7 novembre 2023

Grandes Invasions

Par Richard Dessens

Les mouvements de population, migrations massives, invasions ou conquêtes, selon les formes diverses sous lesquelles ils se produisent, constituent une constante dans toute l’histoire de l’humanité. Ils en forment même la substance et en dessinent les contours et les évolutions. Il serait trop long d’en dresser la liste exhaustive tant ils sont un phénomène presque naturel dans l’histoire des peuples. Migrations le plus souvent d’est vers l’ouest en suivant la courbe du soleil, du sud vers le nord, plus rarement du nord vers le sud et jamais d’ouest en est. Mais les migrations connaissent aussi des mouvements de flux et de reflux, voire une finalité d’intégration dans les populations conquises, comme ce fut le cas des « grandes invasions » du IVe et du Ve siècle : Wisigoths, Ostrogoths, Alains, Suèves, Germains, Francs, Lombards, Huns et beaucoup d’autres. Si les Huns ont reflué vers leur point de départ, les autres peuples se sont intégrés, leurs origines globalement européennes et leurs religions naturelles les rapprochant de celles de Rome même si sur le plan civilisationnel de grandes différences d’évolution les séparaient.

Il en fut de même des peuples nordiques, Vikings en Europe de l’ouest ou Varègues dans l’actuelle Russie (« Rus » étant d’ailleurs une autre appellation des Varègues). On mettra de côté les conquêtes de type colonial qui n’ont pas été des migrations à proprement parler, comme on en a connu de nombreuses depuis la plus haute Antiquité jusqu’au XIXe siècle, avec l’exception de l’Amérique du Nord qui fut, elle, une colonie de peuplement massif, véritable immigration destructrice d’ailleurs des occupants naturels, au XIXe et au début du XXe siècle.

Mais il y a également une autre forme de migration invasive au nom d’une religion révélée prosélyte. La première fut une réussite totale, celle du christianisme en Europe, grâce à deux facteurs. Le premier repose sur une religion politique issue de l’effondrement de la civilisation romaine ; le second sur l’adoption intérieure de cette religion politique par les Européens eux-mêmes. Il ne s’agit donc pas là d’une invasion humaine massive extérieure mais de l’appropriation de concepts extra-européens par les peuples européens, non toutefois sans de vives résistances pendant presque dix siècles au nord et dans l’Est européen. Mais la conquête par les idées théologico-politiques venues d’ailleurs finit par triompher. C’est une véritable mutation civilisationnelle que connut l’Europe au fil des siècles sous les concepts du judéo-christianisme.

Presque en même temps émergeait une deuxième invasion encore théologico-politique : l’Islam à partir du VIIIe siècle qui conquit un empire pérenne du sud du bassin méditerranéen jusqu’à l’Inde. L’Islam arriva jusqu’aux murs de Vienne et se développa dans l’Europe du sud-est, sans parler même d’une occupation de l’Espagne pendant sept siècles et d’incursions en France jusqu’à Poitiers. Là encore on ne peut pas évoquer une déferlante humaine à hauteur de millions d’individus, mais, comme pour le christianisme, une conquête des idées à travers une philosophie théologico-politique puissante, qui maintient, souvent avec succès, sa pression depuis treize siècles en Europe, aux Moyen et Proche Orient et en Afrique.

Seule, la troisième – la première chronologiquement – religion révélée, le judaïsme, est encore accusée par certains, de constituer une « invasion », non pas par une théologie politique, mais par l’argent et la domination d’un pouvoir souterrain. La loi du nombre est ici à prendre en considération – à peine 18 millions de Juifs dans le monde aujourd’hui –, ainsi que l’absence d’État-nation jusqu’en 1948, qui ont dû obliger à une stratégie de survie d’une autre nature. De même le judaïsme, contrairement au christianisme et à l’Islam, n’est pas une religion prosélyte qui est exclusivement celle des Juifs. Ceci explique aussi cela.

Ainsi, une première réflexion amène à constater que les « grandes invasions » de l’Histoire ne furent pas destructrices des civilisations car, ou bien ses peuples se sont fondus dans les peuples conquis, ou bien ils refluèrent.

Une deuxième remarque concerne la nature des migrations : seules les migrations portées par une puissante théologie politique ont réussi, en tout ou partie, leurs poussées destructrices de la civilisation antérieure conquise par les idées plus que par le nombre.

Troisième constat enfin : les migrations humaines massives que connaît l’Europe notamment depuis une cinquantaine d’années ne poseraient que peu de problèmes si elles n’étaient pas sous-tendues par une volonté théologico-politique fière de ses vérités universelles dans un environnement européen qui n’en n’a plus aucune. En même temps, cette volonté de l’Islam est alimentée par l’éternel conflit avec Israël, considéré, par une logique incompréhensible philosophiquement, comme l’élément avancé en Terre d’Islam d’une civilisation occidentale honnie depuis treize siècles. Le judéo-christianisme est pour l’Islam une réalité très concrète, Juifs et Chrétiens étant également détestés, comme ayant d’ailleurs les mêmes racines et le même moule initial.

Proclamer que les migrations actuelles ont pour origine des motifs climatique, économique, la protection des droits de l’homme, ou toute autre raison, est un leurre pour détourner les esprits européens d’une réalité beaucoup plus mortifère. Même si, en effet, il peut y avoir au départ des motifs de ces sortes, les migrants sont aussi et surtout musulmans en écrasante majorité, ce qui repose la question d’une conquête insidieuse et secondaire dans un premier temps, d’un système théologico-politique totalement étranger à la civilisation européenne. Bien sûr dira-t-on par commodité du moment, tous les Musulmans ne se considèrent pas comme une puissance invasive.

Mais que se passera-t-il si, aidés par des ennemis européens de l’intérieur nourris d’une idéologie haineuse contre l’Occident, les Musulmans deviennent majoritaires dans les idées ? Naturellement une grande majorité d’entre eux imposeront alors leurs modes de vie, leurs concepts, leur civilisation, même atténuée. Et on ne peut le leur reprocher ! Il y a une grande différence dans les comportements selon qu’on est minoritaire avec un profil bas, ou que l’on est devenu majoritaire. Lorsque la loi du nombre s’ajoute à un concept théologico-politique, la conquête ne peut que réussir. On n’a encore jamais connu cette configuration dans l’histoire des invasions : le nombre déjà à l’intérieur de l’Europe, la force d’une religion politique, la haine de l’Occident blanc.

D’ailleurs, si les Musulmans, comme on le répète sans cesse dans la sphère politico-médiatique, ne comportent aucun danger à terme, si l’écrasante majorité d’entre eux était bien intégrée et que leur religion était compatible avec la civilisation européenne, pourquoi alors avoir si peur de les heurter en prenant des mesures rigoureuses vis-à-vis de leur prosélytisme ? Pourquoi M. Macron craint tant une « guerre civile » face à une prétendue poignée d’Islamistes radicaux ? N’est-ce pas que la majorité des Français, ou pas, musulmans sont prêts à se réveiller, même sans violences et parfois même malgré eux, pour leur religion et les structures politiques qui l’intègrent étroitement. On peut en tout cas se poser la question.

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