Levée de l’immunité parlementaire de Salvini
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Alors que le leader et sénateur de la Ligue, Matteo Salvini, accusé par le tribunal de Catane « d’abus de pouvoir et de séquestration de personnes » pour avoir bloqué l’été dernier durant plusieurs jours 116 clandestins à bord d’un navire des garde-côtes italiens au large de Lampedusa, encourt jusqu’à 15 ans de réclusion, le Sénat italien a autorisé mercredi la levée de son immunité parlementaire et donc le renvoi en justice de l’ancien ministre de l’Intérieur.
Matteo Salvini avait pourtant rappelé mercredi devant les sénateurs qu’en tant que ministre de l’Intérieur, il était alors de son « devoir » de défendre les frontières du pays. Ainsi avait-il lancé aux sénateurs : « Je n’irai pas dans cette salle de tribunal pour me défendre, j’irai pour revendiquer avec orgueil ce que j’ai fait. » Ajoutant que ses deux enfants « ont le droit de savoir que, si leur père était souvent loin de la maison, ce n’était pas pour séquestrer des personnes mais pour défendre les frontières et la sécurité du pays », Salvini avait alors lancé en direction de ses adversaires politiques, qui espèrent par le biais de cette magouille rendre inéligible celui que les sondages créditent aujourd’hui de 30 % des intentions de votes : « Les adversaires doivent être battus dans les urnes, pas dans les tribunaux » !
Le risque de l’inéligibilité
Une défense qui n’aura cependant pas empêché des sénateurs de voter la levée de son immunité. Un coup dur pour le leader de la Ligue car, à en croire Giuseppe Bettoni, professeur à l’université de Rome, « la magistrature ne va pas s’interroger si Salvini est un ministre ou non, si c’est un procès politique ou pas. Le politique n’a plus de contrôle et si la magistrature enquête et tranche qu’il y a eu effectivement un procédé illégal, Salvini risque d’aller en prison ». Et même s’il n’est condamné qu’à six mois, « c’est une peine qui le porte à l’inéligibilité dans le futur, donc c’est très grave. »
Aussi, prenant connaissance mercredi des résultats du scrutin au Sénat, l’ancien ministre de l’Intérieur italien n’a pu s’empêcher de lancer à ses collègues : « J’estime avoir défendu ma patrie. J’ai fait ce que les Italiens avaient oublié qu’il était possible de faire, c’est-à-dire : maintenir une promesse électorale. Tout le monde en Italie savait qu’en votant pour la Ligue et en votant pour Salvini, nous aurions tout mis en œuvre pour bloquer les débarquements de migrants clandestins. » Reste que cette manœuvre montée par ses opposants pourrait bien se retourner contre eux et renforcer encore un peu plus le succès rencontré par Salvini auprès du peuple italien.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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