Une Écosse nationaliste, européiste et ultra-progressiste
Par Olivier Bault.
Des élections auront lieu en Ecosse le 6 mai et tout indique que le Parti national écossais (Scottish National Party, SNP) conservera sa majorité au Parlement écossais où il détient actuellement 61 des 129 sièges, ce qui lui permet de diriger un gouvernement minoritaire sous la férule de Nicola Sturgeon, actuelle Premier ministre d’Écosse. Sur les 129 députés, 73 sont élus dans des circonscriptions au scrutin uninominal à un tour, ce qui assure un fort avantage au SNP donné, selon la moyenne des sondages, à 41 % des voix, contre 21 % pour le Parti conservateur et 18 % pour le Parti travailliste. Les 56 députés restants sont élus par un scrutin de liste à la proportionnelle dans chacune des huit régions électorales que compte l’Ecosse.
La reconduction de l’indépendantiste Nicola Sturgeon à la tête du gouvernement écossais semble donc acquise, son prédécesseur à la tête du SNP, Alex Salmond, ne paraissant pas en mesure de lui faire concurrence à la tête de son nouveau parti indépendantiste Alba (« Alba » étant l’appellation gaélique de l’Écosse). Le SNP espère même pouvoir transformer sa majorité relative en majorité absolue, et il entend s’appuyer sur cette victoire annoncée pour exiger un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse. Certes, celui de 2014 – dans lequel 44,7 % des votants avaient voté pour l’indépendance et 55,3 % contre – était censé être le seul pour cette génération, mais Sturgeon et le SNP estiment que le Brexit a changé la donne, les Ecossais ayant majoritairement (à 62 % des voix) voté contre la sortie de l’UE. Rejoindre l’UE fait partie du programme électoral du SNP publié le 15 avril, même si c’est une gageure, ne serait-ce qu’en raison de l’opposition garantie d’une Espagne aux prises avec l’indépendantisme catalan qui promet lui aussi un maintien dans l’UE. Et alors que Mme Sturgeon peste contre le retour des frontières pour le commerce avec l’UE, son insistance à vouloir séparer sa petite nation de 5,5 millions d’habitants du Royaume-Uni après des siècles de vie commune est déjà une contradiction.
« Unifier les clans »
Comme ses équivalents catalans, le SNP est un parti à la foi fanatiquement pro-UE et nationaliste, avec une rhétorique anti-anglaise prononcée, même si cette rhétorique est déguisée en discours contre « Westminster » (le nom du siège du Parlement britannique, où le SNP est aussi représenté). C’est un terrain sur lequel le nouveau parti Alba cherche à se distinguer par la surenchère, avec une vidéo de campagne faisant le parallèle entre une bataille victorieuse contre les Anglais en 1314 et la volonté d’Alba « d’unifier les clans » pour « briser la colonne vertébrale de la supériorité anglaise ».
Et comme ses équivalents catalans, le SNP est aussi un parti ultra-progressiste. Il a fait approuver en mars par le Parlement écossais une nouvelle loi contre les « crimes de haine » étendant aux discours tenus dans la sphère privée le délit d’incitation à la haine motivée par l’âge, le handicap, la race, la religion, l’orientation sexuelle, l’identité « transgenre » ou les « variations des caractéristiques sexuelles ». L’Écosse est aussi en pointe au Royaume-Uni en ce qui concerne l’éducation « LGBT Inclusive » obligatoire à l’école et voilà que le SNP promet aux électeurs l’amplification de l’éducation antiraciste en s’inspirant – ce qui est dit ouvertement – du mouvement marxiste Black Lives Matters (BLM) qui, au Royaume-Uni comme en France, est lié à la pensée « décoloniale ». Pour le SNP, s’en prendre au passé de l’Empire britannique va de pair avec les attaques contre Westminster.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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