11 janvier 2021

La campagne de vaccination ailleurs en Europe

Par article conseillé par EuroLibertés

Par Olivier Bault.

Répondant aux critiques sur la lenteur du démarrage de la vaccination anti-Covid en France, le Premier ministre Jean Castex a dénoncé des « polémiques stériles » qui « n’ont jamais sauvé aucune vie ». Mais il faudrait savoir alors si les vaccins proposés peuvent sauver des vies, indépendamment de leur aspect éthique (voir à ce sujet nos Echos éthiques dans Présent du 24 décembre, notamment à propos du vaccin Oxford-AstraZeneca, déjà approuvé au Royaume-Uni, qui est produit en mettant en œuvre une lignée cellulaire issue d’un enfant avorté). En tout cas, si comme le disent les gouvernements, la fin du confinement doit dépendre du taux de vaccination dans la société, c’est au moins la survie de nombreuses entreprises qui dépendra de la rapidité avec laquelle le vaccin Pfizer-BioNTech, disponible depuis le 27 décembre, et le vaccin Moderna, approuvé le 6 janvier pour l’Union européenne (et qui utilise comme le premier la technique de l’ARN messager), seront administrés, notamment aux personnels de santé et aux personnes à risque.

Or dans ce domaine la France est malheureusement le cancre absolu de l’UE. Pendant que nous avions administré la première dose à seulement 45 000 personnes en date du 7 janvier, l’Allemagne en était à 417 000 doses administrées, l’Italie à 387 000 doses, l’Espagne à 207 000 doses et la Pologne à près de 180 000 doses, pour ne citer que les plus grands pays du bloc. Hormis pour la France, le problème, c’est le rythme des livraisons trop lent dans le cadre des achats coordonnées de manière centralisée par la Commission européenne. On ne citera pas les plus de 76 000 doses déjà administrées en Roumanie, le 1,3 million de vaccins du Royaume-Uni post-Brexit ni les près de 6 millions de l’Amérique du populiste Trump pour ne pas enfoncer le clou avec des « polémiques stériles ».

En Italie, en Espagne, en Pologne

En Italie, les autorités ont commencé par vacciner le personnel médical et les infirmiers ainsi que les résidents des établissements médico-sociaux et comptent ensuite, à partir de février, vacciner les plus de 80 ans. Ce sera ensuite le tour des opérateurs des services publics essentiels, des enseignants, des forces de l’ordre, du personnel des transports publics, des gardiens de prison et des détenus puis du reste de la population. L’Italie, qui est le pays de l’UE où l’on vaccine le plus rapidement en proportion de la population grâce au travail de 293 points de vaccination à travers tout le pays (selon les chiffres donnés dimanche par les autorités sanitaires), espère avoir vacciné tout le monde d’ici à l’automne.

En Espagne, le rythme des vaccinations varie grandement d’une communauté autonome (région) à l’autre et les polémiques portent sur les clés de répartition. Comme ce sont les communautés autonomes qui se chargent de la vaccination, ce sont elles qui doivent répondre aux critiques liées aux lenteurs du démarrage pendant la première semaine. Suivant les régions, le taux d’utilisation des doses de vaccins reçues varie aujourd’hui de 5 % à 55 %. Comme la France, mais à un rythme tout de même plus soutenu, l’Espagne a commencé par vacciner les résidents des résidences pour personnes âgées et leurs personnels et prévoit ensuite de vacciner les personnels médicaux.

En Pologne, la phase « 0 » actuelle était réservée aux personnels médicaux et aux résidents et personnels des établissements médico-sociaux. À partir du 15 janvier, les plus de 60 ans pourront à leur tour commencer à prendre rendez-vous pour leur première piqûre. La polémique en Pologne a surtout concerné la vaccination dans certains hôpitaux d’un certain nombre de célébrités et hommes politiques qui n’ont pas attendu leur tour. Mais à vrai dire cette polémique semble avoir été enflée artificiellement, comme si l’on cherchait ainsi à convaincre les Polonais que le vaccin est un produit rare et recherché qui mériterait toutes les combines pour l’obtenir, comme on faisait à l’époque communiste pour se procurer les produits de base.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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