Menaces sur les libertés
La génération de 68 qui braillait contre l’état policier aura réussi l’exploit, arrivée au Pouvoir, de l’avoir mis en place aujourd’hui.
Jamais, depuis un demi-siècle, les libertés ne sont, à ce point, menacées. Les atteintes aux libertés sont congénitales à la gauche. Généralement, elle brandit de grandes idées et, sa démagogie la conduisant au pouvoir, elle se heurte au réel et ce choc provoque une politique brouillonne et incertaine qui conduit au processus répressif et autoritaire. Une séquence historique au demeurant classique. Tout commence par le tour de passe-passe de la pseudo révolution de 68.
Le faux semblant de la libération des mœurs
Le combat pour la liberté que les gauchistes voulaient incarner ne concernait, en définitive, que celle des mœurs. Fils spirituels de Reich et de Marcuse, les plus révolutionnaires voyaient dans la révolution sexuelle le moyen d’abolir la famille « cette fabrique de structures mentales réactionnaires », tandis que pour la grande masse, il s’agissait surtout de « jouir sans entrave ! »
On se souvient d’ailleurs qu’à Nanterre une des principales revendications des enragés était de pouvoir se rendre dans le pavillon de la résidence universitaire des filles, alors séparée de celle des garçons. Et voilà comment un rut printanier fait de vous un héros de la libération !
Quel héritage contemporain à tout cela ? Le sida, le divorce, les familles monoparentales et, au final, un coût exorbitant pour la société puisqu’elle se substitue à la famille et cette tendance de l’État à nous infliger SA morale et nous faire la leçon. Ils avaient voulu tuer le père, ils nous ont fait Big Mother… Cette marâtre vous dit tous les jours comment vous devez manger, bouger, pas trop de sucre, pas trop de gras et le préservatif à tous les étages ! Bref le « le pan-pan cul-cul citoyen » (médias, publicité et classe politique même combat).
Depuis 30 ans, nous baignons dans un insupportable prêchi-prêcha moralisateur qui devrait provoquer un prurit d’anarchie chez le citoyen normalement constitué. La génération soixante-huit nous a vendu cette pseudo libération des mœurs contre les libertés fondamentales, liberté d’expression, d’entreprendre, de disposer des fruits de son travail et de résister à l’oppression.
L’état d’urgence au risque de la liberté
Si l’on veut bien réfléchir à ce qui motive le djihadisme, ce n’est pas la pauvreté, le chômage, tout le contraire de la tarte à la crème marxiste. Ce qui le motive, c’est le rejet de nos mœurs et notre inexistence comme peuple parce que façonné par 40 ans d’un mélange de déni de soi, d’esprit de jouissance, d’individualisme poussé à son paroxysme. La faiblesse, en éthologie, pousse souvent à l’agression interspécifique. Les pleurnicheries post attentats sont le produit de notre abaissement. Après Charlie, après le Bataclan, après Molenbeek, « la résistance » a consisté à retourner sur les terrasses des cafés ou écouter des concerts de rock. C’est l’homo festivus de Philippe Murray.
Nous sommes maintenant dans la phase 3 de la séquence historique citée plus haut. C’est le moment pour les socialistes d’étrangler nos vraies libertés. La réforme pénale du nouveau garde des sceaux Jean-Jacques Urvoas présente un risque sérieux pour les libertés publiques, avec son cortège de rétention administrative, contrôle tout azimut, perquisitions, interception des communications…
Tout cela sans l’intervention d’un juge et, bien entendu, avec le renforcement du pouvoir des préfets et des procureurs. Les droits de la défense sont gravement menacés par ce dispositif que l’état d’urgence aggrave encore.
Ainsi, de qui le Pouvoir a-t-il peur, pouvais-je écrire le 14 novembre sur le site Nouvelles de France ? Des djihadistes ? Du terrorisme ? Pensez donc ! Le Pouvoir a peur des Français ! Si jamais ils leurs prenait l’envie de mettre en accusation les véritables responsables de ces drames dont la trilogie explicative est simple : immigrationisme, antiracisme et diplomatie de la prosternation.
Pour l’heure, que le pouvoir se rassure, les Français semblent préférer la sécurité à la liberté comme ils préfèrent l’égalité à cette même liberté sur le plan économique, un million de personnes dans la rue contre la loi sur le travail, une vieille routine !
À quand un million de personnes dans la rue contre les lois liberticides ? Ce jour-là, verra le commencement de la seule révolution qui vaille, celle de la liberté.