Le « crêpage de chignons » entre Trump et Clinton, la bataille de chiffonniers aux primaires de la « droite et du centre » comme les lamentables confessions de François Hollande à des journalistes, ont quelque peu occulté les graves événements survenus à Viry-Châtillon ou, en tout cas, les ont relégués au second plan d’une actualité brûlante, brûlante comme les véhicules de police volontairement incendiés par des… « sauvageons » !
C’est ainsi que l’inénarrable Ministre de l’intérieur, M. Bernard Cazeneuve, le « Buster Keaton » du gouvernement, a qualifié la douzaine de voyous cagoulés qui, en pleine journée, ont lancé des cocktails Molotov sur deux voitures de police en faction à un carrefour « sensible » de cette banlieue parisienne.
La volonté de tuer des policiers et de les « griller comme de vulgaires merguez » était évidente. Ces assassins animés d’une farouche haine anti-flic, en bloquant les portières des véhicules pour empêcher notamment un jeune adjoint de sécurité d’en sortir, ont montré au public français leur volonté criminelle d’en découdre avec les « Bleus ».
Et tout ce que trouve à dire le « premier flic de France », c’est de qualifier de « sauvageons » ces barbares qui ne mériteraient que le châtiment suprême ! Mais voilà, tétanisés par la peur de commettre une bavure et de se retrouver devant les Assises en position d’accusés, les agents n’ont pas fait usage de leurs armes alors qu’ils étaient, largement, en état de légitime défense, on le serait à moins… À croire que les socialistes n’aiment les militaires et les policiers qu’allongés dans leurs cercueils recouverts du drapeau tricolore ! « Que fait-on de « sauvageons » ? On les renvoie chez eux après leur avoir tiré les oreilles ? », écrivait Caroline Parmentier dans le quotidien Présent du 12 octobre dernier.
La situation, gravissime, exige des mesures énergiques ; ne sommes-nous pas sous le régime de l’état d’urgence ? Il y a une vingtaine d’années, on recensait, en gros, 177 000 mineurs compromis dans des actes de délinquance dont les deux tiers avaient plus de dix ans.
De nos jours, c’est plus de 240 000 qui sont annuellement impliqués. Les zones de non droit et autres « quartiers sensibles », ces fameux « territoires perdus de la République », il faut les re-con-qué-rir ! Et il n’y a pas trente-six solutions : une seule, l’état de siège.
En 1957, la « bataille d’Alger » a été gagnée par l’armée à qui le gouvernement – socialiste ! – avait donné les pleins pouvoirs pour éradiquer le terrorisme qui frappait la capitale de la grande province française. Le pouvoir gaulliste n’hésita pas à investir le populaire quartier pied-noir de Bab-El-Oued pour écraser la résistance française à l’abandon. Mêmes méthodes ou presque au service de deux causes ô combien différentes.
Mais la méthode pour contrôler toutes ces zones de dissidence, de commerces parallèles, de banditisme, est identique : bouclage du quartier, investissement immeuble par immeuble, cage d’escalier par cage d’escalier, palier par palier, appartement par appartement, cave après cave…
Et, après les fouilles, centres provisoires d’internement pour vérification des identités des suspects. Il faut que les forces de l’ordre aient les moyens juridiques et matériels de pénétrer dans tous ces quartiers pour y rétablir l’ordre et la sécurité.
Sans cela, le quotidien des Français et des autres habitants va déboucher sur une sorte de guerre civile larvée, une situation à la libanaise ou à la yougoslave, avec toutes les dérives criminelles imaginables et la perte de souveraineté de l’État avec un grand « E ».
Mais il faut une volonté politique, la volonté de rompre avec la doxa dominante, d’arrêter de pratiquer la politique de l’excuse envers des populations dites défavorisées. (Défavorisés ces jeunes à qui la France offre une scolarisation gratuite, des équipements sportifs de qualité, des loisirs, l’espoir d’un avenir dans un pays « civilisé » – pour combien de temps encore ? – et des soins, eux aussi gratuits, de bon niveau ?).
La liste des méfaits commis par toutes ces bandes ethniques qui refusent l’assimilation républicaine et se réfugient dans la violence et le terrorisme est longue comme un jour sans pain.
Quel candidat à la Présidence de la République aura le courage de dire la vérité, de prendre « le taureau par les cornes » ?
Robert Paturel, écrivain, un ancien du RAID, toujours dans Présent, s’adressait ainsi à ses collègues : « Amis policiers et gendarmes, n’oubliez jamais qu’il vaut mieux être jugé par douze que porté par six »…
Si l’État ne rétablit pas la sécurité, si la justice ne fait pas son travail, si les prisons continuent d’être bondées faute de places, au bord de l’explosion, les braves gens deviendront alors des « gens braves » et s’armeront, comme aux États-Unis et en Israël. Est-ce la solution ?
Aujourd’hui seuls les voyous sont armés. Demain, le Far-West dans nos rues ? Encore une fois, c’est à l’État et à lui seul de garantir la qualité de vie et la sécurité de ses citoyens. Pour cela, il faut qu’il s’en donne les moyens.
Il va falloir patienter : les cancres qui siègent dans bon nombre de nos institutions ne sont pas sur cette ligne. Pourtant, une démocratie ne peut survivre qu’en mettant sa force au service du droit. Le droit des personnes à sortir quotidiennement de chez elles sans avoir une boule au ventre. Il est vrai que les excellences qui prétendent nous gouverner n’ont pas cette angoisse, protégées qu’elles sont par des cohortes de gardes du corps !
Ce n’est pas en mettant un couvercle sur la marmite ou en cachant la poussière sous le tapis que l’on redonnera l’espérance aux Français !
Messieurs Hollande et Cazeneuve, un peu de courage, vous avez encore six mois pour ne pas laisser dans nos mémoires la trace de votre indiscutable laxisme envers les voyous et les terroristes !
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
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Jean-Claude Rolinat aime à parcourir le monde et découvrir ses curiosités touristiques, historiques et politiques. Pronunciamiento sous les tropiques est le seul roman qu’il ait publié, et est la reprise actualisée et enrichie du titre original paru en 1980. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages d’actualité géopolitique et de biographies du rhodésien Ian Smith au finlandais Mannerheim en passant par l’Argentine des Perón. Derniers livres parus aux éditions Dualpha : "Guide touristique et géopolitique des pays imaginaires de la bande dessinée", préface de Francis Bergeron, "17 ans dans les tranchées du Front National" et "Abécédaire de la décadence".