Jeux de mots, jeux de vieillots ? Voire…
Vous commencez à me connaître, non ? Aux yeux des plus lucides, je suis un « vieux con ». C’est incontestable, et, qui plus est, je le revendique, au point d’avoir créé une association, celle des « Cons XO ». « XO » ! « Extra old », comme le cognac, c’est-à-dire au-delà du « hors d’âge ». Jusqu’où se niche la prétention !
C’est sans doute ce qui explique mon entêtement sénile à défendre Rivarol lorsqu’il affirme que « changer le sens des mots, c’est déplacer les meubles dans la maison d’un aveugle ».
S’il est communément admis que le poisson pourrit par la tête, une société ne peut-elle pas pourrir par les mots ? Dénaturer leur sens, c’est déstructurer une langue, ciment de toute société, jeter la confusion dans les échanges humains jusqu’à dissocier les éléments qui la composent. L’effondrement de la Tour de Babel devrait nous inspirer.
J’ai évoqué le ciment, pourquoi pas le béton dont la réputation de solidité n’est plus à faire (voir les vestiges inébranlables du Mur de l’Atlantique). Et pourtant, s’il résiste aux effets mécaniques les plus violents il s’effrite sous l’action insidieuse de certains composés chimiques. Il en va de même pour notre société grignotée par des évolutions lexicales apparemment insignifiantes mais lourdes de conséquences.
Certains concepts ont traversé les millénaires sans pour autant être profondément altérés par une érosion pourtant réputée destructrice. Il en allait ainsi du civisme dont le terme même est hérité du latin. Comme souvent, les Romains, empreints d’un pragmatisme édificateur, n’ont fait, en la circonstance, que s’approprier les idées développées par des philosophes grecs comme Platon et Aristote. Le terme sera repris par les penseurs chrétiens, notamment Saint Augustin, Saint Isidore de Séville, Saint Thomas d’Aquin, Saint Thomas More… Passé 1789, nos gouvernements magnifieront et encourageront la pratique du civisme lorsque seront invoquées ces fameuses vertus républicaines. Ne sera-t-il pas dispensé dans les écoles un cours d’« Instruction civique » ?
Le civisme se caractérise par le respect de conventions, notamment de lois, qui régissent la collectivité. Il implique donc par définition des contraintes. Mais depuis que le peuple a été invité à une jouissance sans entraves il est devenu difficile d’invoquer ce civisme dont le joug en limite bougrement l’épanouissement.
Comment concilier l’inconciliable ? En repoussant d’un pied subreptice ce substantif encombrant dans les poubelles de l’histoire et en lui substituant, de l’autre pied, tout aussi discret, un néo-qualificatif oiseux, bon à tout c’est-à-dire bon à rien, mais aux effets miraculeux comme l’élixir du docteur Doxey (un vieil adversaire de Lucky Luke). « CITOYEN » ! Un simple mot certes, mais un bien gros mot pour un vulgaire ersatz.
Et c’est ainsi que fleurissent aujourd’hui des indignations citoyennes, des manifestations citoyennes, des marches citoyennes, des concerts citoyens, des tags et raps citoyens, des collectes d’ordures citoyennes, des apéritifs citoyens… Tout ce fatras citoyen n’étant bon qu’à étouffer le civisme vital sous un amas de « barbe à papa » festive, aromatisée aux extraits artificiels enivrants que nos chimistes de la pensée unique distillent dans les laboratoires de la globalisation en marche.
Qui osera rétablir le civisme de nos pères par les effets thérapeutiques d’un coup de pied authentiquement citoyen au cul de tous ces imposteurs, propagandistes d’une philanthropie foncièrement manipulatrice ?
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