7 avril 2023

Et si nous reparlions de la « Bibliothèque Rose… topchine »

Par Jean-Pierre Brun

Nous échangions entre amis sur la littérature qui avait pu influencer nos jeunes années. Après avoir vanté la courte échelle faite par certains auteurs pour nous permettre d’accéder à l’âge adulte, une fulgurance me traversa l’esprit. Nous devisions sur les lectures de notre adolescence mais qu’avions-nous lu dans notre prime enfance ? Et c’est ainsi que je vis réapparaître la Comtesse de Ségur accompagnée de la farandole d’enfants dans laquelle je m’étais glissé joyeusement dès que j’avais maîtrisé la lecture.

En y réfléchissant bien cette grande dame avait été ma première enseignante en « instruction civique ». Je l’entends déjà me rappeler qu’en instaurant cette discipline propre à l’école publique, Jules Ferry, le grand frère prêcheur de la croisade antichrétienne, avait voulu faire disparaître l’éducation morale et religieuse qu’elle prônait dans ses ouvrages en fervente tertiaire franciscaine qu’elle était. Certes, mais comme l’imitation ne vaut jamais l’original, vous me voyez venir…

En fréquentant cette ribambelle de galopins et de chenapans, de petites filles plus ou moins modèles et de vraies chipies, j’avais appris à distinguer le bien du mal mais aussi les fruits de la bienveillance et du pardon

En compagnie de Torchonnet, de Jean qui grogne et de Jean qui rit, j’avais découvert les tristes réalités de la société, mais aussi qu’à cœur pur et vaillant rien n’était impossible. Avec Gaspard et sa fortune je m’étais trouvé confronté à l’ambition, au capitalisme et à ses charognards affairistes aussi cupides qu’impitoyables.

Des décennies plus tard j’allais dénicher sous la plume de Marcelle Tinayre un qualificatif de la grande Sophie, surprenant mais éblouissant, du moins à mes yeux : « Le Balzac des enfants ». Bon Dieu, mais c’est bien sûr ! Gaspard et Rastignac même ambition dévorante, Frölichen et Gobseck, mêmes turpitudes de rapiats !

Madame de Ségur, moraliste mais aussi pédagogue. Sans avoir l’air d’y toucher, elle avait su préconiser dans l’exercice de l’enseignement, l’écoute, la patience et la confiance. De même avait-elle mis en doute l’efficacité des châtiments corporels, elle pour qui le knout n’était qu’un accessoire de perversion. Pour autant elle mettait en garde les éducateurs contre le laxisme, la fausse indulgence du lâcher prise qui encouragent plus que jamais l’enfant à la malice et peuvent l’enfermer dans une forme d’égocentrisme combien préjudiciable à toute vie sociale. De « l’Enfant roi » au « Moi d‘abord », c’est le commencement de la fin de cette Fraternité toute virtuelle que proclame notre république.

En ces heures de pédagogisme méprisant et d’ensauvagement sournois de la jeunesse, ne serait-il pas profitable à Monsieur Pap Ndiaye d’effectuer un salto arrière afin de retomber à pieds joints, mais fort à propos, dans les « Comédies et proverbes » de la Comtesse. Il pourrait peut-être dépasser ce trop fataliste « on n’est pas sorti de l’auberge », encore que celle de « L’ Ange gardien » conserve les vertus d’une accueillante maison d’hôtes aux origines sociales souvent inattendues.

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