La migraine, ce fléau conjugal !
Un de mes amis vient de me faire part d’un scandale matrimonio-judiciaire qui a défrayé dernièrement une audience du Tribunal de Nanterre : un juge y a non seulement défendu la notion de « devoir conjugal », mais lourdement insisté sur la nécessité pour un couple d’y obtempérer.Certes, ayant à juger une affaire de « menaces de mort ultraviolentes » d’un monsieur un peu trop empressé à l’encontre de sa moitié quelque peu rétive à céder à ses fougueux élans – bref à fuir la bagatelle autant que possible – on admettra aisément que ni le lieu, ni les circonstances, n’étaient véritablement idéaux pour cela.
Bref, il fallait s’y attendre, exit le cas du couple en question, et haro sur le magistrat indélicat dont les paroles furent ni plus ni moins considérées comme un intolérable dérapage. L’avocate de madame, Me Migueline Rosset, ne s’est pas privée pour cela de fustiger le discours scélérat dans les colonnes du Parisien : « Jamais je n’ai entendu une telle sortie de la bouche d’un juge. Il y a encore des gens qui pensent que le devoir conjugal existe… On voit bien qu’il y a des progrès à faire sur le sujet. »
Que sous-entend-elle par là ? Que si les médecins arrivaient enfin à soigner cette saleté de migraine insupportablement récurrente, nombre de couples verraient leur existence amoureusement transformée ? Peut-être…
Quoi qu’il en soit, et aussi inappropriés qu’aient été les propos de ce juge, si le « devoir conjugal » n’était pas compris dans le package du mariage, à quoi bon partager à deux les problèmes qu’on n’aurait pas connus seul ?
Et, pourquoi, m’a également fait remarquer mon facétieux ami, y a-t-il alors divorce accepté lorsque non-consommation du mariage ? De toute façon, à notre époque, à part homos, curés et inconscients, qui peut encore vouloir se marier ?
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Philippe Randa,
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