18 septembre 2018

À ses hommes célèbres, la bien-pensance reconnaissante !

Par Euro Libertes

 La rosse du « carpe diem » est proche des oies du Capitole (j’ai honte).

Les gardes arc-en-ciel de la bien-pensance feraient bien de concentrer leur attention sur certaines de nos célébrités qui figurent encore dans les annuaires du politiquement correct. Ne voulant pas pour autant les « balancer » je me contenterai, sournoisement bien sûr, de mettre nos insatiables censeurs sur la voie, en proposant pour chaque citation qui va suivre trois auteurs possibles. Précisons toutefois que leur choix ne relève, sciemment, d’aucune logique.

Et puis zut ! Pour mesurer aujourd’hui le niveau de notre culture voire de nos connaissances, le recours aux « Quizz » et autres QCM, n’est-il pas du dernier cri ? Alors, ne nous gênons pas.

Musée du Louvre.

Musée du Louvre.

« Le droit du sol est l’absurdité qui consiste à dire qu’un cheval est une vache parce qu’il est né dans une étable » : Stéphane Travert (pour ceux qui savent qui il est), Montesquieu, Buffon (pas le nouveau gardien de but du PSG, l’autre).

« Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin dans leurs livres, des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux ; tel philosophe aime les Tartars pour être dispensé d’aimer son voisin » : Marie Harel, Jean-Jacques Rousseau, Philippe de Villiers.

« Sans aller jusqu’à la mort, je regrette que cette infamie (la pédérastie) qui commence à se propager parmi nous, soit traitée avec tant d’indulgence. Je voudrais qu’elle fût dans tous les cas assimilée au viol et punie de vingt ans de réclusion » : Pierre Joseph Proudon, Dalil Boubakeur, Christine Boutin.

« Il faudra que la France s’établisse au Tonkin afin de mettre la main sur l’Annam, sur le royaume de Siam et sur la Birmanie et d’avoir ainsi barre sur les Indes et d’aider la civilisation européenne contre la race jaune » : Gambetta, Faidherbe, Chaligny.

« Au rythme où vont les choses, la politique africaine de la France va bientôt se réduire à Barbès-Rochechouart » : Coluche, Jobert (pas Marlène, non, mais celui qui siégeait ailleurs), Jules Ouaki (l’oncle Tati).

« La naïveté grotesque des enfants fait peine à voir, surtout si l’on veut bien la comparer à la maturité sereine qui caractérise les adultes. Par exemple l’enfant croit au Père Noël. L’adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote » : Pierre Weill (sondeur d’opinion en eaux troubles), Pierre Desproges, Françoise Dolto.

« Il y a une autre canaille à laquelle on sacrifie tout et cette canaille c’est le peuple… » : Céline, Bernard-Henri Lévy, Voltaire.

« Venez brailler avec nous, quand vous serez enrichis, vous ferez ce que vous voudrez » : Jean-Luc Mélenchon, Danton, Jérôme Cahuzac.

« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice » : Don Diego de la Vega, Georges Orwell, Christiane Taubira.

« L’islam est une grande religion qui se fonde moins sur l’existence d’une révélation que sur l’impuissance à nouer des liens au-dehors. En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien de dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables, car s’ils ne cherchent pas toujours de façon brutale à amener autrui à partager sa vérité, ils sont pourtant incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui » : Éric Zemmour, Claude Levi-Strauss, Hubert Lyautey.

« Quand un vieillard meurt, a dit le grand conteur africain Amadou Hampâté Bâ, c’est une bibliothèque qui brûle. Chez nous c’est une bibliothèque qu’on met en vente » : Yvan Audouard, Françoise Nyssen, Jean d’Ormesson.

« Le train du monde m’accable en ce moment. À longue échéance, tous les continents (jaune, noir et bistre) basculeront sur la vieille Europe. Ils sont des centaines et des centaines de millions. Ils ont faim et n’ont pas peur de mourir. Nous ne savons plus ni mourir, ni tuer. Il faudrait prêcher, mais l’Europe ne croit à rien. Alors, il faut attendre l’an mille ou un miracle. Pour moi, je trouve de plus en plus dur de vivre devant un mur » : Albert Camus, Léopold Sédar Senghor, Charles de Foucauld.

« Quoi qu’il en soit et toutes choses égales par ailleurs, il est préférable de se laver les dents dans un verre à pied plutôt que les pieds dans un verre à dents » : Georges Clemenceau, Georges Bidault, Robert Schumann (allez, je suis bon prince, elle a été prononcée tard dans la nuit alors que l’orateur, à la tribune du Palais Bourbon, « faisait tourner les aiguilles de la pendule » pour empêcher toute prise de parole ultérieure avant la fin de la session parlementaire).

« On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va » François Hollande, Monsieur Prudhomme, Christophe Colomb.

Je profite de cette trop rare distraction de Philippe Randa, notre austère rédacteur en chef, pour glisser cette dernière. Sans doute me ferai-je tancer d’importance, mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.

« Quand le pacha n’est pas là, les houris dansent » : L’amiral Philippe De Gaulle, Mohammed VI, Jean Yanne.

Quoi qu’il en soit, ça pourrait barder pour le matricule de certains et j’imagine déjà plaisamment des plaques de rues, d’avenues ou de stations de métro déposées, sans tambour ni trompette, par des agents municipaux ou de la RATP pour le moins dubitatifs.

On peut rêver.

Jean-Pierre Brun est l’auteur de Camus autrement, Préface de Laurence Brun-Mircher, 186 pages, 23 euros, éditions Dualpha, collection « Patrimoine des Lettres ». Pour commander ce livre, cliquez ici.

Camus autrement, Jean-Pierre Brun, éditions Dualpha,

Camus autrement, Jean-Pierre Brun, éditions Dualpha,

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