4 juin 2024

Sensibilité à fleur de peau

Par Jill-Manon Bordellay

« Se regarder en lui comme dans un miroir », « Se mettre à sa place. »

L’hypersensibilité émotionnelle, ou Haut Potentiel Émotionnel (HPE) toucherait une personne sur cinq, soit 20 % de la population mondiale. Mais que se cache derrière cette personnalité qualifiée d’« hyper  ?

Ce terme était associé à une  notion de fragilité, de vulnérabilité, voire de faiblesse depuis longtemps. Le HPE se caractérise par un haut niveau de sensibilité aux stimulis extérieurs.

Trop réceptifs au plan émotionnel, les hypersensibles le sont également lorsqu’il s’agit des sensations. Comme une éponge, l’hypersensible absorbe tout, les émotions de ceux qui sont présents, il ressent un malaise à cause d’ un son très strident, d’une lumière trop agressive. Il s’adapte très difficilement à un environnement hostile, et est vulnérable  aux stimuli extérieurs.  Son intériorité est particulièrement exacerbée,  il a ses sens en alerte perpétuellement.
L’empathie est la principale caractéristique définissant l’hypersensibilité. Une capacité naturelle mais excessive, à se mettre à la place des autres, à ressentir leurs affects jusqu’à s’y perdre parfois.

Certaines recherches sur l’hypersensibilité ont montré que les personnes concernées disposaient d’une plus grande quantité de neurones miroirs. Ce sont les neurones miroirs qui nous apprennent à mimer, à imiter, à comprendre. Dans une même logique de reflet, ils nous aident à ressentir ce que les autres ressentent.

En 1990, Giacomo Rizzolatti découvre l’existence, un peu par hasard, des neurones miroirs chez le singe.

Dans son expérience, il observe l’activité cérébrale du singe lorsque celui-ci  tend son bras pour attraper une cacahuète. Un jour, le chercheur tend son bras dans le même but et une activité cérébrale a été enregistrée dans le cerveau du macaque qui est en train d’observer. Cette activité est identique à celle enregistrée lorsque le singe attrape lui-même la cacahuète. Des études ont montré que nos neurones miroirs nous permettent de comprendre le but poursuivi par la personne que l’on observe.

Giacomo Rizzolatti a montré qu’une zone cérébrale (l’insula) s’active par exemple lorsqu’on sent une odeur agréable comme une rose  et que cette zone s’active également chez l’ observateur que la personne qui sent la fleur.

Mais si une personne est privée de cette zone cérébrale, elle est  incapable de sentir agréablement l’odeur de la rose et  d’avoir une quelconque réaction lorsqu’elle voit une personne sentir la rose et de reconnaitre ses expressions faciales.

L’hypersensible a une perception plus profonde du monde, il exprime la précision et la démesure, le retrait et le dépassement, une expression à la fois fragile, délicate et incandescente. L’art est probablement la meilleure façon d’exprimer et  de canaliser l’ hypersensibilité. Deux artistes ont exprimé leur mal- être dans un monde auquel ils ne s’accordaient pas.

Edgar Allan Poe (1809-1849)un visionnaire dont  la création d’êtres à peine visibles, dans l’entre-deux – des esprits dont les corps sont à demi  serait l’un des écrivains les plus hypersensibles de son époque. Une sorte d’écorché vif, un funambule à l’équilibre précaire, qui se maintient entre deux mondes,- un réel intangible et un imaginaire triomphant et débordant-.

Gérard de Nerval (1808-1855) n’est-il pas l’écrivain du désespoir « El Desdichado », « Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé, le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie » ?

Le poète dont l’intériorité est assombrie par sa perception d’un monde qui naufrage.

 

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