25 septembre 2022

Brèves de vacances

Par Jean-Pierre Brun

Les promenades estivales du rêveur solitaire que je suis devenu me permettent de confirmer l’incontestable renaissance de notre république en marche.

Il y a quelques dizaines d’années la carte d’identité nationale de la République française comportait une rubrique : « signes particuliers ». Si elle subsistait encore, elle permettrait une réponse inattendue : « Ne porte aucun tatouage. »

L’expression populaire « travailler pour la peau » ne devrait-elle pas être jetée dans les oubliettes de la langue française ou plutôt recentrée dans son acception originelle ? En ces temps de passions exacerbées, l’art se révèle à fleur de peau. Des dizaines de milliers d’hectares d’épiderme témoignent du talent des maîtres de l’aiguille et des encres. Pour preuve ces couleurs, hier encore inexpressives, qui aujourd’hui s’entrelacent à l’infini. La rose est plus éblouissante que nature et le lézard ocellé aussi vert que l’original. Bon pigment ne saurait mentir. Sandrine doit bicher comme une poule, car les femmes se font tatouer autant, sinon plus que les hommes. Les porteurs de tels éléments décoratifs ne sauraient désormais être catalogués dans la catégorie « drôle de genre ».

Dans les années cinquante, pour percer les mystères du crime, nos aînés, amateurs de sensations « canailles », se gavaient des articles de Détective ou de Radar. Aujourd’hui la lecture de L’Équipe est recommandée aux adeptes d’un voyeurisme édulcoré. Ils sauront tout de l’utilisation d’une « sextape » pour arrondir les fins de mois de sportifs nécessiteux. Ils perceront les secrets de maîtres chanteurs (le plus souvent de rap) habiles à faire cracher au bassinet ces rois de la « jongle » qui éclaboussent de leur morgue leurs misérables faire-valoir.

Ils découvriront les vertus thérapeutiques du maraboutage. Ces médecines parallèles ont l’infini mérite de ne pas creuser davantage le légendaire « gouffre de la Sécu » (à la veille des journées du patrimoine son classement serait en cours, à l’image de celui de Padirac). Ils découvriront aussi, dans la rubrique « bricolage » le recours à la barre à mine pour entraver la progression d’une rivale et favoriser la sienne. Réjouis-toi douce Sandrine, ces pratiques se féminisent, de tels procédés permettent enfin de neutraliser l’emprise insupportable de « la glorieuse incertitude du sport » et des « résultats au mérite », devenus aujourd’hui illégitimes car contraires au principe de l’égalité des chances.

Dans la rubrique « divertissements balnéaires » il convient de souligner le retour en force d’activités méconnues. Ainsi à l’initiative de l’entraîneur Christophe Galtier, des conseillers avertis auraient suggéré à notre président de laisser à Brégançon son scooter des mers pour emprunter un char et une planche à voile afin de se rendre aux obsèques de la reine Elisabeth.

Sandrine, l’amuseuse publique n° 1 de l’été, a fait un tabac (ce n’est qu’une expression… tabac, saumon ou truite, tout se fume). Lors de sa tournée des plages elle a non seulement provoqué l’indignation des grilleros, mais aussi celle de Saint Laurent, patron des rôtisseurs, qui, posé sur les barres du foyer fatal, aurait jusqu’au bout pratiqué l’humour noir en proférant ces mots : « Je suis assez rôti de ce côté ; retourne-moi maintenant pour que l’autre cuise aussi ».

Dans son dernier « one-woman woke show », notre intarissable Sandrine a encore provoqué l’auditoire en prétendant mettre au clou la valeur travail pour lui substituer celle des loisirs. Des esprits bornés ont même perçu dans un tel propos une tentative de sape de vieux adages du genre « L’oisiveté est mère de tous les vices ». On peut être de la gauche extrême et condamner des décorations communistes comme celle qui prétendait honorer « le héros du travail » de l’Union soviétique » ou encore stigmatiser certain chef de parti qui, méprisant l’Humanité souffrante, préfère la France du travail à celle des « allocs ». Pourtant si le Français moyen s’arrachait le bandeau avec lequel les forces capitalistes l’aveuglent, il découvrirait très vite les effets pervers de la malédiction « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».

Pourquoi baliser nos routes et chaussées de « Attention, travaux » ! Pourquoi avoir créé et développé une médecine du travail s’il n’était pas dangereux. Et comme François Mauriac, parolier méconnu d’Henri Salvador, l’avait glissé dans le livret d’un inoubliable opéra-bouffe avec l’immense Juanita Banana pour interprète : « Le travail c’est la santé. Rien faire c’est la conserver. »

Mais la tendresse que je porte à l’influenceuse m’incite à penser que son intervention, certes maladroite, ne visait qu’à proposer la mise à la carte d’un travail jusqu’alors imposé au menu. Tout ne serait donc qu’une question d’appétit et éviterait un gâchis plus que jamais regrettable en ces années de pénurie et d’économie d’énergie.

Sandrine qui fait feu de tout bois est un sacré bonhomme ! Mais qu’elle prenne garde. Il est plus facile de déconstruire un homme que de bâtir une véritable destinée. Brûler les planches en période de sécheresse et de feux de forêts peut être dangereux. La pratique du bouc émissaire est intemporelle. Elle peut resurgir à tout moment et une grille de barbecue n’est jamais bien loin. Ce serait ce qu’on appelle une manifestation de l’ironie de l’histoire.

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