par John Vuillaume, enseignant au lycée de Neuchâtel.
Étrange sensation en visitant le musée des civilisations islamiques (MUCIVI) de La Chaux-de-Fonds : l’outil de communication est magnifique, mais il est au service d’un message communautariste qui ne passe pas.
MM. Olivier Schinz et Denis Roueche ont œuvré à la réussite muséographique et scénographique de l’exposition proposée. Ils ont aussi vendu leurs compétences aux concepteurs d’un projet politique communautariste très explicite : laissez les musulmans vivre partout dans le monde selon leurs rites, leurs coutumes, leurs lois !
« Notre histoire est plus grande que la vôtre. Nos savants sont plus brillants que les vôtres. Nos poésies n’ont pas leurs égales dans vos traditions. »
Ce glorieux passé est convoqué pour justifier les revendications contemporaines d’une mouvance musulmane radicale qui affirme tirer sa légitimité des racines d’un islam des origines, pur et dur : les Frères musulmans.
L’exposition de la Chaux-de-Fonds (il ne s’agit pas d’un musée, vous l’aurez compris) doit beaucoup plaire à Hani et Tariq Ramadan, les deux représentants les plus en vue des frères musulmans en Suisse romande.
Pour eux, les musulmans d’Europe sont à prendre comme ils devraient être : leur religion, leur foi, leurs habitudes primeront toujours sur celles des mécréants qui peuplent encore majoritairement leurs terres d’accueil européennes.
Ils ont réussi à rendre obsolète le concept d’assimilation. Quand ils parlent d’intégration des musulmans en Europe, ils soulignent qu’il ne faut attendre aucune concession de leur part sur la place sociale de la femme, les codes vestimentaires, la religion ou les interdits alimentaires. Ce sont aux Occidentaux européens grimaçants, dont les vidéos grotesques animent la sixième salle du MUCIVI, de s’adapter à côtoyer de nouveaux voisins barbus ou voilés qui ne transigeront sur rien.
Pour se faire moins menaçants, les responsables du MUCIVI se sont même lancés dans l’humour, via une bande dessinée contant les aventures d’un musulman censé nous faire rire. Le résultat est d’une niaiserie difficilement imaginable, comme le contenu des diverses salles du MUCIVI. Les ficelles sont aussi grosses que celles qui séparent les deux premières stations de l’exposition permanente.
La Chaux-de-Fonds paye aujourd’hui ses accointances avec le fondamentalisme islamique qui a trouvé un terreau fertile dans une ville dominée par la gauche et l’extrême gauche parfois trahie par son idéalisme.
L’islam radical marque des points dans la perspective d’une reconnaissance officielle du culte musulman dans le canton de Neuchâtel. Le MUCIVI est devenu la pièce maîtresse de cette revendication, avec la bénédiction des autorités politiques locales qui sont parvenues à évincer le seul politique critique à son encontre, l’UDC Jean-Charles Legrix.
Bien sûr, des esprits libres comme l’écrivain Jean-Bernard Vuillème s’élèvent contre la colonisation rampante de La Chaux-de-Fonds par des éléments musulmans extrémistes jamais à court d’argent grâce à des dons provenant généreusement du Koweït ou d’Arabie Saoudite. Leurs appels ne sont que des cris dans la nuit. Les moutons ne veulent pas voir les loups prospérer sur leur territoire.
Comment susciter une prise de conscience salvatrice chez nos contemporains fascinés par la diversité culturelle et sidérés par le retour du religieux ?
Article partagé avec Riposte Laïque.
Vous avez aimé cet article ?
EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Navigation de l’article
EuroLIbertés est le site de la réinformation européenne.