Dimitris Michalopoulos et l’Europe
Dimitris Michalopoulos est un historien grec, né à Athènes (1952). Docteur en Histoire de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (1978), il occupa (1980-1982) le poste de conservateur des archives du président de la République Hellénique, Constantin Caramanlis. Ensuite, il fut professeur adjoint d’Histoire diplomatique à l’Université « Aristote » de Thessalonique, professeur d’Histoire à l’Académie Navale de Grèce et à l’École de Guerre de la Marine Nationale grecque, conservateur du Musée de la Ville d’Athènes et directeur de l’« Institut de recherches sur Éleuthérios Vénisélos et son époque ». Aujourd’hui, il est attaché à l’Institut d’Histoire maritime hellène et il enseigne l’« Histoire de la Grèce Moderne et Contemporaine » à l’Université du Peuple (Athènes).
Il est l’auteur du livre Les Argonautes, Collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, Éditions Dualpha, préface de Christian Bouchet. Pour commander ce livre, cliquez ici.
- Quelle est votre position sur l’Europe ? Êtes-vous anti ou pro Européen ? Dans ce dernier cas de figure, êtes-vous pour une Europe fédérale ou une Europe de la coopération de nations souveraines, ou encore en avez-vous une autre conception ?
Je suis nettement pro Européen. Or, l’Europe actuelle n’est pas celle à laquelle je songeais : c’est un cauchemar. Je suis évidemment pour une autre Europe, celle de la coopération de nations souveraines.
- Quelle que soit votre conviction, considérez-vous que rien n’arrêtera désormais la construction européenne sous sa forme actuelle ou sous une autre – que vous le déploriez ou l’espériez – ou, au contraire, que son échec est prévisible, voire même inéluctable ?
Je suis convaincu que la construction européenne ne peut pas être arrêtée. Son but, toutefois, doit être une Europe des nations et non pas celle des « rois de l’argent ».
- Que pensez-vous du Grand marché transatlantique (GMT), cette zone de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis, actuellement en négociation ?
Pour nous, Européens, ce sera un désastre (pire que l’actuel).
- L’avenir de l’Europe consiste-t-il à s’amarrer aux USA ou plutôt à resserrer les liens avec la Russie ? Ou aucun des deux.
La Russie est une partie de notre Europe ; il nous faut donc resserrer nos liens avec elle.
- Qu’est-ce que l’Europe signifie pour vous ? Un rêve ? Un cauchemar ? Une nécessité géopolitique ? L’inévitable accomplissement d’un processus historique ? La garantie d’une paix durable pour le Vieux continent ? Ou rien du tout…
L’Europe pour moi est un rêve que je caresse depuis mon enfance. Mais cette Europe de mes rêves, toutefois, je le répète, n’est guère celle de l’actuelle Union européenne.
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.