31 décembre 2020

VGE, le grand homme… qu’il aurait pu être

Par Jean-Pierre Brun

Au lendemain de l’inhumation de Valéry Giscard d’Estaing, une rapide revue de presse permet de souligner les trois initiatives qui, selon l’opinion publique furent les plus marquantes de son septennat.

La première est incontestablement l’interruption volontaire de grossesse telle qu’initialement prévue et ce qu’elle est devenue. Il convient pour ce faire de se référer aux réserves exprimées par Simone Veil le 26 novembre 1974 alors qu’elle défendait son projet : « Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issues. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la Société paraisse l’encourager. »

Ce bémol oratoire apporte curieusement la preuve que la ministre a déjà le sentiment d’avoir entrouvert la boîte de Pandore avant même l’adoption du texte législatif.

C’est d’ailleurs ce qui la conduira en 1993 à préciser sa position : « Je n’ai jamais pensé que l’avortement doive être considéré comme un simple droit des femmes à disposer de leur corps. L’interruption volontaire de grossesse doit rester un acte exceptionnel, un dernier recours qui ne doit pas être banalisé. »

Les féministes apprécieront.

Cette dérive que Simone Veil refuse pourtant de dénoncer formellement conduira le corps médical à prendre quelque recul dans le traitement quotidien d’actes que certains se refusent à qualifier de « médicaux ».

C’est ainsi qu’en 2009, Grégoire Montel, du Laboratoire d’éthique médicale de l’université Paris-Descartes, se permet de mettre en doute la légalité de l’IVG dans bon nombre de cas : « Beaucoup de professionnels, qui ne sont pas du tout des militants pro-vie, changent aujourd’hui de regard après avoir trop vu de glissements sur la pratique. À l’origine, les indications d’un avortement impliquaient une détresse matérielle et psychologique de la femme, elles sont aujourd’hui de l’ordre du confort, ce qui n’est pas l’esprit de la loi. »

Et d’étayer son propos en soulignant le nombre croissant de « récidivistes ».

Que reste-t-il aujourd’hui de cette construction illusoire d’un moindre mal ? La panthéonisation ne suffit pas à assurer une sereine immortalité. Regrets éternels, Simone.

Seconde initiative giscardienne dont il n’est plus sûr du tout qu’une grande partie de la France d’en bas s’en réjouisse encore : « Le décret du 29 avril 1976 relatif aux conditions d’entrée et de séjour en France des membres des familles des étrangers autorisés à résider en France ».

En cette période de crise de l’emploi, de déséquilibre des dépenses sociales de l’État, qui peut affirmer que les conditions rigoureuses requises pour en bénéficier sont encore remplies. L’étranger concerné dispose-t-il par exemple des ressources stables et suffisantes pour subvenir aux besoins de sa famille ? De même ses conditions de logement sont-elles adaptées à la réception des siens ? Et pourtant. … Comment maîtriser ces familles à géométrie variable ? Ne dit-on pas que le diable se cache dans les détails.

VGE aura le mérite de reconnaître sa naïveté. Éric Roussel rapporte ainsi son propos : « L’idée en soi était juste et généreuse (… ) mais elle a été mal appliquée, et j’ai eu le tort de ne pas plus surveiller l’application ; j’en ai donc la responsabilité […] Nous visions le noyau familial tel que nous le connaissons et nous n’avons pas vu arriver des noyaux familiaux totalement différents. »

Si Musset avait été enseigné dans les « Grandes Écoles », le sémillant Valéry aurait appris qu’il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, mais jamais entrebâillée.

Et comment qualifier la réduction de l’âge de la majorité civile à 18 ans ? Avancée sociétale, comme on dit aujourd’hui ? « Gadget » démagogique ? Quoi qu’il en soit cette initiative peut désormais se révéler inappropriée si l’on considère aujourd’hui que, malgré la suppression du service militaire, l’âge moyen d’entrée dans la vie active se situe au-delà de 21 ans. Et que dire de la survenance dans les domaines de la sociologie et de la psychologie d’un état comportemental nouveau : l’adulescence. Quèsaco ? Elle se définit par des tendances régressives maintenant une immaturité psychologique. Selon les spécialistes elle commence vers 18 ans et se termine en général vers 30 ans. Ne serait-ce pas ce que l’on appelle plus vulgairement le syndrome de Tanguy ?

Les spécialistes soulignent que l’adulescent renonce à être adulte pour ne pas avoir à en supporter les contraintes. Alors, pour être en conformité avec l’évolution de la société, faudra-t-il relever l’âge de la majorité pour ne pas laisser les bases de notre démocratie menacée par l’incapacité de fait d’une fraction non négligeable de son électorat ?

Alors que son esprit libéré de son écorce charnelle vagabonde au-dessus de Vulcania, la Vérité sortant des Puys saisira-t-elle VGE pour le plonger dans une amère rumination. Inspiré du désormais célèbre Petit Gibus qui, lui, n’avait pas une tête d’œuf, peut-être rumine-t-il cette profonde pensée philosophique négligée par Blaise Pascal (encore un Clermontois) : « Ah ben mon vieux, si j’aurais su… j’aurais pas dû ! »

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