Monocratie
Le débat sur le projet de Notre Dame des Landes est instructif, car il démontre que toute démocratie, exprimant toujours les utopies qui n’exigent aucune vertu, tend vers l’anarchie, ce qui appelle l’ultime recours à la tyrannie. L’ancienne histoire de la Grèce est révélatrice de ces phases de la société.
Lorsque Hugues Capet fut tenté de prendre le pouvoir après la mort du Roi Louis V, il restait un héritier légitime de la branche des Carolingiens, soit le duc Charles de Basse-Lorraine, de sorte que pour savoir s’il pouvait prétendre à la Royauté contre le principe dynastique, il s’en serait ouvert au Pape Louis V qui aurait répondu qu’il valait mieux que la Royauté fut assumée par celui qui, sans en avoir le titre en avait le pouvoir, plutôt que celui qui en avait le titre sans en avoir la pouvoir.
Auparavant, le moine Aldabéron avait soutenu que la légitimité n’était point tenue par hérédité, mais par élection. C’est ainsi que l’assentiment de la grande majorité des feudataires légitima Hugues Capet qui avait montré sa valeur face aux ennemis.
En fait, dans cette position de l’Église, on trouve la réponse que donna Alexandre à ses généraux sur son lit de mort. À ceux-là qui lui demandaient à qui laissait-il l’Empire, il répondit : « Au plus digne… »
Il en fut de même de Napoléon, à qui les armes donnèrent le pouvoir face aux factions républicaines et qui trouva un Pape qui accepta de le « légitimer » par le couronnement. Et pourtant entre le bonapartisme et la chrétienté, il y avait une grande distance ; mais avec le Concordat, l’Église acceptait le « moindre mal ».
L’attitude « laïque » éclairée se tient dans la réponse de Napoléon à qui Pie VII avait fait demander, « si leurs Excellences communieraient lors de la cérémonie du sacre ? ».
Napoléon écrivit : « Nous ne croyons pas assez pour cela. Mais nous croyons assez pour ne pas commettre un sacrilège ! ».
Face à ce qu’avait été la monstrueuse Ire République, l’Empire pouvait sembler le recours que les Grecs acceptaient en nommant un tyran, à ceci près tout de même, que les tyrannies grecques étaient limitées dans le temps, alors que Napoléon avait l’ambition héréditaire !
C’est ainsi que l’Histoire éclaire quelque peu l’aventure macronienne, dont les faillis d’hier disent tout le mal possible pour faire oublier le leur, sauf ceux qui ont retourné leur veste afin de profiter encore un peu des prébendes du pouvoir.
Nous ne sommes plus tout à fait en démocratie, et non pas tout à fait encore en dictature. Nous sommes en « Monocratie ». La réalisation de l’aéroport de Notre – Dame des Landes avait été démocratiquement décidée, les décisions de justice l’avaient garantie et le Président en avait donné l’assurance ! Rien donc n’était plus légal !
Et pourtant voici que le régime désavoue les promesses du Président, fait passer la Justice pour injuste, et déclare que le vote populaire est sans valeur ! Y a-t-il eu un fait nouveau qui permette ce retournement ? Non.
Ou du moins on ne nous le dit pas…
Il est même difficile d’introduire dans le débat l’argument financier, surtout à l’heure ou députés et sénateurs viennent de s’augmenter très généreusement, tandis que l’on rogne sur les retraites les plus humbles, et que l’on s’apprête, grâce aux nouvelles limitations de vitesse sur des voies ou il n’y a quasiment jamais d’accident, à se procurer l’argent des nouvelles verbalisations !
Et pourtant, personnellement, j’aurais voté contre le projet, et je vais me répéter à nouveau en faisant état d’Anatole France qui disait en son temps : « Si 40 millions de Français disent une bêtise, c’est quand même une bêtise ! ».
Oui, je pense que le projet était une bêtise, comme le sont les « œuvres d’art » qui sortent de la diarrhée intellectuelle des cerveaux socialistes et qui salissent les abords de nos villes. Cela aurait été un ouvrage de prestige conçu par des tourneboulés à la tête desquels l’ex-Premier ministre Ayrault, véritable monument d’inaptitude.
En fait, l’on avait menti aux Français en prétextant que l’ancien aérodrome n’était point suffisant pour notre glorieux trafic commercial ! Or, voici que le commandant Richard de Crespigny qui a à son actif 14 500 heures de vol, a pu le comparer à tous les aérodromes où il a atterri et décollé… Lui estime qu’il pourrait accueillir deux fois plus de trafic…
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