19 mars 2023

La culture judéo chrétienne attaquée et vilipendée de toute part, l’islamisme adulé

Par Michel Festivi

Une soi-disant « féministe », porte-parole d’une mouvance extrémiste « osez le féminisme », a pu affirmer sans honte aucune, que la culture judéo-chrétienne était responsable directement des « féminicides » que la France et les pays occidentaux subissent sur leur sol. (BFMTV du 4 mars dernier ; propos repris en commentaires critiques dans un article du Figaro le 5 mars 2023).

Bien sûr, la « journaliste » de BFMTV qui l’interrogeait lui a laissé tranquillement asséner ses énormes contre-vérités sans réagir.

Or, le même article du Figaro rappelle fort à propos une étude de l’ONU de 2017. Ces délires anti-occidentaux sont totalement aberrants puisqu’en matière de « féminicide » l’Asie vient en première position avec 20 000 victimes, puis l’Afrique avec 19 000 victimes, le continent américain suit avec 8 000 victimes, l’Europe : 3 000 victimes, soit 7 fois moins que l’Afrique et l’Asie réunies.

Mais si l’on rapporte les proportions, soit le taux d’homicides conjugaux et familiaux pour 100 000 victimes, l’Afrique est très largement première avec le taux de 3,1 victimes/100 000, alors que l’Europe n’arrive qu’en toute dernière position avec 0,7 victime/100 000. Le Figaro de conclure très justement : « L’Europe est quant à elle le continent où le risque est le plus faible. »

Les chiffres sont sans appel effectivement.

Mais notre féministe patentée n’a bien sûr pas évoqué sur BFMTV, les violences sanglantes que subissent les femmes iraniennes actuellement, ni les très nombreuses sourates et nombreux versets qui rabaissent et humilient les femmes dans le Coran. Circulez, il n’y a rien à voir, seule l’Europe est toujours et absolument coupable.

Pourtant, chaque jour une église ou un site catholique est profané en France, sans que cela n’attire le moindre commentaire public officiel, alors que le tag d’une mosquée est une information qui passe en boucle sur toutes les chaînes de radio et de télévision.

À Nantes, tout dernièrement, deux religieuses de l’église Sainte Croix en plein cœur de la cité, ont décidé de quitter leur affectation car elles étaient en permanence menacées, harcelées et subissaient de multiples violences. Silence total de nos autorités publiques. Comme le rappelle Marc Eynaud auteur de Qui en veut aux Catholiques ? aux éditions Artège : « Au bout de combien de prêtres assassinés, de religieuses agressées et d’églises profanées allons-nous prendre conscience qu’il ne s’agit, non pas d’actes hostiles à la religion au sens vague ni d’une interprétation dévoyée de la laïcité, mais bel et bien d’une attaque en règle contre le catholicisme pour ce qu’il est mais parce qu’il dit encore ce que nous avons été, ce que nous sommes et ce que nous voulons continuer d’être » (cf entretien du FigaroVox du 5 mars 2023, sous le titre : « Départ des religieuses de Nantes : Il s’agit bien d’une attaque en règle contre le Catholicisme »).

Des personnalités et intellectuels lucides et courageux commencent à dire et à écrire que : « Le MeToo-féministe est une idéologie de la table rase. »

Voir Madame Sabine Prokhoris, philosophe et psychanalyste, commentant son ouvrage : « Les habits neufs du féminisme » aux éditions intervalles, dans le FigaroVox du 6 mars 2023. Le titre de cet ouvrage fait expressément référence au livre du sinologue Simon Leys, grand pourfendeur du maoïsme, et son ouvrage paru en 1971 « les habits neufs du président Mao », ouvrage qui dénonçait les millions de morts du régime maoïste, alors que toute la gauche d’alors adulait ce même satrape sanguinaire notamment en France, comme nos féministes patentées d’aujourd’hui adulent les islamistes en ne soutenant pas le combat des femmes pour leurs libertés dans les pays soumis à ce totalitarisme. L’Histoire, sous différentes idéologies mortifères, fait apparaître des constantes inquiétantes dans l’aveuglement volontaire ou non de nos « intellectuels » de gauche.

Néanmoins, une chroniqueuse remarquable et combative, et qui ne s’en laisse pas conter, Eugénie Bastié, a répondu à cette porte-parole « féministe » dans une analyse percutante d’intelligence et de culture (ce qui manque à bon nombre de « journalistes » totalement incultes), en qualifiant ces propos de « saillie grotesque », ou « d’imbécillité ».

