28 juin 2021

« Migrants » en Italie – retour à la case départ

Par article conseillé par EuroLibertés

Par Olivier Bault.

« Variant Delta sur dix immigrants arrivés à Lampedusa : c’est très grave, surtout si l’on pense que, en moins d’une semaine, 2 500 ont débarqué. Depuis le début de l’année, nous comptons 17 698 arrivées d’immigrants, contre 5 637 il y a un an et 2 154 en 2019. Je compte avoir bientôt une réunion à ce sujet avec le premier ministre Draghi, cet été l’Italie a besoin de touristes qui paient, pas de bateaux de migrants. » Telle a été la réaction du chef de la Ligue Matteo Salvini il y a une semaine après l’annonce de la présence du variant Delta du coronavirus chinois chez dix « migrants » fraîchement débarqués.

Le nombre d’arrivées continue d’augmenter malgré les voyages du Premier ministre et de son ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese en Libye et en Tunisie en avril et en mai dernier, justement pour discuter, entre autres choses, de la façon de freiner les départs depuis les côtes de ces deux pays. Résultat : l’île de Lampedusa est à nouveau submergée alors qu’il n’y a plus de place sur les navires réquisitionnés pour la mise en quarantaine des nouveaux arrivants. Ils sont actuellement quelque 1 400 dans le centre d’accueil de l’île prévu pour un maximum de 200 personnes. Autant dire que les conditions sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19 ne peuvent pas y être respectées. Le maire de Lampedusa, Totò Martello, demande à ce sujet une rencontre urgente avec Mario Draghi. « La météo estivale favorable encourage les migrants à s’embarquer pour ce dangereux voyage vers Lampedusa et l’Europe », a-t-il déclaré dans un entretien pour Arab News, « il arrive presque un bateau par heure et la situation va en empirant. »

Le 17 juin, un navire affrété par l’ONG franco-suisse Médecins sans frontières (MSF) est arrivé avec 410 immigrants illégaux à son bord dans le port sicilien d’Augusta. MSF participait auparavant aux missions de l’Ocean Viking de l’ONG française SOS Méditerranée mais a désormais son propre bateau pour faire la navette entre la Libye et l’Italie.

Toutes ces ONG immigrationnistes ne peuvent qu’être encouragées à intensifier leur action après la décision prise ce mois-ci par le tribunal de Raguse, également en Sicile, d’annuler l’amende et la confiscation du navire Eleonore de l’ONG allemande Mission Lifeline. La sanction avait frappé cette ONG en septembre 2019 en vertu des lois « décrets sécurité » voulues par Matteo Salvini. Même si Salvini lui-même n’était plus au gouvernement à ce moment-là, ces lois s’appliquaient encore et, en janvier 2020, la préfecture de Raguse avait infligé à l’homme d’affaires allemand Claus-Peter Reisch, propriétaire de l’Eleonore, une amende de 300 000 euros. Seulement, en octobre 2020, une nouvelle loi est entrée en vigueur sous le deuxième gouvernement Conte, et la justice italienne considère aujourd’hui que ses dispositions plus favorables aux contrevenants doivent s’appliquer de manière rétroactive. Les ONG savent donc désormais qu’elles ne risquent plus grand-chose en Italie.

C’est sans doute aussi pour cela qu’une majorité des 27 refuse obstinément tout plan européen de relocalisations obligatoires. Ainsi, au Conseil européen des 24 et 25 juin, il devrait uniquement être question d’un plan de l’UE pour freiner les départs au moyen de l’aide au développement, avec huit milliards d’euros prévus à cet effet. Rien de bien original, et ce plan n’aura comme d’habitude aucune efficacité puisque l’UE se refuse toujours à sanctionner financièrement et commercialement les pays d’origine qui refusent de reprendre leurs ressortissants.

En attendant, les « migrants » s’entassent donc à nouveau côté italien à Vintimille, à proximité de la frontière française.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :