12 janvier 2021

Une Écosse indépendante dans l’UE ?

Par article conseillé par EuroLibertés

Par Olivier Bault.

« L’Ecosse sera bientôt de retour, Europe. N’éteignez pas la lumière. » Tel était le tweet publié par le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon le 1er janvier, premier jour après la sortie effective de l’UE, c’est-à-dire après la fin de la période de transition post-Brexit. Un tweet illustré par un drapeau européen entre deux drapeaux écossais.

Lors du référendum de 2016, les habitants de l’Ecosse ont majoritairement voté contre la sortie de l’UE, contrairement à l’Angleterre qui compte pour près de 85 % de la population du Royaume-Uni et dont le choix souverainiste s’est donc imposé aux trois autres « nations » de l’Union (Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord). Depuis, Nicola Sturgeon et son Parti national écossais (Scottish National Party, SNP) demandent un nouveau référendum pour l’indépendance, alors que le précédent, qui se déroula en septembre 2014 et se solda par un rejet de l’indépendance à 55 % des voix contre 45 %, avec une participation à 85 %, devait être le seul référendum pour cette génération, ce pour quoi Mme Sturgeon elle-même était bien d’accord avant d’en connaître le résultat. Si les arguments des partisans de l’indépendance avant 2014 se concentraient sur les avantages économiques supposés de la séparation, celui qui est avancé aujourd’hui porte sur un retour dans l’Union européenne.

C’est donc la décision anglaise de quitter l’UE qui sert d’excuse pour rompre la promesse qu’il n’y aurait pas d’autre référendum avant longtemps. Depuis le printemps 2020, et pour la première fois depuis le référendum de 2014, la moyenne des sondages donne systématiquement le choix de l’indépendance gagnant en Ecosse.

Interrogé à la BBC le 3 janvier sur la raison qui le pousse à refuser un second référendum aux indépendantistes écossais alors qu’il y a eu deux référendums sur la sortie de l’UE – le deuxième s’étant soldé par le Brexit –, Boris Johnson, le Premier ministre britannique a répondu que le premier référendum sur la sortie de l’UE avait eu lieu en 1975 et le deuxième en 2016, et que c’est là « le bon type d’intervalle ». Or ce n’est pas le Parlement d’Holyrood, à Edimbourg, mais celui de Westminster, à Londres (où sont aussi représentés les Écossais), qui a le pouvoir d’accorder un référendum. Le SNP fait aujourd’hui d’un nouveau référendum sur l’indépendance une promesse de campagne mais sa nouvelle victoire probable aux élections écossaises de mai prochain n’y changera donc rien.

Et c’est heureux pour les Ecossais car l’idée qu’une Ecosse indépendante pourrait rejoindre l’UE est une imposture. Non seulement il serait absurde, sous prétexte de réintégrer l’Europe sans frontières, de créer une nouvelle frontière terrestre entre l’Ecosse et l’Angleterre après plus de trois siècles d’union, mais l’Ecosse n’aurait en plus aucune chance d’obtenir l’assentiment des 27 pays de l’UE pour son adhésion. Il existe en effet au moins un pays qui s’y opposera : l’Espagne. Et cela pour une raison bien simple : depuis des années, les indépendantistes catalans brandissent eux aussi l’appartenance d’une Catalogne indépendante à l’Union européenne comme garantie d’une rupture indolore avec le reste du pays. Accepter le retour d’une Écosse indépendante dans l’Union européenne, ce serait pour Madrid accroître le risque de perdre un jour la Catalogne. S’y opposer, ce serait au contraire montrer aux Catalans qu’ils se retrouveraient eux aussi entourés de frontières après l’indépendance.

Article publié dans les colonnes du quotidien Présent.

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