des particules alors comme le professeur Ronald Hanson le dit : « Ce que nous téléportons, c’est l’état d’une particule. Si vous partez du principe que nous ne sommes rien d’autre qu’un ensemble d’atomes reliés les uns aux autres d’une manière particulière, alors, en principe, il devrait être possible de nous téléporter d’un endroit à l’autre. »

Hanson souligne qu’il est peu probable dans la pratique de voir ce phénomène, mais on ne peut pas exclure cette éventualité, car il n’existe aucune loi de la physique qui empêche théoriquement de le faire.

Évidemment, si la téléportation humaine existe un jour, ce sera dans un futur très lointain. Cela nous conduirait à scanner le corps humain atome par atome, à dématérialiser le corps humain, puis à envoyer l’information sous forme de signaux électriques vers le point d’arrivée afin de reconstruire le corps à partir des instructions reçues.

Ce qu’on appelle téléportation est le transfert d’un corps dans l’espace sans parcours physique des points intermédiaires entre le départ et l’arrivée. Pourtant, tout trajet est borné par la durée. L’idéal serait de faire voyager son corps à la vitesse de la lumière, c’est-à-dire 300 000 kilomètres par seconde. Seulement les lois de la physique sont immuables. Plus la masse d’un objet est importante, plus il lui faut de l’énergie pour se déplacer. Alors, faire voyager les particules dont le corps humain est constitué demanderait une quantité infinie d’énergie. Comment cela serait-il alors possible ?

Pourtant, la téléportation quantique est en laboratoire une réalité pour les photons. Elle met en jeu certaines des caractéristiques de la mécanique quantique, branche de la physique développée au XXe siècle pour expliquer le comportement de la matière à l’échelle atomique. Dès sa création, les physiciens ont compris que les règles de la mécanique classique ne correspondaient en rien à l’échelle de la microphysique et que ces phénomènes nouveaux heurtaient le sens commun.

Depuis quelques années, grâce aux avancées technologiques, les chercheurs ont réalisé de nombreuses expériences qui prouvent les étrangetés de la physique quantique. Mais si les scientifiques travaillent sur la téléportation quantique, ce n’est pas dans l’objectif de téléporter des humains ou des objets, mais de percer le mystère des particules intriquées afin de déployer un système de communication ultrarapide.

Aujourd’hui, toutes les informations circulent à la vitesse de la lumière, tout simplement en cliquant sur un ordinateur. Le romancier Michel Bussi qui nous téléporte en 2097 dans Nouvelle Babel – là encore la téléportation reste un fantasme – écrit : « Dans ces récits d’anticipation, un peu futuristes, il y a quand même cette envie, au-delà d’amuser le lecteur et de le faire voyager, de le faire réfléchir. »

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