La Pologne pourrait bientôt dénoncer la Convention d’Istanbul
La Pologne pourrait bientôt dénoncer la Convention d’Istanbul
que voudrait imposer l’Union européenne
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Après la Hongrie le 5 mai dernier, c’est au tour de la Pologne de faire connaître son rejet de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, appelée aussi Convention d’Istanbul.
Une convention que la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem avait qualifiée en 2014 de « levier formidable » puisqu’elle est imprégnée d’expressions empruntées à l’idéologie du genre et demande aux États signataires de « promouvoir les changements dans les modes de comportement socioculturel des femmes et des hommes en vue d’éradiquer les préjugés, les coutumes, les traditions et toute autre pratique fondés […] sur un rôle stéréotypé des femmes et des hommes ». Le tout accompagné d’un nouvel abandon de souveraineté en faveur d’une commission internationale d’experts chargée d’en surveiller la mise en œuvre.
Le vice-ministre polonais de la Justice Marcin Romanowski a informé le 13 mai sur son compte Twitter que « la Convention d’Istanbul parle de la religion comme étant cause de violence contre les femmes. Nous voulons dénoncer ce baragouin Gender ratifié par la Plateforme civique et le PSL. L’opinion de l’étranger ne nous intéresse pas. Pour nous, le fondement c’est l’État-nation souverain. ». Le vice-ministre a encore estimé que « la bonne méthode pour lutter contre la violence, ce n’est pas d’apprendre aux petits garçons qu’ils peuvent porter des robes et jouer à la poupée » et que la « Convention d’Istanbul ratifiée par le gouvernement de la Plateforme civique et du PSL est de la propagande néo-marxiste qui renverse notre monde de valeurs ».
Au sein de l’Union européenne, avant le refus hongrois cette convention avait déjà été rejetée pour les mêmes motifs par le parlement slovaque et par la cour constitutionnelle bulgare, tandis que le Parlement européen adoptait au contraire en septembre 2018 une résolution en faveur de l’adhésion de l’Union européenne en tant que telle à la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Les eurodéputés y voyaient, sans doute de manière un peu abusive, un moyen d’imposer à tous les pays membres de l’UE, « les méthodes de contraception modernes et l’avortement sûr et légal ».
La ratification par l’Union européenne de la Convention d’Istanbul reste par ailleurs un objectif déclaré de la Commission européenne présidée par l’Allemande Ursula Von der Leyen.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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