23 septembre 2022

L’Espagne socialo-communiste est-elle encore une démocratie ?

Par Michel Festivi

Dans un article du 27 juillet dernier, je posais la question de savoir si l’Espagne gouvernée par les socialo-communistes allait emprunter le chemin du Venezuela, en donnant de multiples exemples. Eh bien si l’on en croit les derniers développements politico-juridiques, elle s’en rapproche de plus en plus.

Ces atteintes récurrentes aux principes d’un état de droit et à la séparation des pouvoirs ne font pourtant pas se lever la nuit, ni les Ursula Von der Leyen, ni les Frans Timmermans, ou autre Joseph Borrell de cette chère Commission Européenne, si prompte cependant à sévèrement réagir et à punir ceux des dirigeants européens, comme ceux des Hongrois ou des Polonais par exemple, qui préfèrent défendre leurs peuples et leurs souverainetés contre vents et marées.

Car l’Espagne, qui croule sous les scandales politico-financiers, peut actuellement tout se permettre en toute impunité.

Le PSOE et le PP, ont été très gravement atteints par la corruption liée essentiellement aux marchés publics de la construction immobilière.

Le PP en a payé le prix fort en étant exclu en 2018 du pouvoir par une coalition hétéroclite allant des séparatistes catalans et basques aux socialistes et aux communistes, ce qui ne s’était encore jamais vu dans l’Espagne postfranquiste.

Curieusement, le PSOE même plus gangrené est plutôt passé entre les gouttes. Actuellement la presse se fait l’écho de deux situations assez similaires, mais au traitement politique très différent.

Un, l’ancien président du PP, Pablo Casado, avait promis, en février 2021, de vendre le siège social du Parti, calle Genova à Madrid, et ce « pour rompre avec le passé de corruption de l’étape Mariano Rajoy » comme l’a signalé le journal de centre-droit El Español le 18 août dernier. Mais Feijoo, le nouveau Président pense avoir d’autres chats à fouetter, ce qui vient de lui attirer les foudres du PSOE, qui lui rappelle que Luis Bàrcenas, l’ancien trésorier du PP, pivot de cette corruption, a été condamné à deux ans de prison. Il semble acquis que les travaux sur ce bâtiment ont été financés par de l’argent sale à hauteur d’environ un million d’euros, sans compter des commissions occultes.

Deux, le PSOE est en fait de donneur de leçons l’hôpital qui se moque de la charité, puisque son ancien Président entre 2012 et 2014, également Président de la Junta de Andalousia entre 2009 et 2013, et plusieurs fois ministre sous des gouvernements socialistes, José Antonio Griñàn, a été lui condamné à six ans de prison par le Tribunal Suprême, pour des cas de malversations de fonds publics, selon toujours le quotidien El Español. Feijoo, le leader du PP estime à juste titre que le gouvernement de Pedro Sanchez « cuisinerait » une loi d’amnistie aux petits oignons, si tant est que cette expression peut être employée, pour sortir ce socialiste des griffes d’une éventuelle incarcération. Les malversations porteraient sur environ 700 millions d’euros, ce qui serait probablement « le cas politique de corruption de la plus grande importance en 44 années de démocratie » toujours selon Feijoo.

Depuis plusieurs jours, l’ensemble des leaders socialistes se relaient matin, midi et soir pour fustiger vertement cette décision de justice qu’ils qualifient « d’injuste », estimant contre toute logique que Griñàn serait « innocent ». On jette délibérément aux orties la séparation des pouvoirs, l’interdiction de critiquer les arrêts judiciaires, sauf par les voies de droit, et de tenter de les effacer a posteriori. Monsieur de Montesquieu, l’auteur de De l’esprit des lois doit se retourner dans sa tombe. Tout un chacun sait pourtant qu’en aucun cas, le pouvoir exécutif ne doit faire de quelconques pressions sur le pouvoir judiciaire.

Rappelons que Sanchez a à plusieurs reprises fait fi des décisions des tribunaux, proclamant même qu’il ne les respecterait pas, comme celle du Tribunal Suprême qui oblige les écoles catalanes à donner 25 % de cours en langue Castillane, où en peaufinant des lois d’amnistie spéciales pour les leaders catalans, définitivement condamnés par le Tribunal Constitutionnel, pour avoir gravement attenté à la Constitution, et dont certains sont en exil pour éviter l’emprisonnement.

Lorsque des hommes politiques de premier plan ne respectent plus les jugements et pire déclarent qu’ils les bafoueront, ou lorsqu’ils les détournent politiquement, cela s’appelle aller dans la voie du totalitarisme, que l’on le veuille ou non. Mais comme l’assure si bien Molière par la bouche de Sganarelle, on pourrait ajouter à propos de la Commission Européenne : « Voilà justement ce qui fait que votre fille est muette ». Doit-on comprendre que si l’on est un chef de gouvernement de gauche on peut tout se permettre, et même le pire, alors que si l’on est un chef politique patriote et courageux, on devrait renoncer à sa politique protectrice, sécuritaire et nationale pourtant approuvée par le peuple ?

Une lueur d’espoir malgré la hausse exponentielle de l’immigration clandestine et du prix de l’énergie. Le 28 mai 2023, les 8 131 « municipios » ainsi que 13 des régions autonomes devraient renouveler leurs exécutifs, et ce avant des élections générales prévues sauf surprise, en fin d’année prochaine. Un bon coup de balai à cette caste politicienne gangrenée jusqu’à la moelle serait salutaire n’est-ce pas. Actuellement, de France, tous nos regards sont tournés vers l’Italie cet automne, puis vers l’Espagne l’an prochain.

Michel Festivi avocat honoraire, ancien bâtonnier de l’Ordre (1995-1996), ancien membre du Conseil de l’Ordre, a été associé jusqu’au 31 décembre 2018. Il a également été correspondant permanent en Espagne pour le quotidien Présent et désormais pour le site EuroLibertés.

Il est l’auteur de deux livres aux éditions Dualpha :

L’Espagne ensanglantée, 268 pages, 29 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.

Les trahisons des gauches espagnoles, 226 pages, 23 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.

 

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :