11 février 2019

La furia francese

Par Richard Dessens

En juillet 1495, Charles VIII en pleine déroute contre les armées italiennes coalisées autour de Venise retraite péniblement vers la France. Il livre une bataille désespérée pour forcer son passage vers son retour en France. Les Italiens vont qualifier ce baroud d’honneur de « furia francese ». L’expression est donc née d’une cuisante défaite française contre les États italiens coalisés.

C’est une autre défaite française annoncée que prophétise le gouvernement italien face à une nouvelle furia francese incarnée par les injures lancées (la « lèpre populiste », l’« irresponsabilité de Rome », « gouvernement à vomir », entre autres) par M. Macron et ses féaux serviteurs. Injures inouïes, puis mépris condescendant, puis rappel de l’ambassadeur de France à Rome. On nage en plein psychodrame d’opérette électorale lancé par M. Macron lui-même !

Luigi Di Maio, Giuseppe Conte, et Matteo Salvini.

Luigi Di Maio, Giuseppe Conte, et Matteo Salvini.

La France s’insurge et déroule ses rodomontades. D’autant que Luigi Di Maio a osé rencontrer en grande région parisienne des Gilets Jaunes et un de leurs responsables en les assurant de son soutien. Quelle horreur, quel manque de tact ! hurlent les Macroniens et la presse bien élevée. Le Quai d’Orsay vient donc de publier un communiqué d’une violence et d’une condescendance sans pareil : « La France a fait, depuis plusieurs mois, l’objet d’accusations répétées, d’attaques sans fondement, de déclarations outrancières… Avoir des désaccords est une chose, instrumentaliser la relation à des fins électorales en est une autre… Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable. Elles violent le respect dû au choix démocratique, fait par un peuple ami et allié. Elles violent le respect que se doivent entre eux les gouvernements démocratiquement et librement élus. La campagne pour les élections européennes ne saurait justifier le manque de respect de chaque peuple ou de sa démocratie. Tous ces actes créent une situation grave qui interroge sur les intentions du gouvernement italien vis-à-vis de sa relation avec la France. À la lumière de cette situation sans précédent, le gouvernement français a décidé de rappeler l’ambassadeur de France en Italie pour des consultations ». « Cela n’a pas de précédent, depuis la fin de la guerre […] Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable », a ajouté Agnès von der Mühll, Porte-parole et directrice de la Communication et de la Presse du Ministère des Affaires Étrangères.

Avec « Agnès Von der Mühll », l’amitié franco-allemande contre les démocraties illibérales européennes n’a pas de souci à se faire… « Croyez-vous que nous aurons la guerre ? », disait-on en 1938.

« Je suis proche, avec tout mon cœur et tout mon travail, du peuple français, de millions d’hommes et de femmes qui vivent en France avec un très mauvais gouvernement et un très mauvais président de la République », avait lancé Matteo Salvini dans une vidéo mise en ligne sur sa page Facebook. On ne peut qu’être d’accord…

Dimanche dernier, le vice-Premier ministre Luigi Di Maio, chef de file du M5S, avait de son côté accusé la France « d’appauvrir l’Afrique » et de pousser les migrants à rejoindre l’Europe par sa politique de « colonisation ». Une autre attaque simultanée contre le franc CFA accusé de sordides manipulations par la France – comme bien d’autres l’ont affirmé depuis bien longtemps et récemment encore le sulfureux et honni Français d’origine béninoise, Kémi Séba –, de la part de Luigi di Maio, est venue poser une cerise sur le gâteau, ou clouer le dernier clou du cercueil.

« Je ne vais pas répondre. La seule chose qu’ils attendent, c’est ça […] Bon courage et bonne agitation. Tout ça n’a aucun intérêt », a laissé tomber de sa hauteur M. Macron. Comme d’habitude, M. Macron provoque, injurie, méprise ouvertement, puis s’étonne, s’insurge et reméprise lorsque les offensés osent lui répondent. Même politique à l’intérieur qu’à l’extérieur. Comment 30 % de Français – selon certains sondages – lui apportent-ils encore leur soutien ?

  1. Macron veut semble-t-il aller au clash avec l’Italie, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la République tchèque, la Roumanie même en train de rejoindre ce peloton maudit depuis qu’elle a pris la présidence européenne pour 6 mois. Lorsqu’il feint de revivre les « années trente », c’est lui qui en utilise les méthodes outrancières. À quand un ultimatum et les chars à la frontière italienne ? Il espère susciter une « levée républicaine » au niveau européen contre ce qu’il stigmatise et fantasme grossièrement. Gageons que les peuples européens ne s’y laisseront pas – encore – prendre…

Gageons que cette Furia francese macronienne modernisée est le signal d’un homme isolé et aux abois, en Europe comme en France.

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