Le port du « voile » n’a jamais posé de problème dans le passé
Il semble que le port du « voile » n’ait jamais posé de problème dans le passé où ce fut un genre de coiffure parmi d’autres. Si l’on en a débattu assez misérablement aujourd’hui, c’est que la religion islamique avec l’appui des réseaux anti-chrétiens, a voulu en faire un symbole religieux, lié à l’excellence du Coran.
En fait, cette coiffure était portée dans bien des pays n’appartenant pas à la soumission musulmane, et bien avant elle, puisqu’elle était d’obligation chez les Assyriens ! Elle a été commune dans nos Pyrénées jusqu’après la guerre de 39-45, sous le nom de « capulet ». Et c’est une famille de Vérone qui portait ce nom, comme d’autres familles se nomment Bonnet ou Gibus. Shakespeare en a tiré parti avec la fameuse tragédie de Roméo et Juliette.
Je me souviens qu’en 1950 on pouvait voir encore dans la Halle de Pau, les femmes ossaloises venues vendre leur fromage de brebis, arborer le « capulet » journalier. Il s’agissait d’un petit bonnet blanc dont on ne voyait que la frange sous le capuchon noir. Mais le capuchon pouvait changer de couleur suivant la situation de la femme, et surtout pour les fêtes où il devenait d’un rouge éclatant.
Ce capulet rouge a donné d’ailleurs le titre d’une chanson typiquement ossaloise qui note le charme de cette coiffure, comparée aux chapeaux des élégantes curistes… Aux fêtes de Laruns, le 15 août, lors des danses spécifiques au sortir de l’Église, les femmes en costume chatoyant ne manquent pas de porter le fameux capulet rouge, symbole d’une certaine fidélité à la tradition. Et je n’ai jamais entendu quelque libre-penseur traiter le capulet comme une marque de sectarisme religieux !
Pourtant l’aspect religieux existait, puisque lors des enterrements les femmes béarnaises et bigourdanes revêtaient la « Capuche » noire, qui les couvrait de la tête aux pieds, un peu comme le hijab musulman qui laisse le visage à découvert.
Et cependant, si certains de ces habits ont pu être des protections contre le soleil ou le vent de sable en Afrique, l’origine religieuse ne fait pas de doute, et Saint Paul en révèle l’identité, en recommandant aux chrétiennes de se voiler la tête, « à cause des Anges ! ».
C’est ainsi que dans ma jeunesse, les femmes n’entraient dans les Églises qu’avec une voilette sur la tête ! Et les prêtres eussent été bien en peine d’en expliquer le pourquoi !
L’explication se trouve dans la première partie de la Bible hébraïque. En Genèse VI-1 on peut lire : « Lorsque les hommes commencèrent d’être nombreux sur terre, et que des filles leur furent nées, les fils de Dieu trouvèrent que les filles des hommes étaient belles, et ils prirent pour femmes celles qui leur convenaient… (et en Genèse VI-4) En ces jours-là, les “Néphilim” étaient sur la terre quand les fils de Dieu s’unissaient aux filles des hommes, et qu’elles leur donnaient des enfants. Ce sont là les fameux héros des temps anciens ! »
C’est la première fois que, d’une façon très brève, la Bible fait état de la venue d’Extra-terrestres sur notre terre, et Saint Paul ne craint pas de les nommer des « Anges ». Mais l’Église primitive qui croyait notre humanité unique dans l’Univers, a tenté d’« humaniser » le phénomène.
C’est ainsi que les Pères ont soutenu que « les fils de Dieu » étaient les fils de Seth, le troisième enfant que Dieu donna à Ève pour la consoler du meurtre d’Abel, et que les filles des hommes étaient les descendantes de Caïn le meurtrier, et qu’elles avaient par leurs charmes, tenté, et fait pécher les descendants de Seth.
C’était délirant : on ne voit pas comment le mariage entre cousins proches aurait produit les fameux « Héros » (Néphilimd) qui furent tellement pervers que Dieu résolut de les anéantir par le déluge.
Cependant, les écrits dits « apocryphes » –car ils parurent fabuleux aux Pères– sont beaucoup plus précis : ce sont bien des êtres cosmiques dotés d’extraordinaires pouvoirs qui séduisirent les filles de la terre et leur apprirent les pires vices. Les théologies païennes qui ont précédé la Genèse, nous montrent les Néphilims comme des créatures géantes, qui pervertirent l’humanité, à tel point qu’il n’exista qu’une seule jeune fille qui sut se garder vierge, et qui épousa Noé, le survivant du déluge.
Finalement l’Église a retenu cet épisode mystérieux sous le titre de « La chute des Anges », ce qui explique ce qu’en a dit Saint Paul ; beaucoup de poètes s’en sont inspirés, dont Musset avec « Eloha, la sœur des anges ». Et les mythologies païennes feront état sous le titre de « La guerre des dieux » de cette sur-humanité, rebellée contre le créateur, qui se prolongera par des demi-dieux dont les légendes païennes garderont le souvenir avec des personnages encore puissants, comme Gilgamesh ou Nemrod, voire Marduk ou Osiris !
Mais quelle femme qui se donne par amour, ne dénoue-t-elle pas ses cheveux, comme un charme ultime ? Saint Paul savait cela. Et il demande donc aux femmes, en n’exposant pas cet article de leur beauté, de ne pas « tenter le Diable » celui-ci aurait-il l’apparence de l’Ange qu’il fut ! Bien sûr, cette réaction était d’une époque qui n’est pas la nôtre. Mais les mauvais anges existent, et ils font les mauvais citoyens.
Il ne faut pas oublier que l’islam est tributaire de la même tradition que les Juifs y compris des apocryphes, mais qu’ils ont interprété les textes autrement. Alors que les Juifs, sous l’influence Perse, lors de la captivité de Babylone, se sont débarrassés d’un certain archaïsme, les mahométans, eux, se sont figés dans l’époque de Mahomet qui était celle du commerce des esclaves et des pillages.
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