30 novembre 2020

La guerre sociale qui vient

Par Rémi Tremblay

Le titre de cet ouvrage peut sembler de prime abord alarmiste, mais cette impression est trompeuse et le lecteur qui s’attend à une version extrême gauche du cycle Guérilla de Laurent Obertone, qui prophétise une guerre civile ethnique, sera déçu. Franck Buleux, universitaire spécialisé en criminologie, ne tombe dans un sensationnalisme de mauvais aloi et propose une étude en profondeur de ces réseaux d’ultra-gauche qui pourrissent les démocraties occidentales actuelles, imposant un régime de peur peu propice aux débats de la Cité. En fait, en y repensant bien, cet ouvrage aurait aussi bien pu s’intituler « L’ultra gauche, d’hier à aujourd’hui » ou encore « L’ultra-gauche passée au scanner. »

C’est une vérité de La Palisse que de dire que le mouvement de la gauche radicale a bien changé depuis les années soixante. Quel est le lien entre les Black Blocks actuels et des groupes terroristes marxistes comme Action Directe, dont les derniers coups d’éclat remontent à 1987 ?

Peu de choses en fait, sinon une haine viscérale du monde occidental et de ses institutions.

Ce n’est plus une conception économique marxiste qui guide ce mouvement disparate, désormais défini par une convergence des luttes sous l’étiquette englobante de l’antifascisme, mais d’un antifascisme qui n’a que peu à voir avec le fascisme réel et qui se traduit par une opposition au sexisme, à la transphobie, au racisme systémique, au patriarcat et autres tares souvent fantasmées, puis à l’État tout en appuyant les revendications sociales du moment ; « les besoins de l’ouvrier devenant les slogans du militant révolutionnaire ». On a ainsi vu l’extrême gauche sortir dans la rue pour les étudiants au Québec, pour les retraites en France, puis aux côtés des Gilets jaunes.

Il y a eu une « réelle mutation », notamment avec la mondialisation, mais l’ultra-gauche conserve toujours cette croyance « qu’une minorité active et formée est plus utile pour s’inscrire dans une perspective de prise de pouvoir que la préparation de listes électorales qui ne sert qu’à légitimer un système libéral-démocratique ». L’objectif ultime : « mettre à bas les structures de la société actuelle ».

Les structures ont aussi changé ; l’engagement ponctuel ayant remplacé l’engagement militant « encarté ». Les structures sont poreuses, flexibles et sont bien loin d’être celles des mouvements trotskistes quasi sectaires du XXe siècle. L’Internet ayant permis une mobilisation rapide et ponctuelle sur des enjeux précis, l’extrême gauche s’est réinventée sur des principes « autonomes », comme nous avons pu le constater lors des grands affrontements entourant les sommets mondiaux, tant en Europe qu’en Amérique. Cette technique permet d’éviter toute dissolution par l’État, tout traçage des militants et, jusqu’à un certain point, toute infiltration policière. La violence reste la même, mais elle ne s’exprime plus avec des bombes, plutôt avec des cocktails Molotov et des barres de fer, employées contre des symboles « oppressifs » ou encore contre ces forces de l’ordre honnies.

Doit-on s’attendre à une augmentation de la violence dans les prochaines années ? C’est malheureusement à prévoir si l’État continue de faire la politique de l’autruche face à l’ultra-gauche.

Comme le souligne le toujours très pertinent Georges Feltin-Tracol dans sa préface, cet ouvrage donne des pistes aux identitaires et nationalistes actuels qui peuvent s’inspirer de certains des points forts organisationnels de nos opposants, notamment de l’esprit de discipline qui prévaut dans certains courants pourtant « libertaires », alors que dans notre camp, beaucoup pensent et agissent en anarchistes, ou pour être plus exact à la façon de l’« anarque » d’Ernst Jünger, aux antipodes de la définition du soldat politique.

La guerre sociale qui vient, Franck Buleux, préface de Georges Feltin-Tracol, Dualpha, 202 p. Pour commander le livre, cliquez ici.

La guerre sociale qui vient, Franck Buleux, préface de Georges Feltin-Tracol, Dualpha,

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