Voir Le Figaro du 7 mars 2023 avec un titre qui résume bien sa démonstration : « Notre culture judéo-chrétienne a inventé le féminisme. »

Sur le fond, Eugénie Bastié énonce que malgré les propos misogynes de Saint Paul, ou la vision patriarcale des Pères de l’Église (mais il faut replacer cela dans le contexte de l’époque au risque de faire de l’anachronisme) : « Nous sommes la seule civilisation qui se flagelle en permanence. Et pourtant nous sommes la civilisation qui a produit l’égalité entre les hommes et les femmes, et ce progrès n’est pas étranger à la proposition chrétienne. » Et de déclarer : « Y a-t-il une autre civilisation que la civilisation judéo-chrétienne qui ait accouché d’une telle vénération de la figure féminine et maternelle ? ». Je dirai surtout de la religion chrétienne et plus précisément du catholicisme.

Comme elle l’écrit, les prédications des Évangiles, la parole du Christ, sont autant de proclamations de l’égalité foncière entre les hommes et les femmes.

En comparaison, allez lire les sourates et les versets du Coran se rapportant aux femmes et aux rapports hommes/femmes : « Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles dieu a élevé ceux-ci au-dessus de celles-là » S4, V34, pour ne donner qu’un seul exemple.

Eugénie Bastié revient sur la condamnation de la lapidation de la femme adultère par Jésus Christ (Jean 8-1-11), « l’interdiction fondatrice du “féminicide” », et comment les plus grands peintres occidentaux en ont fait ensuite la représentation.

Tout au contraire, le Coran justifie pleinement la punition très sévère de l’adultère : « Frappez le débauché et la débauchée de cent coups de fouet chacun. N’usez d’aucune indulgence envers eux afin de respecter la religion de Dieu ; si vous croyez en Dieu et au jour dernier, un groupe de croyants sera témoin de leur châtiment. » S24, V2. Donner cent coups de fouet revenait à appliquer la peine de mort, et il s’agit là de la parole de Dieu même selon le Coran. La loi juive invoquait 40 coups de fouet et la loi romaine 30. En ce sens, le Christianisme a donc été une rupture décisive.

Et Eugénie Bastié indique judicieusement que : « Le rôle de la Vierge Marie a-t-il un équivalent dans l’histoire religieuse ?… C’est l’universalisme chrétien, qui a permis d’ériger la femme au rang d’égale de l’homme. »

S’agissant de la fameuse parité tant proclamée, Eugénie Bastié reprend les travaux du professeur Georges Naïdenoff sur les Saints de l’Église, qui a découvert qu’aux IIe et IIIe siècles, pour trois hommes cités, on comptait 21 femmes dont Zénobie, Faustine, Agathe, Agnès, Cécile, Lucie, Catherine, Marguerite, Eulalie etc.

Voir aussi le livre de Régine Pernoud, La femme aux temps des Cathédrales, décrivant la place prépondérante des femmes à cette période, notamment dans le monde du travail et de l’économie, Moyen Âge chrétien qui était à bien des égards bien plus avancé dans la protection du droit des femmes et des travailleurs, que le XIXe siècle avec son Code Napoléon et ses lois issues de la Révolution française qui mirent fin à toutes les organisations patronales et salariales sous peine de sanctions les plus sévères, ce qui laissa totalement démunis les employés.

Bernard Lewis, l’islamologue bien connu, avait rapporté, en comparaison avec les pays de l’islam, les propos d’un écrivain turc voyageant à Vienne en 1665 et qui était épouvanté par la liberté des femmes occidentales, et fustigeait ce qu’il considérait comme l’attitude déférente des hommes envers les femmes et la liberté des mœurs qu’il constatait. Et Eugénie Bastié de conclure à propos de ce constat : « Cette mixité des sexes est un produit du monde chrétien, le christianisme ayant été la première civilisation interdisant la polygamie et le concubinage. »

Cette même polygamie, comme le concubinage multiple et l’esclavage sont entérinés par de nombreuses sourates et versets du coran qui n’ont jamais été dénoncés par les tenants de l’islam que ce soit en France ou par le monde.

Car le christianisme est surtout et avant tout la religion de la liberté. Une épître de Saint Paul, soit la lettre à Philémon, en est une illustration remarquable. Saint Paul alors en prison reçoit la visite d’Onésime, esclave en fuite de son ami Philémon. Or Onésime est devenu chrétien. Paul va renvoyer Onésime vers son maître Philémon avec une courte lettre : « Tu avais un esclave et je te renvoie un frère ». Comme le commente le Dominicain Adrien Candiard vivant au couvent du Caire : « Paul place Philémon devant sa propre liberté, sa liberté de faire le bien. Il prend soin non seulement de la liberté de l’esclave mais également de celle du maître.

Voir Le FigaroVox du 8 février 2019 « Pourquoi le Christianisme est une religion de la liberté. »

En totale opposition, le Coran, parole incréée du dieu des musulmans, justifie et légitime l’esclavage dans de multiples sourates et ce près de six siècles après les Évangiles.

Voir Mediapart du 20 août 2013 : « Les versets du Coran qui encouragent l’esclavage des non-musulmans par les musulmans ». Un exemple parmi des dizaines de versets : « Vous sont interdites vos mères, filles, sœurs… et parmi les femmes, celles qui ont un mari, sauf si elles sont vos captives de guerre » S4, V23-24.  « Il vous est permis d’épouser deux, trois, quatre femmes… Ou alors une seule et des esclaves que vous possédez » S4, V3. Cf le site IQRI « Esclavage sexuel : qu’en disent le Coran et Mahomet », 3 décembre 2018. Mais de tout cela nos « féministes » occidentales n’en parleront jamais assurément.

Pendant ce temps et comme l’indique Florence Bergeaud-Blackler dans un entretien avec Alexandre Devecchio dans Le Figaro du 8 mars 2023 interrogée sur son ouvrage, Le Frérisme et ses réseaux, aux éditions Odile Jacob : « L’UE finance des associations islamistes à hauteur de dizaines de millions d’euros », ces mêmes associations islamistes qui soutiennent le port du voile qui avilit et rabaisse la femme, et qui soutiennent les versets du Coran qui placent la femme en totale infériorité par rapport à l’homme, sourates qui justifient la violence masculine sur les femmes, qui indiquent qu’un homme vaut deux femmes tant en héritage qu’en matière de témoignage en justice, ou qui permettent la répudiation unilatérale de l’homme sur ses femmes, qui autorisent en toute légalité religieuse à un homme d’avoir quatre femmes plus des concubines et des esclaves. Ces mêmes sourates ou versets obligent les femmes à se voiler pour ne pas provoquer les hommes etc. Certains versets autorisent même un homme à avoir des rapports avec des prépubères : « de même pour celles qui n’ont pas encore leurs règles » (S65, V4-5).

Florence Bergeaud-Blackler chargée de recherche au CNRS revient sur l’attitude scandaleuse du Conseil de l’Europe qui « continue de financer et promouvoir les associations fréristes au nom de la lutte contre la haine, les discriminations envers les minorités et les femmes. »

Et pendant ce temps encore, nos islamogauchistes et féministes accusent l’Occident judéo-chrétien de toutes les perversions envers les femmes, alors que : « Les études financées par l’Union Européenne sont aveugles face à l’islam fondamentaliste. »

Voir aussi l’entretien qu’avait accordé Florence Bergeaud-Blackler le 19 janvier 2022 au Figaro.

Valeurs actuelles s’empare aussi de cette question fondamentale dans un article du 10 mars 2023 au titre évocateur : « Les institutions européennes, nouveaux “porteurs de valises” des islamistes. »

Et de rappeler opportunément cette citation du livre, Le licite et l’illicite en islam, du fondateur des Frères musulmans, Youssef al-Qaradâwi, écrit en 1960 : « Quand le mari voit chez sa femme des signes de fierté ou d’insubordination, il lui appartient d’essayer d’arranger la situation avec tous les moyens possibles… Si cette méthode (le dialogue et la persuasion), ne donne aucun résultat, il doit la bouder au lit… et l’amener ainsi à lui obéir… Si cela s’avère inutile, il essaie de la corriger avec la main tout en évitant de la frapper trop durement et en épargnant son visage ». Car dans le Coran, dans l’islam, une femme n’a pas le droit d’être fière ou insoumise ! « Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises… » S4, V34 ou : « vous réprimanderez celles dont vous avez à craindre la désobéissance, vous les reléguerez dans des lits à part et vous les frapperez… » S2, V228.

En cela, l’idéologie des Frères Musulmans n’est que la reprise des versets du coran. Mais visiblement nos féministes gauchistes préfèrent accuser encore et toujours l’Occident chrétien, c’est plus facile et moins risqué. C’est surtout très politiquement et religieusement correct et tant pis si elles se trompent de combat en trompant au passage toutes celles et tous ceux qui les suivent.

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