La virothérapie anti-tumorale
Avant de parler de la virothérapie anti-tumorale ou l’immunothérapie oncolytique, proposons une définition de la virothérapie.
On a d’abord l’habitude de combattre les virus. Car un virus est un agent infectieux nécessitant un hôte, en l’occurrence notre corps. Le nom de « virus » a été emprunté au XVIe siècle par Ambroise Paré, au latin virus (venin, poison).
Alors, comment est-il possible qu’un agent infectieux, un poison au sens premier du terme puisse nous aider à combattre le cancer ?
La virothérapie est une stratégie qui consiste à utiliser un virus pour éliminer des cellules ou tissus d’un organisme ou reprogrammer certaines cellules dysfonctionnelles.
Dans le domaine de la lutte contre le cancer, un adénovirus peut être reprogrammé pour viser des cellules cancéreuses afin de les détruire et d’épargner les cellules saines.
Pour l’instant, c’est à titre expérimental que ces recherches sont effectuées, notamment avec l’équipe de Marc Grégoire en collaboration avec des chercheurs de l’Institut Pasteur à Paris qui travaillent pour appliquer cette stratégie innovante au cancer de la plèvre.
On a constaté que le virus de la rougeole pouvait cibler des cellules tumorales de la plèvre et les détruire. En effet, le virus de la rougeole utilisé comme vaccin cible spécifiquement des cellules tumorales. Une fois infectées par le virus, ces cellules meurent.
En 2020, une équipe américaine et britannique a testé le processus d’injecter un virus génétiquement modifié à des patients atteints de cancer de la peau. Avec l’immunothérapie combinée avec le virus RP1, une réduction de la tumeur de plus de 30 % s’est produite chez 70 % des patients, sans effets secondaires graves.
Combattre le cancer avec des virus a été utilisé par Beata Halassy qui a utilisé ses connaissances scientifiques pour produire son propre traitement basé sur la virothérapie oncolytique. Cette virologue et chef d’unité au Centre de recherche de connaissance en Biotechnologie de l’Université de Zagreb, en Croatie s’est lancée dans cette expérience en s’auto-administrant un traitement expérimental. Elle a testé cette approche sur son propre corps.
En 2020, à l’âge de 49 ans, Beata Halassy apprenait qu’elle souffrait d’un cancer du sein triple négatif de stade 3, une forme particulièrement agressive de la maladie. Elle a d’abord été soignée par la chimiothérapie, mais la tumeur a résisté . Donc devant l’échec de ce protocole, elle s’est elle-même administrée la virothérapie durant deux mois. Tous les trois jours, elle s’injectait le virus de la rougeole et un virus de type grippale connu sous le nom de VSV dans la tumeur. Ce traitement s’est révélé capable d’infecter le type de cellule à l’origine de sa tumeur. La tumeur a considérablement rétréci et est devenue molle avant de se détacher du muscle pectoral qu’elle envahissait.. Elle a donc réussi à s’auto-guérir. Mais ce n’est pas un essai clinique, c’est une approche sans cadre éthique, qui fait débat. C’est une virothérapie « artisanale ».
Il y aurait pour l’instant 3 virus qui pourraient combattre 3 formes de cancer. D’abord des virus de l’herpès génétiquement modifiés ont été efficaces contre des cancers de la peau en infectant et détruisant des cellules cancéreuses.
Puis, une souche du virus du rhume peut infecter et tuer les cellules cancéreuses de la vessie, selon une étude réalisée à petite échelle. Tous les signes de la maladie ont disparu chez un patient et, chez 14 autres, on a constaté que des cellules cancéreuses étaient mortes. Des chercheurs de l’Université du Surrey au Royaume-Uni ont déclaré que le virus pourrait « contribuer à révolutionner le traitement » du cancer.
Un troisième virus semble pouvoir contribuer à guérir des cancers du cerveau. L’épidémie du virus Zika, apparue en 2016, est restée gravée dans les mémoires comme un événement tragique, faisant de nombreuses victimes en Afrique et en Amérique du sud. Mais les scientifiques, suivant l’adage “ A quelque chose, malheur est bon”, ont trouvé un moyen de tirer profit de ce virus. En effet, des scientifiques ont trouvé de nombreuses similarités entre les cellules cancéreuses du glioblastome (forme répandue de tumeur cérébrale) et le virus Zika.
Finalement, les virus nous aident également à combattre nos maladies ! N’est-ce pas un paradoxe ?
Les virus sont des particules relativement simples et constituées d’un assemblage de molécules (des protéines et parfois des lipides) qui entourent du matériel génétique. Les virus ont besoin de cellules vivantes pour se reproduire en « piratant » la machinerie cellulaire. Certains chercheurs estiment que la moitié de notre ADN provient de virus, des squatteurs qui se sont infiltrés et que nous transmettons de générations en générations. Comme la recherche scientifique a pu constater que certains virus ont la propriété de tuer des cellules lors de leur infection, certains ciblent préférentiellement les cellules tumorales et peuvent alors stimuler une réponse immunitaire anti-tumorale.
Le progrès de la recherche est bien avancé par l’utilisation des virus dit “oncolytiques” qui sont l’objet d’un grand intérêt dans le cadre du traitement contre les cancers. Néanmoins, ils peuvent encore être améliorés afin d’augmenter leur efficacité thérapeutique. La recherche nous étonne, car qui aurait pu dire avant le XIXe siècle que des virus pouvaient être nos alliés pour combattre la maladie, et a fortiori le cancer ?
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