Une chronique de l’air du temps
Dans le cadre de la politique visant à rétablir l’égalité de traitement des hommes et des femmes, la Fédération Française de Football a profité d’un rassemblement des équipes de France féminine et masculine, au sein de son Centre technique national de Clairefontaine, pour organiser une prise de repas commune aux deux effectifs.
Il est loisible d’imaginer les échanges chaleureux intervenus sur les transferts à venir, la renégociation des contrats et de leurs clauses particulières ou libératoires, les commissions des agents, le montant des droits d’image… Peut-être a-t-il même été question, des objectifs respectifs de chacune des équipes.
Les images diffusées à cette occasion témoignent de la bonne entente entre ces ambassadeurs des deux sexes (voire trois ou quatre, tant il est difficile aujourd’hui d’être plus précis). Vous noterez au passage que j’ai prudemment renoncé à utiliser les adjectifs « beau » et « fort » pour les qualifier ; une gaffe est si vite arrivée.
Rien ne permet de savoir si, le cas échéant, une idylle improbable se serait nouée entre un attaquant et une défend… (défenseure, défenseuse, défenderesse, j’hésite), entre une gardienne et une sentinelle et si le jeu de la séduction utilisé en la circonstance s’appuyait sur un « 4-4-2 » ou un « 4-3-3 » . On notera simplement que les convives portaient uniformément un jogging (restons français) de soirée fourni gracieusement par l’équipementier mondialement connu « Nikidas » le bien connu bienfaiteur de la main-d’œuvre enfantine asiatique. Petite incidente, cette marque, compte tenu de l’ego hydrocéphalique de ces messieurs, envisagerait de substituer le chapeau melon à leur trop « clivante » casquette.
N’ayant pas été convié à ces innovantes agapes j’ai pu toutefois bénéficier d’une information glanée par Soulcié, le talentueux dessinateur de L’Équipe (dois-je rappeler que c’est dans ce vénérable organe de presse que j’ai appris à lire). Au sortir de table il prétend avoir remarqué un double tacle de la longiligne Wendy Renard et de la blonde Eugénie Le Sommer, tacle glissé sur leurs compagnons de table dont l’enflure de leurs chevilles fragiles n’est plus à souligner : « Ils sont gentils, hein, mais alors qu’est-ce qu’ils sont superficiels… Ils ne parlent que de coiffure, danse, bijoux, fringues, cosmétiques, massages et selfies. »
Auraient-elles pour autant omis de souligner l’importance que revêt pour eux cette cuirasse de tatouages qui protège leur susceptibilité épidermique. Devant les prétentions superficielles de cette clientèle insatiable, un maître en la matière a d’ailleurs laissé tomber un « Manque de peau ! » révélateur.
Quoi qu’il en soit, quel esprit malveillant pourrait dès lors prétendre que chez nos footballeuses un pois chiche leur tient lieu de cerveau ? Il ne se révèle pas moins dans leur commentaire, une fine pointe d’ironie sexiste que Marlène, désormais informée, ne manquera pas de sanctionner.
Hou, les vilaines !
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