Ratopolis
« Ratopolis » : j’aurais tendance à appliquer ce terme à notre société, tellement il me paraît y avoir similitude entre notre personnel politique et les qualités des rats d’égout. Mais en fait, le terme recouvre un simple constat biologique. Ainsi, nous le rapporte Jean-Claude Carrière, remarquable scénariste et vulgarisateur de notre temps : « On met des rats dans un certain habitat. On augmente leur nombre, mais en même temps leur ration de nourriture. À partir d’un certain nombre, même s’ils ont de quoi manger et boire, ils s’entre-tuent sauvagement. »
Le phénomène est également connu des éleveurs de volailles. À partir d’une certaine concentration, on voit apparaître ce qu’on appelle vulgairement « le picage », c’est-à-dire que les volatiles commencent à s’exterminer à coups de bec. D’abord, les plus faibles sont tués, puis la conflagration devient générale.
Nous sommes devant un phénomène de société. Jean-Claude Carrière rapproche la chose du fameux « espace vital » revendiqué par les nazis, « marqué, nous dit-il, d’une façon si odieuse qu’on n’ose pas en parler ! […] Mais peut-être que cette notion est beaucoup plus fondamentale que ce que nous pensons ! »
À moins que ce ne soit l’état crapuleux de notre société qui nous interdit de penser, alors que les problèmes doivent être exposés pour qu’on les résolve. Cependant, Michel Rocard à son époque, en déclarant que nous ne pouvions accueillir « toute la misère du monde » semblait ouvrir le débat sur l’espace national alors que l’immigration n’avait pas encore le caractère qu’elle a pris d’une invasion massive : le surnombre est un désordre.
Nous sommes donc sous la menace d’un fait expérimentalement constaté ! Malheureusement la république fonctionne suivant la règle établie par Jean-Jacques Rousseau : « Écartons les faits : Ils n’ont rien à voir à l’affaire ! » Et c’est ainsi que l’utopie peut devenir criminelle.
Il est intéressant de constater que ce refus du réel, est non seulement consubstantiel à l’évolution du « Grand Orient de France », mais que les instances de l’épiscopat français comme les déclarations du Pape François vont dans ce sens ! Les francs-maçons se targueront « d’humanisme » et l’Église de « charité ». C’est ainsi qu’on en est venu à proclamer un « droit » des immigrés qui méconnaîtraient leur devoir. Nous vivons donc la double imposture du laïcisme et du cléricalisme, deux formes de l’arbitraire intellectuel aussi redoutables l’une que l’autre.
Il n’est pas non plus question de faire une différence notable entre la fausse droite et la véritable gauche. Il n’y a aucune différence d’obédience entre sarkozysme et hollandisme.
Cependant, à l’intérieur même de ces factions, il existe des lignes de rupture : Déjà, il y a vingt ans, qu’aux deux extrémités de l’échiquier politique, Georges Marchais, réclamait, tout comme Jean-Marie Le Pen, l’arrêt d’une immigration qui ne pouvait qu’augmenter le volant du chômage, comme le déficit de l’État. Notre Prix Nobel Maurice Allais avait rigoureusement fait le compte déjà effarant de ce que nous coûtait le « regroupement familial ». Mais les médias entièrement contrôlés par les instances maçonnes, établirent une sorte de cordon sanitaire à l’encontre des évidences, et notre législation sociale continua de fonctionner comme une pompe aspirante à l’égard du « Tiers-monde ».
Un constat a augmenté mes inquiétudes : l’évolution de la politique vaticane. Lors de la première audience de François Hollande par le Pape, le Saint-Père avait été d’une extrême froideur, et son visage fermé était à la mesure de l’abîme entre le laïcisme et le catholicisme ! Par contre, la seconde audience a paru d’une extrême cordialité. Les deux interlocuteurs semblaient en fête. On était en droit de se demander quel évènement nouveau avait pu rapprocher ce que représentaient les deux personnages.
En fait, seul le Pape avait changé. Hollande lui, avait continué à affaiblir la France avec l’obstination qui le caractérise, et Madame Touraine, dans ce climat, avait pris des mesures pour faciliter le meurtre prénatal, que, jusqu’alors, l’Église avait tenu pour « abominable ».
Bref, la République poursuivait la divinisation de l’être sans Dieu. Qu’est-ce dont qui avait motivé la joyeuse mansuétude papale ?
Quand le Pape avait choisi d’accueillir au Vatican, parmi les réfugiés, des familles exclusivement musulmanes, la presse catholique, un peu embarrassée, avait expliqué que les familles chrétiennes n’avaient pu l’être, n’ayant pas de papiers en règle. Je me demande quel argument trouvera cette presse pour justifier la condamnation par le Pape du « prosélytisme » chrétien ! Personnellement, j’ai vécu une « action catholique » très prosélyte avec le slogan : « Nous referons chrétiens nos frères ! ». Cela est donc désavoué à l’heure où le « prosélytisme » islamique est tel, lui, que l’on voit de jeunes Français « de souche » partir en Syrie pour participer au « Djihad » ! Ce que je sais, pour en avoir discuté avec des prêtres, c’est qu’ils ne comprennent plus le Pape, car tout de même, c’était bien le « prosélytisme » que Le Christ ordonnait en disant à ses disciples : « Allez enseigner à toutes les nations… »
Et depuis que j’ai vu le Saint-Père embrasser le Coran, je commence à me sentir hérétique, je l’avoue !
J’ai passé beaucoup de temps – et jusqu’à consacrer un livre sur le sujet – pour étudier les prophéties qui se réfèrent à notre temps et qui ont été reconnues authentiques par l’Église. Je pensais qu’elles avaient valeur d’avertissement et voici qu’elles apparaissent comme les prévisions de ce qui nous arrive ! Peut-on écarter le message de Notre-Dame à la Salette déclarant : « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antéchrist ? »
En fait, il semble que nous glissons de l’œcuménisme, qui était la tentative de réunir les chrétiens séparés, vers le « syncrétisme » qui n’est que le « méli-mélo » de toutes les croyances, « libérées » de leurs disciplines propres. C’est exactement le projet du « New-Age » imaginé par les « hippies » de cette nation décadente qu’on appelle encore les « États-Unis ». Nous allons d’une part, vers le magma indifférencié des foules régies par les machines administratives, et de l’autre vers la radicalisation islamique qui répond, à sa façon, au besoin d’absolu de la jeunesse. Et les imams, eux, ne condamnent pas le prosélytisme !
Le Pape Paul VI, qui ne passait pas pour traditionaliste, avait cependant déploré « les fumées de Satan » qui s’étaient introduites dans le dernier « concile ». Peut-être aurait-il tenu compte de la volonté de la mère de Dieu pour faire connaître le « secret » de Fatima, y aurait-il eu une réaction positive du peuple chrétien, face à tout ce qui menace notre civilisation ? Hélas, la vérité est toujours tenue sous le boisseau !
Et c’est pour cela que nous aurons la guerre civile, et que nous la subirons sans y être préparés !
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.