Pourquoi la femme plus âgée dans un couple dérange ?

Tout comme Emmanuel Macron avec la Première dame, beaucoup de stars masculines sont tombés sous le charme de femme plus âgées qu’eux.

Emmanuel a 15 ans, Brigitte en a 39, il est lycéen, elle est professeur de français au lycée jésuite la Providence à Amiens et l’histoire débute dans les années 1990. Les parents d’Emmanuel Macron mettent fin à l’idylle. Avant de partir pour Paris, Emmanuel Macron déclare sa flamme à Brigitte : « Vous ne nous débarrasserez pas de moi, je reviendrai et je vous épouserai ! »

L’amour n’a pas d’âge. Emmanuel Macron et son épouse ont su faire taire les rumeurs, alors que 24 ans les séparent. D’autres personnalités masculines ont succombé à l’amour en rencontrant des femmes plus âgées.

Cet important écart d’âge entre la première dame et le président de la République contribue à normaliser ce genre de couples « atypiques » dont le nombre cesse d’augmenter en France. Les couples dont l’homme est le cadet de la femme représentent 10 % des couples de sexe différent formés en 1960 contre 16 % de ceux formés dans les années 2000.

En 2012, parmi les couples vivant ensemble, l’homme était plus jeune que la femme dans 14 % des cas.
Cette progression des couples où la femme est plus âgée que l’homme s’explique par une évolution de la société, une évolution culturelle au sein d’un milieu plus tolérant.

Parmi les jeunes mariées qui se sont unies en 2017, près d’un quart (23 %) étaient plus âgées que leur mari. Pour une majorité des Français, ce modèle va même devenir de plus en plus courant.

Mais si la question de l’écart d’âge n’est plus perçue comme un tabou, au moment de franchir le pas sur les sites de rencontre, le fossé est encore grand entre la théorie et la pratique. Ainsi, si quatre hommes sur cinq accepteraient une femme plus âgée et plus d’une femme sur deux s’imaginerait avec un partenaire plus jeune, les propositions de rencontres répondent à d’autres paramètres.

Après 40 ans, ce sont les femmes qui se tournent plus facilement vers leurs cadets, mais ces derniers s’intéressent davantage à des femmes plus jeunes…

Dans les années 1950, les femmes avaient tendance à se marier avec des hommes plus âgés qu’elles ou du même âge, car ils étaient déjà établis et que cette union permettrait aux femmes de prendre leur indépendance.

Désormais, la majorité des femmes travaillent, elles n’ont plus besoin de choisir un conjoint plus âgé. Elles jouissent d’une plus grande liberté dans le choix de leur conjoint, ce qui rend plus possible le partage de leur vie avec un homme plus jeune.

Le fait que les femmes osent s’afficher avec des hommes plus jeunes qu’elles, témoignent aussi d’un pas franchi vers l’égalité des sexes. C’est une façon de remettre en cause le modèle du mâle dominant accompagné d’une femme plus jeune que lui.

Si les hommes plus jeunes n’hésitent plus à s’afficher avec des femmes plus mûres, c’est parce que nombre d’entre elles ont une bonne hygiène de vie et de l’énergie à revendre. Elles ont des corps toujours attirants et possèdent une maturité, une disponibilité et un niveau de vie qui les rendent séduisantes.
Les mentalités avancent mais il y a encore des railleries, car certains s’imaginent que si un homme est plus jeune que sa compagne, c’est qu’il se fait entretenir et pour la femme plus mûre, elle est suspectée d’avoir choisi son conjoint pour son physique et d’être une femme libérée sexuellement. Ces stéréotypes font du mal aux intéressés, et certains de leurs détracteurs voudraient s’autoriser la même liberté mais n’osent pas.

Nombre de psychiatres soulignent que ces couples sont moins conflictuels, car la femme plus âgée a davantage d’expériences ce qui réduit les tensions. Ces couples sont plus harmonieux, ils durent.

Pourtant si la proportion des couples où l’homme est le cadet augmente, c’est aussi le signe d’une percée de l’égalité des sexes. Mais la percée est légère car les mentalités mettent du temps à évoluer. Les femmes en couple avec des hommes plus jeunes sont taxées de « cougars », des femmes contre-nature, celles qui renversent l’ordre établi, à l’instar de Madonna ou Demi Moore.

Ce terme est péjoratif, car il fait des femmes des félins, des prédatrices castratrices et toutes puissantes.

Vieillir, suivant que l’on soit un homme ou une femme n’est encore pas perçu de la même façon.

On ne s’est jamais demandé à l’inverse, lorsque les hommes âgés, les « barbons » choisissaient (et choisissent encore dans certains pays) de toute jeune fille, s’ils n’étaient pas eux-mêmes des prédateurs ?  D’autant qu’à l’époque de Molière les mariages étaient forcés et que les jeunes filles ne pouvaient pas prétendre épouser le jeune homme qu’elles aimaient.  Les jeunes filles épousaient alors, avec leur dot, un homme mature pour le pas dire très âgé.

Nos sociétés ont évolué, la liberté de choisir a permis une approche plus authentique des couples. Le mariage n’est plus forcé, il est un choix déterminé par l’amour entre deux êtres.

Et que l’on ne dise plus que l’homme plus jeune recherche sa mère lorsqu’il choisit une femme de 20 ans son aînée ! Laissons la psychanalyse et le complexe d’Oedipe de côté !

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