16 octobre 2020

Séparatisme et laïcité : la prise de conscience ?

Par Philippe Joutier

En analysant le discours du président de la République sur le séparatisme, nous sommes à l’orée d’un bouleversement idéologique. Il a fallu quarante ans pour faire enfin admettre que l’immigration maghrébine posait effectivement un problème spécifique. Conspuant La Marseillaise, sortant leurs drapeaux plus facilement que nous les nôtres, trop de jeunes issus de l’immigration, et pourtant de la quatrième génération, profitent en rigolant de la double nationalité qui leur a été accordée même lorsqu’ils ne la demandaient pas.

Contrairement aux immigrations italienne, arménienne, portugaise, espagnole ou asiatique, pourtant suspectes au départ, mais toutes parfaitement intégrées dès la seconde génération, l’immigration maghrébine nous insupporte et semble toujours dissociée de notre mode de vie. En fait c’était prévisible, encore eut-il fallu tenir compte des avertissements qui pourtant n’ont pas manqué. Nous payons aujourd’hui la diabolisation qui stigmatisait tous ceux qui osaient émettre le moindre doute sur cet afflux de populations à la culture et aux valeurs trop différentes des nôtres.

En 1983, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz journaliste au Monde nous met en garde dans un livre prémonitoire : Le radeau de Mahomet. Il est immédiatement conspué.

Quarante ans durant, ce sera le grand délire du multiculturalisme : dans notre volonté masochiste de revendiquer l’égalité des cultures, même celles qui veulent notre perte, on nous l’assure, toutes sont également honorables, toutes sont un enrichissement mutuel, etc. Toute interrogation sur les déterminismes religieux doit être proscrite au nom de la laïcité qui de toute façon est une si belle chose qu’elle ne peut que s’imposer d’elle-même. Donc n’en parlons pas. L’Arabie saoudite qui aujourd’hui nous dit sans rire vouloir l’interrompre, aura financé allégrement prosélytisme, mosquées et terrorisme avec la bienveillance active des États Unis. Surtout n’en parlons pas !

Arrivent les attentats, conjugués à l’émergence d’une réalité : celle d’une délinquance majoritairement d’origine maghrébine. Zemmour la dénonce. On lui fait un procès ! Et on supplie : Pas d’amalgame ! Sans doute. Mais alors pourquoi vouer aux gémonies ceux qui souhaitaient la mise en place de statistiques ethniques ? Plutôt que mesurer on préfère des procès. Faut-il y voir une telle peur de la réalité ? Gémonies également, la charte Ménard, maire de Béziers, soudain promu précurseur à la lumière des préconisations du président Macron.

Lorsque Roger Cukierman Président du CRIF déclare le lundi 23 février 2015 sur Europe 1 « Toutes les violences antisémites, il faut dire les choses, sont aujourd’hui commises par des jeunes musulmans, et bien sûr c’est une toute petite minorité de la communauté musulmane et les musulmans en sont les premières victimes ». Tsunami médiatique ! Il avait osé nommer ! Cinq ans plus tard, un président de la République l’admet.

Depuis deux ans, vingt incendies d’églises dont huit avérés criminels, des appels affolés des pouvoirs publics aux imams pour calmer les quartiers. Le principe du « tous coupables » moyen classique d’apaisement qui en accusant tout le monde évite de dénoncer certains, trouve enfin ses limites. Impensable hier, le Président appelle aujourd’hui à la rescousse la religion avec la formation des imams.

On a incriminé l’habitat, puis les difficultés économiques. Le vrai problème est d’abord culturel et trouve ses sources dans l’Islam, même pour des jeunes éloignés de la pratique. Qu’on le veuille ou non, la laïcité même comme moyen et a fortiori comme valeur y est récusée. Autre ambiguïté : la double nationalité. Dans un entretien accordé à France 24, le 4 juillet 2020, le président algérien Abdelmadjid Tebboune évoquait « les six millions dAlgériens vivant en France ».

Propos significatif, sans ambiguïté. Pour Tebboune, il ne s’agit pas de Français, ni même de Franco-Algériens, mais bien d’Algériens. Personne n’a relevé. S’y ajoutent Marocains et Tunisiens.

Aujourd’hui, enfin, un Président ose nommer. Il est sûrement bien tard. Lutter contre le séparatisme sans basculer dans l’amalgame et sans outillage statistique, ne va pas être un long fleuve tranquille. Il va y avoir du boulot.

(dessin d’Ignace paru sur media-press.info)

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