Faut-il souffrir pour être belle ?
L’adage « Il faut souffrir pour être belle » cache comme présupposé qu’il est nécessaire de choisir le moyen de souffrir pour arriver à être belle !
Les femmes ont de tout temps souhaité être désirables aux yeux des hommes. Dans toutes les cultures, il y a toujours une partie du corps féminin qui est sublimée et de ce fait, transformée !
En Chine, ce sont les hommes, notamment les empereurs qui souhaitaient voir la fragilité des femmes en demandant à ce qu’elles bandent leurs pieds.
Son origine remonterait à la fin des Tang, au Xe siècle, quand l’empereur demanda à sa concubine de se bander les pieds pour exécuter la danse du lotus et ainsi accroître son désir.
Un siècle plus tard, la coutume entre dans les mœurs et devient à la mode chez toutes les femmes de l’empire. L’importance donnée à la petite taille des pieds et l’opportunité de marier les filles à des familles fortunées, se répandit à la fin de la dynastie Qing de 1644 à 1911. La perfection du pied est qu’il mesure 15 cm. Si bien que les mères de toutes les classes imposaient à leurs filles ce supplice dès l’âge de 4 ans afin de leur donner la chance de faire un beau mariage.
Mais que dire également des femmes de la Grèce et de la Rome antique, qui se donnaient un teint plus blanc par un fard composé de blanc de plomb associé à des graisses, de la cire et des poudres minérales ou métalliques (la céruse), qui permettait de faire disparaître les irrégularités de la peau. Son emploi a été croissant, malgré sa toxicité, comme le maquillage par excellence.
Sous l’Ancien Régime, la blancheur de la peau du visage est un symbole de distinction. Au début du XVIIIe siècle, la corporation des gantiers-parfumeurs cherche à étendre ses prérogatives professionnelles à la fabrication des cosmétiques mais leur utilisation de la céruse s’avère très limitée : elle coûte cher et ils en connaissent le caractère toxique. La médecine des Lumières dénonce vivement la nocivité des préparations cosmétiques, celle des blancs de plomb.
La recherche de la beauté et de l’éternelle jeunesse a obligé à la Renaissance, par exemple, Diane de Poitiers (1500-1566) à boire chaque jour une solution d’or. La maîtresse d’Henri II 1519-1559), de vingt ans son aînée, enviée des jeunes courtisanes, est morte en 1566 à l’âge de 66 ans sans doute de la toxicité de l’or qu’elle absorbait.
En outre, que dire des corsets en Europe qui eurent beaucoup de succès auprès des femmes au XVIe siècle jusqu’au XXe siècle ? À son arrivée en France, en 1532, Catherine de Médicis (1519-1589) y importe le corset à busc. Accessoire bientôt indispensable qui connaît un succès fulgurant jusqu’aux années 1920.
Pourtant dès le XVIe siècle Ambroise Paré (1510-1590) tente de mettre en garde celles qui l’arbore comme taille de guêpe. Il relate un fait contemporain, celui d’une jeune mariée étouffée dans sa robe nuptiale et atteste que ses côtes chevauchaient les unes au-dessus des autres.
Il n’y a pas que les médecins qui dénoncent le port du corset, mais aussi le philosophe Jean-Jacques Rousseau (1712-1778).
Les corsets faits de matériaux sans souplesse, comprimaient les organes, réduisant la capacité pulmonaire et stomacale. La gêne à la respiration explique pourquoi les femmes étaient constamment l’objet de malaises, surtout après les repas et qu’un flacon de sels devait toujours rester à leur disposition. Non seulement les côtes étaient déformées, mais l’estomac devenait vertical et bilobé, le foie également se déformait. L’atrophie des muscles du dos était à craindre pour celles qui les portaient de façon régulière.
Au début du XXe siècle, les suffragettes revendiquant le droit de travailler les rejettent comme une entrave à la liberté des mouvements.
Que dire des femmes qui marchent avec des talons aiguilles, désormais ? Arme de séduction, les talons hauts sont prisés pour galber le mollet et affirmer la cambrure des reins. Mais les conséquences sont nombreuses comme la déformation des orteils, notamment de l’hallux valgus. Le fait de marcher avec des talons hauts provoque un fléchissement des genoux susceptible de provoquer des douleurs rotuliennes.
Alors faut-il suivre la mode imposée par les hommes pour être belle ? Subir une pression culturelle afin d’avoir l’apparence physique irréaliste.
Les mannequins subissent cette pression pour maintenir une corpulence longiligne, ce qui entraîne des problèmes de santé. La taille doit être comprise entre 1,72 et 1,81 et le poids entre 48 kilogrammes et 60 kg selon la taille, mensurations qui correspondent aux tailles 34/36.
Cette dictature des normes imposée se traduit par la déformation ou la transformation du corps féminin ? Les hommes seraient-ils tous d’une certaine façon des Pygmalion sculptant la femme qu’ils ont envie d’aimer ?
Ce qui conduit des milliers de femmes à accepter d’avoir les pieds plus petits, la peau plus blanche, la taille d’une guêpe, le mollet plus galbé, d’être plus mince pour plaire aux hommes !
(photo d’illustration : Avant la guerre, les femmes pouvaient passer des heures « branchées » à des machines de ce genre dans le seul but d’avoir les cheveux frisés).
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