Par Olivier Bault.
La coalition de gauche au pouvoir en Italie depuis le mois de septembre 2019 tangue toujours plus fort, au point même que la question de la survie du deuxième gouvernement Conte se pose sérieusement. Divisée sur la question de la réforme du Mécanisme européen de stabilité (MES), la coalition se déchire aussi sur la gestion du plan de relance Next Generation EU approuvé lors du Conseil européen des 10 et 11 décembre.
Les dix-neuf ministres des Finances de la zone euro, réunis au sein de l’Eurogroupe, ont approuvé le 30 novembre une réforme du MES qui était en discussion depuis deux ans mais était bloquée par l’Italie. Le MES, c’est le fonds de sauvetage de la zone euro géré par les gouvernements concernés. Il s’agit d’un mécanisme intergouvernemental mis en place en 2012 par un traité séparé pour avancer vers l’union bancaire de la zone euro. Une fois la réforme ratifiée par les dix-neuf pays participants, le MES pourra venir au secours du Fonds de résolution unique chargé du sauvetage des banques de la zone euro en difficulté et deviendra une sorte de Fonds monétaire européen. Les exigences à l’égard des pays qui demanderaient l’aide du MES seront cependant renforcées, de même que la supervision de leurs politiques économiques par l’Eurogroupe et la BCE.En avril, un fonds spécial destiné aux systèmes de santé des pays en difficulté de l’Eurogroupe avait été mis en place mais sera toutefois exonéré des exigences et de la supervision habituelles.
Au sein du gouvernement de Giuseppe Conte, le Mouvement 5 étoiles (M5S) s’oppose à son utilisation comme à tout recours au MES, estimant que l’Italie y perdrait sa souveraineté et que le plan de relance de l’UE offre de meilleures opportunités. Pourtant, le plan de relance Next Generation UE est, lui aussi, assorti de conditions et les choix quant à l’affectation de ces fonds devront avoir été approuvés par la Commission européenne, mais le M5S n’en est plus à une contradiction près. Face au M5S, le Parti démocrate (PD), très européiste, est, lui, favorable à l’utilisation des fonds du MES et à sa réforme.
Lors du vote sur la réforme du MES au parlement italien à la veille du sommet européen du 10 décembre, le M5S appelait finalement à voter pour mais treize de ses députés ont voté contre et trois ont choisi de quitter le mouvement pour rejoindre le groupe « Mixte », également membre de la majorité.Le PD et le M5S ne sont en effet pas les seuls à assurer la majorité du gouvernement Conte au parlement qui est de 349 sièges sur 629 à la Chambre des députés et de 173 sur 321 au Sénat. Outre ce groupe mixte, il y a encore deux petits partis de gauche : Libres et égaux et Italie vivante (IV). Ce dernier parti est issu d’une scission du PD fomentée en septembre 2019 par l’ancien Premier ministre Matteo Renzi.
Fort de ses 30 députés et 18 sénateurs, Renzi refuse le groupe de travail gouvernemental, dont son parti est exclu, qui sera chargé sous la direction du Premier ministre Giuseppe Conte de gérer les 209 milliards d’euros provenant du fonds de relance européen. Le 9 décembre au Sénat, Renzi, qui avait été un des principaux artisans de l’alliance PD-M5S quand la Ligue avait voulu provoquer des élections anticipées en août 2019, a prévenu qu’il était prêt à faire tomber le gouvernement sur cette question.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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