2 mars 2024

Quel est le sens du carnaval ?

Par Jill-Manon Bordellay

La tradition du carnaval remonte aux traditions païennes et à l’époque grecque. Ces fêtes marquaient le passage de l’hiver au printemps. Le début du printemps était l’occasion de célébrer à Athènes les grandes Dionysies.

Du côté de l’antiquité romaine, les origines du carnaval se retrouvent dans les fêtes saturnales, on peut aussi trouver ses origines dans les Lupercales, ces festivités ayant lieu à la mi-février en Rome antique en l’honneur du dieu de la forêt, de la nature.

Au Moyen Âge, l’Église catholique s’approprie les festivités païennes pour les faire coïncider avec la liturgie chrétienne.

Le sens étymologique peut-être fantaisiste « caro vale » pour « adieu la chair » voulant dire que le carnaval correspond à une période où la viande est proscrite. Emprunté à l’italien « carnevale » a pour origine un mot latin formé de « carne » (viande) et « levare » (enlever) ce qui signifie littéralement « enlever la viande ».

La période pour le calendrier chrétien dure environ une dizaine de jours et débute le « mardi gras », jour d’entrée dans le carême, pendant lequel les chrétiens sont invités à faire pénitence.

Toutefois l’esprit d’austérité, de jeûne et d’abstinence qui s’annonce est mis entre parenthèses avec le carnaval, célébration festive et joyeuse de « Carême entrant », occasion d’un défoulement collectif.

Cependant, il y a des carnavals qui commencent à la Toussaint comme le carnaval de Cologne en Allemagne qui débute le 11 novembre à 11 heures se déroulant avec les femmes munies de grands ciseaux qui coupent les cravates des hommes. Ce féminisme affirmé durant quelques jours se traduit par le fait que les femmes prennent le pouvoir avec cette castration symbolique.

Répandu en Europe et en Amérique, le carnaval est une fête qui consiste à ce que les habitants d’une ville se déguisent (souvent masqués) se retrouvent dans les rues pour chanter, danser en jetant des confettis et des serpentins.

Pourquoi cette période subversive ?

Une hypothèse venant du folklore consiste à considérer que le carnaval serait une stratégie consciente de l’Église chrétienne, lui permettant d’intégrer les coutumes païennes en les utilisant pour symboliser le mal.

En effet, les déguisements permettent de se cacher, de prendre une apparence trompeuse et de changer d’identité en toute liberté durant quelques jours. Cette libération des corps et des esprits permet de se dégager de toutes les contraintes insupportables de l’année, c’est un défouloir qui donne droit de cité au libertinage, aux crimes.

À la fin des carnavals, tous les personnages surnaturels qui sont des démons, des esprits effrayants, vont finir sur le bûcher. C’est la mise à mort de la personnalisation du carnaval qui prend différentes formes : êtres humains, animaux, mannequins en carton-pâte vont être brûlés, noyés, enterrés, fusillés, décapités, pendus, empalés.

À la fin, le temps et l’ordre du cosmos, bouleversés durant le carnaval, sont reconstitués.

Le roman d’Arthur Schnitzler intitulé La nouvelle rêvée décrit Fridolin, un médecin qui se trouve entraîné dans une soirée masquée durant le carnaval à Vienne. Tout concourt autour de lui au mystère et au sentiment d’irréalité : mots de passe, femmes voilées, musique suave…

L’un des plus célèbres carnavals est celui de Venise qui date de 1094. Au XVIIIe siècle, le carnaval de la Sérénissime devint synonyme de joie, de séduction, de liberté d’expression. Reconnu officiellement et mondialement en 1980, il dure dix jours et attire des touristes du monde entier. Les festivités sont lancées par le cortège de bateaux nommé le « vol du rat », car mené par l’effigie d’un rat, figurine qui explose dans une pluie de confettis et donne le coup d’envoi du carnaval.

Ce carnaval de Venise est connu pour ses costumes : la bauta (cape noire, tricorne et masque blanc), la moretta pour les femmes (masque en velours noir), ainsi que ceux inspirés de la Comedia dell’Arte. Il est reconnu que les Français font renaître par le goût de la mode de l’époque de Casanova (1725-1798), la vitalité créatrice de Venise.

On sait combien de romanciers ont été fascinés par Venise comme Lord Byron accompagné de ses animaux dans une gondole, Musset et George Sand amoureux, perdus dans les brouillards de la Cité des Doges mais aussi Marcel Proust dans la ville enchantée comparée à une déesse des Mille et une nuits, Thomas Mann qui associe Venise à la mort. Venise est sans doute la cité qui correspond le plus à l’un des carnavals les plus réussis !

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