7 août 2022

Comment gérer le stress des transports en commun ?

Par Jill-Manon Bordellay

Dans nos villes, pour des raisons écologiques, chacun est censé abandonner son véhicule privé pour prendre les transports en commun afin de se rendre à son travail.
Mais le temps de trajet n’est pas anodin et peut être source de dépression, de troubles du sommeil, de stress et d’anxiété, particulièrement durant les périodes de grève. Cette durée du transport peut susciter de l’impatience, de la colère, du stress, de la peur d’arriver trop tard. De surcroît, souffrir de la chaleur, des contacts dus à la pression des autres passagers fait augmenter l’anxiété. Ce qui veut dire que les transports aux heures de pointe peuvent provoquer une sensation de malaise physique et psychologique importante d’autant plus que l’expérience se renouvelle quotidiennement.
Lorsque l’individu est alors noyé dans la foule, il peut se sentir entravé par les automatismes directionnels de chacun, bousculé à l’entrée d’un wagon, regardé de toutes parts. La foule devient menaçante et laisse la place à un monde omni voyeur où chaque sujet est en relation avec les autres sous un mode du regard, de la gestualité, de la mise en scène avant même la parole.
En effet, l’étymologie de foule vient du latin : « fullare » qui signifie « presser ». Cette notion de pression physique et psychologique est bien manifeste dans tout phénomène de foule des transports en commun.
Dans cette optique, peut-on dire avec Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799) : « Il est impossible de porter à travers la foule le flambeau de la vérité sans roussir çà et là une barbe ou une perruque. » (Aphorismes).
La foule se présente alors comme un danger d’autant plus qu’elle est anonyme, émotionnelle et a pour conséquence l’irresponsabilité de chacun. Tout individu se dissout alors dans un ensemble et devient « on », c’est-à-dire un indéfini.
Contrairement au poète Charles Baudelaire (1821-1867) qui voyait dans la foule le fait de « prendre un bain d’humanité », une véritable jouissance ; l’ochlophobe est celui qui a peur de la foule au sens physique du terme et qui ressent intensément son anéantissement. Plus précisément, le sentiment de mourir écrasé par la multitude des contacts. En grec « ochlo » veut dire « foule » et « phobie », « peur ».
Avec la pandémie Covid19, beaucoup de voyageurs ont de plus en plus peur d’être contaminés par la pression de ces contacts physiques dans les trains et métros surchargés. Bâillonnés par les masques, pressés les uns contre les autres, les voyageurs ont tout lieu d’avoir peur. Leurs symptômes sont des accès d’angoisse, une accélération du rythme cardiaque, des attaques de panique, la peur de mourir, un sentiment étrange de danger, plus exactement un sentiment de perdre son corps. L’ochlophobe éprouve un malaise ou plutôt un mal-être lorsqu’il se retrouve entouré d’une foule lui apparaissant comme compacte, dense, le mettant sous pression – pression des regards, des autres ou pression par la masse globale de la foule.
Ainsi pour Sigmund Freud (1856-1939) la foule est une reviviscence de la horde originaire, qui ressemble à une meute déchaînée qui peut à tout moment se transformer en émeute plus qu’en une assemblée pacifique et raisonnée.
Dans la même optique, Gustave le Bon (1841-1931) écrit : « les foules accumulent non l’intelligence, mais la médiocrité »… La foule est toujours intellectuellement inférieure à l’homme isolé. Elle peut être impulsive, irritable et dénuée de jugement ainsi que d’esprit critique.
Déjà Sénèque (4 av. J-C – 65 apr. J-C) dans la lettre VII adressée à Lucilius écrit : « Tu me demandes ce que tu dois principalement éviter ? la foule »
Pour l’auteur de La brièveté de la vie, le mot « foule » est synonyme de « cruauté ». En effet, dans l’Antiquité il n’était pas rare que les foules assoiffées de sang assistent aux jeux du cirque.
La foule n’est donc pas une totalité mais une totalisation, une sorte d’agir en train de se faire, une agrégation de « moi » qui entre en symbiose quand elle se forme. Il est certain que souvent les foules apparaissent comme protectrices, mais elles peuvent parfois être menaçantes. Nombre de faits divers en témoignent où des personnes se trouvent piétinées par des mouvements incontrôlés. En 2010 plus d’un million de fêtards s’engouffrent dans un obscur tunnel dans l’Est de l’Allemagne, compressés les uns contre les autres ; on a dénombré 21 victimes et 651 blessés.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :